Les principaux conseillers de Donald Trump dépêchés à Munich pour la conférence annuelle sur la sécurité des pays occidentaux ont multiplié les déclarations « viriles » à l’encontre d’Européens accusés de ne pas se prendre suffisamment en main pour les questions sécuritaires, ou envers l’Ukraine, mais aussi contradictoires.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a ainsi rencontré vendredi soir le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, qui avait affirmé peu auparavant que « bien sûr » les Européens et Kiev seraient associés aux négociations, alors que le coup de téléphone de Donald Trump à Vladimir Poutine, mercredi, donnait l’impression que tout se règlerait par-dessus leur tête. Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait jugé irréaliste que l’Ukraine envisage de récupérer tous les territoires annexés par Moscou depuis 2014, entre dans l’OTAN, ou bénéficie du déploiement de soldats américains sur son sol dans le cadre d’une force d’interposition en cas d’accord de paix (trois concessions, certes prévisibles, mais à rebours des techniques de négociations où on ne cède pas du terrain avant même de commencer à discuter). Mais le son de cloche était différent chez le vice-président, qui, dans un entretien au Wall Street Journal, a évoqué des pressions économiques mais aussi militaires sur Moscou. “Nous pensons qu’il est important, dans le cadre d’une alliance commune, que les Européens renforcent leurs défenses pendant que l’Amérique se concentre sur les régions du monde qui sont en grand danger”, en clair face à la Chine, a-t-il aussi déclaré lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. Une manière de mettre les Européens devant leurs responsabilités sans présager forcément pour autant d’un lâchage en règle. Autre point important : tout accord de paix devrait comporter des garanties de sécurité pour Kiev, donc des fournitures d’armes importantes, voire un déploiement de troupes européennes, comme c’est le cas des Américains en Corée du sud, point que le Kremlin ne pourra sans doute pas accepter.
Autre confusion : la Maison Blanche avait aussi annoncé vendredi matin qu’une délégation russe avait été invitée à Munich, mais aucune ne semble venue.
4 commentaires
L’Europe a été créée en premier pour la finance, et si je me souviens bien, une armée européenne était envisagée. À ce jour, nous sommes au pied du mur et les menaces sont grandes. La Russie a des idées de grandeurs et la Chine est comme le cancer, elle avance sans faire de bruit.
L’Europe a été créée pour le libre-échange et la libre circulation
Europe: Libre Circulation du fric, sans volonté d’ harmonisation fiscale.
Le résultat est que l’argent remonte encore plus qu’avant vers ceux situés tout en haut.
Je sais de quoi je parle, situé dans la frange des 5% supérieure en patrimoine, je suis plutôt du bon côté.
C’est une sorte de “pompe”: à partir d’un certain patrimoine: L’argent Appelle l’Argent”
Quand j’aborde le problème autour de moi:
On me rétorque: “Problème de riche, pourquoi te plains-tu?”
Bref c’est un peu le même genre de discours à plus basse échelle que celui de Bernard Arnault, refusant de “donner temporairement, un petit bout de son immense fortune”.
Chacun peut faire des efforts à son niveau. Mais ceci doit se faire sous condition d’un régime sévère du côté du train de vie de l’Etat qui est obèse.
L’argent est un merveilleux outils, permettant les échanges commerciaux qui eux depuis des millénaires, évitent les conflits depuis que l’homme s’est sédentarisé, mais ce n’est pas un Fin en soit.
PhB
Conférence de Munich… Pour qui connaît un peu l’histoire, ça rappelle quelque chose : les mollassons de l’UE avec leur opinion éco-gaucho-pacifiste bêlante, la Pologne et les Pays-Baltes en prochaines cibles, le “couloir” de Kaliningrad, prétexte rêvé, l’isolationnisme US, etc.
J’ai dit à mon fils d’émigrer et il ne me prend pas au sérieux. J’espère qu’il a raison.
Et à Paris, la seule question est quel badge CRIT’Air coller sur les chars russes.