La grève qui s’éternise à la SNCF prouve, une fois de plus, que les syndicats français sont les plus dignes représentants de l’exception française. Ils bloquent le pays afin de protester contre une réforme qui ne touche nullement au statut des agents et n’affecte en rien le service public du rail. Au contraire, le projet de loi stipule clairement qu’il s’agit de «préserver le service public du ferroviaire piloté par l’Etat», ce qui signifie qu’en réalité cette réforme ne va pas résoudre les gros problèmes de la SNCF, en faisant baisser la dette (39 Mds d’euros) de l’entreprise publique, ou les subventions (12 Mds d’euros par an) dont elle bénéficie. La SNCF coûte ainsi plus de 1 000 euros par an à chaque contribuable français soumis à l’impôt sur le revenu, qu’il prenne le train ou non !
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Désormais les Etats ne se satisfont plus des impôts de leurs ressortissants. Insatiables, les plus puissants d’entre eux font peser des condamnations parafiscales sur tous ceux qui les approchent, ce qui leur permet aussi de faire mieux rayonner leur pouvoir universel.
Après les résultats des élections européennes, un nouvel ordre politique semble émerger dans plusieurs pays, avec le retour du repli sur soi et le renforcement des frontières économiques, y compris au sein du marché européen. De l’extrême gauche à l’extrême droite, on dénonce une «Europe ultra-libérale», au service des multinationales et du libre-échange.
A ce titre, le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (Transatlantic trade and investment partnership, TTIP), pour lequel les négociations entre Washington et la Commission européenne sont en cours, alimente les fantasmes les plus farfelus. En France, si la méfiance à l’égard du libre-échange a toujours existé, elle est désormais renforcée. Pourtant, la démagogie protectionniste n’est certainement pas la meilleure voie pour sortir la France et l’Europe de la stagnation économique ; on ne pourra faire plus de croissance avec moins d’échanges !
Le Canada est reconnu comme un exemple excellent de réforme d’Etat. Grâce à cette réforme, menée en 1993 par le premier ministre Jean Chrétien et son ministre des Finances, Paul…
Depuis quelques mois, Thomas Piketty personnifie à lui seul l’ensemble du débat sur les inégalités. Mais depuis la traduction de son dernier ouvrage, la critique fuse. Les travaux du Financial Times (FT) s’attachent, pour la première fois, à mieux comprendre le modèle et le traitement statistique présentés dans le dernier ouvrage de Thomas Piketty. Ses conclusions vont à rebours des louanges qui ont jusqu’à présent été adressées à l’économiste français. Le quotidien anglais reproche notamment à la démonstration de Piketty de ne pas être soutenue par ses propres sources, suite à des erreurs apparentes dans la manière de traiter ses données.
Le printemps est la période de l’année la plus propice aux grèves. Chaque année ce phénomène se confirme. D’ailleurs, bien souvent la presse étrangère le fait remarquer, non sans une pointe d’ironie, en l’illustrant par une photo du mouvement social, titrée : «c’est le printemps !». Remarquez, le mois de mai est parfait, car grâce à la succession des jours fériés et des ponts, en aménageant son temps on peut créer ainsi un mois de vacances… Cette année, comme d’habitude un peu partout en France, les grèves de la fonction publique se sont multipliées, dotées du même mot d’ordre : non à l’austérité !
Dans les statistiques internationales, les Etats-Unis apparaissent comme l’un des pays des plus inégalitaires qui soient, mais où l’on peut très bien réussir. Ce que l’on sait moins c’est que les inégalités sont très différentes au sein même de ce pays. Deux chercheurs du club de réflexion, Heritage Foundation, ont regardé en détail le coefficient de Gini : c’est un indice d’indicateur synthétique d’inégalité- des salaires, des revenus, des niveaux de vie… Il varie entre 0 et 1, dans les 50 états américains. Et ce qu’ils ont trouvé devrait inciter les économistes de gauche à plus de réflexions …
François Hollande vient d’annoncer le redécoupage des régions, qui passeraient de 22 à 14. Branle-bas de combat des élus locaux qui, quelle que soit leur couleur politique, ont massivement dénoncé d’ores et déjà la réforme.
Il faut dépasser cependant les aspects électoralistes évidents du projet et une nouvelle fois la volonté présidentielle d’annoncer une réforme pour détourner l’attention de l’opinion publique sur les carences du pouvoir. Car la méthode utilisée est révélatrice des maux français.
Depuis les ministres jusqu’au Président de la République, en passant par le gouverneur de la Banque de France, les critiques ne cessent de s’abattre sur la justice américaine qui demande à la BNP – banque privée – jusqu’à 10 Mds de dollars d’amende, en même temps qu’une interdiction temporaire de traiter les transactions en dollars.
Le gouvernement a fait, encore une fois, de la lutte contre la fraude son grand combat. C’est si facile de trouver des boucs émissaires !
La Caisse nationale d’allocations familiales a détecté en 2013 16,5% de fraudes de plus qu’en 2012, ce qui représente la somme totale de 141 millions d’euros ; soit une augmentation de 18,7% en montant, d’une année sur l’autre. Les redressements de l’URSSAF pour travail dissimulé ont progressé de 12% l’an dernier.