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Budget italien : Pierre Moscovici est très mal placé pour donner des leçons

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Pourquoi s’étonne-t-on encore du très fort sentiment anti-européen parmi les peuples de notre continent ? Quand on voit comment agissent ceux qui représentent Bruxelles, il y a de quoi s’interroger. La réaction des commissaires européens au Brexit par exemple est symptomatique. Les tractations s’éternisent, Michel Barnier étant – jusqu’à maintenant – inflexible, même sur une possibilité de « marché unique à la carte » qui, selon des économistes, aurait convenu aux deux parties. Bon ou mauvais, le Brexit a été voté par référendum, il faut l’accepter tant que les Anglais n’y renoncent pas eux-mêmes.

De même, la Commission, par la voix de Pierre Moscovici, a refusé le budget de l’Italie sous prétexte que le déficit dépasserait 0.8 % du PIB (alors que la dette italienne est à 130 % du PIB).

On remarque plusieurs incohérences de la part de Bruxelles. Le budget italien a été voté par une nouvelle coalition élue qui propose une série de dépenses supplémentaires mais aussi de réformes fiscales intéressantes qui ferait augmenter le déficit jusqu’à 2.4 % du PIB (le déficit français sera de 2.6 % en 2018). Parmi ces réformes, certaines mériteraient la plus grande attention de la part de la Commission : par exemple une flat tax à deux taux (15 et 20 %). Concernant l’IS (impôt sur les sociétés), il est prévu de le baisser de 24 à 15 % pour les petites entreprises et à 20 % pour les grandes. Comme Bercy, Bruxelles ne semble pas comprendre que les bonnes réformes fiscales peuvent avoir des conséquences très positives sur les comptes de l’Etat, à moyen ou long terme. Le commissaire Pierre Moscovici, qui a refusé le budget italien, a été ministre de l’Economie de François Hollande entre 2012 et 2014. La hausse des prélèvements obligatoires supportée par les ménages a été de 51,4 milliards entre 2012 et 2016 durant la présidence Hollande. Dont 46 Mds d’euros avec Pierre Moscovici en tant que ministre de l’Economie.

Hausse prélèvements obligatoires (2012-2016)
• 19 milliards en 2012
• 16 milliards en 2013
• 11 milliards en 2014
• 3,5 milliards en 2015
• 1,9 milliard en 2016
Source : COE-REXECODE

M. Moscovici est très mal placé pour donner des leçons d’économie et de fiscalité aux Italiens et l’Europe pourrait bien réagir autrement aux « populismes ». Surtout quand il y a des éléments positifs.

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3 commentaires

Lexxis 29 octobre 2018 - 9:03

L'ITALIE VICTIME DE SON VOTE, PLUS QUE DE SES CHIFFRES?
Tout le monde le sait, nous n'envoyons pas à Bruxelles nos meilleurs représentants et Monsieur Moscovici ne fait pas exception à la règle.
Or l'Italie ne fait que reproduire en petit et pendant une année toutes les aises que la France a prises avec Bruxelles quasiment durant tout le quinquennat Hollande. Et tous ceux qui chez nous espéraient qu'enfin Bruxelles allait réagir en ont été pour leurs frais, tant le langage de Bruxelles a été patient et compatissant jusqu'à accueillir en son sein un Commissaire qui n'avait guère fait montre de diligences convaincantes lorsqu'il se trouvait à Bercy.

Oui, mais la France avait bien voté: elle avait voté socialiste. Des gens de bonne compagnie dont la forteresse bruxelloise campée dans ses certitudes n'avait rien à craindre. Il en va tout autrement pour l'Italie qui a mal voté, qui plus est – horresco referens – pour des mouvements auxquels l'Europe accole l'étoile brune du populisme, l'infamie suprême pour un eurocrate convaincu.

Si bien qu'à y regarder de plus près, on a comme l'impression que ce qui fâche Bruxelles contre l'Italie ce sont bien moins ses chiffres – Bruxelles en a vu d'autres..et de bien pires.- que la crainte qu'elle ne soit plus prête à tolérer les abus et les oukases d'une caste qui, après le Brexit et quelques soucis à l'Est, commence à craindre pour sa propre survie politique.

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Laurent46 30 octobre 2018 - 6:00

clown !
Moscovici était un clown lorsqu'il était un élu local ou national pourquoi changerait-il ? Mais oui c'est aussi un Enarque, un de ces fainéant irresponsable et incapable logé et engraissé par les contribuables. Hélas il y en a des milliers aujourd'hui et tous à la charge de la société. Il serait temps de remettre en place la peine capitale pour les escrocs de la République. Mais là aussi c'est autre chose car nous sommes en France dans une République et je n'en connais pas une seule à travers le monde qui est démocratique. Le bout du tunnel n'est pas pour demain.

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sitonia83 5 mars 2019 - 5:55

EXCELLENT!!!Je pense la même chose que vous.

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