Le secteur automobile européen va mal. Les syndicats du groupe allemand Volkswagen ont menacé d’intensifier le conflit contre leur direction autour du plan de restructuration, qu’ils estiment à plus de 17 milliards d’euros, soulevant la possibilité de grèves majeures. Ce à la veille d’une troisième série de négociations clés entre les salariés et la direction sur les réductions de rémunération et les fermetures d’usines en Allemagne. Il s’agit du conflit le plus virulent ces dernières années au sein du plus grand constructeur automobile d’Europe, qui a vu ses performances se déliter sur fond de hausse des coûts et de concurrence chinoise. Les salariés se disent prêts à faire des concessions sur un montant de 1,5 milliard d’euros d’économies dans le cadre des négociations en cours, à condition que Volkswagen abandonne ses plans de fermeture d’usines. A défaut les employés engageraient contre le groupe un conflit « tel que la République (allemande) n’en a pas connu depuis des décennies ». Des grèves sur la majorité des sites du constructeur automobile en Allemagne pourraient débuter dès le 1er décembre. Volkswagen a déclaré au début du mois que des réductions de coûts étaient nécessaires, proposant une baisse des salaires de 10% et évoquant la possibilité de fermer certaines usines,
De son côté, le constructeur américain Ford a annoncé mercredi 4.000 nouvelles suppressions d’emplois en Europe d’ici fin 2027, principalement en Allemagne et au Royaume-Uni en raison de pertes importants, de la stagnation des ventes de véhicules électriques et de la concurrence chinoise..