Le Sénat vient d’adopter, le mardi 3 mars, le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. Le projet avait pour but initial de réduire la consommation énergétique finale de 20 % avant 2030, et de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % avant 2025, enfin, de plafonner la puissance actuelle du parc nucléaire français à 63,2 gigawatt. Les sénateurs ont supprimé l’objectif de réduction de la consommation énergétique avant 2030, ainsi que l’échéance de 2025 ; sans manquer de conserver l’objectif de réduction de la part du nucléaire, tout en relevant le plafonnement à 64,85 gigawatts, afin de permettre la mise en service de l’EPR (réacteur pressurisé européen) à Flamanville en Basse-Normandie.
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La petite colline de la loi Macron a accouché en première lecture de souriceaux en bien des domaines. Tant pis pour les vraies réformes que ce projet avait envisagées. Tant mieux pour les dispositions attentatoires des libertés qui y sont désormais édulcorées. C’est le cas pour les régimes de retraite à prestations définies, dits « retraites chapeau » qui faisaient l’objet d’un acharnement pas très thérapeutique du ministre. Celui-ci avait souhaité leur suppression dans son projet initial. Finalement, le texte amendé ne prévoit que de « mieux encadrer le dispositif » …
Après la chute du communisme en 1989, il a fallu de nombreuses années aux pays anciennement communistes pour se débarrasser des rigidités étatistes et pour réformer leurs économies exsangues. L’une des premières mesures adoptées a été l’abandon du concept de la lutte des classes, qui servait de socle au socialisme marxiste dans ces pays. C’est un peu ce que devrait faire la France aujourd’hui si elle veut réformer son économie.
La France, qui occupait jusque-là la place de 5ème puissance économique mondiale, a perdu son rang au profit de l’Angleterre en janvier 2015. Les Anglais ont effectivement présenté, au terme de l’année 2014, des résultats remarquables : un PIB de 2.232 milliards d’euros, une croissance à 3% (en 2014) et une inflation à 1.5%, leurs permettant ainsi de détrôner la France dont la croissance n’a atteint que 0.4% sur la même année.
Accuser les riches et demander à ce qu’ils payent encore plus d’impôts est le sport préféré de nombreux politiques, journalistes et autres économistes parmi lesquels Thomas Piketty. Au-delà de leur militantisme gauchisant, ces personnes ignorent complètement qui sont en réalité ces riches et se cantonnent à une vision passéiste et complètement figée. En analysant les profils des riches d’aujourd’hui, on constate que nous sommes très loin de l’image qu’on trouve dans les écrits de Thomas Piketty qui en fait des rentiers s’enrichissant sur le dos des autres catégories de la population.
Les régimes de retraite complémentaire des cadres du secteur privé, ainsi que des non-cadres (AGIRC-ARRCO), sont sans surprise dans de très mauvaises postures financières ; ce qui entraîne de nouvelles vagues de négociations entre les « partenaires sociaux ». Alors qu’ils s’étaient réunis à plusieurs reprises en 2010, puis en Mars 2013, aucune avancée significative n’a été obtenue. Les caisses de ces deux organismes connaissent toujours des déficits chroniques croissants.
On conçoit bien l’urgence de la situation française par le recours du gouvernement à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire passer en force la loi Macron. Mais si la réforme des professions réglementées, la libéralisation du travail le dimanche et du transport par autocars sont nécessaires et souhaitables, cela ne revient qu’à engager la responsabilité du gouvernement sur un ensemble de réformettes, qui vont certes dans le bon sens en s’attaquant à des rentes et à des privilèges, mais qui représentent malgré tout une opposition assez timide… En fait, pour relancer l’emploi marchand, la production et la consommation, la priorité du gouvernement devrait plutôt s’orienter vers le véritable fléau français que constituent le fardeau de la dépense publique, le poids de la fonction publique dans l’économie et la dépendance des organismes parapublics et privés vis-à-vis du financement public.
Comme tous les ans au mois de février, le Rapport de la Cour des Comptes dénonce plusieurs dérives dans les dépenses publiques. Certaines d’entre elles avaient déjà été pointées dans le passé.
A chaque révélation de fraude fiscale, son concert de protestations et d’écœurements. La dernière en date concerne la banque HSBC et l’ « évasion » de 180 Mds d’euros. A dire vrai cette révélation n’en est pas une car ce listing volé par employé de banque malhonnête et recelé par l’Etat français avait déjà été livré à la vindicte populaire. Un journal du soir l’a utilisé une fois de plus pour faire monter son tirage en livrant en pâture quelques personnalités ayant pour beaucoup d’ailleurs déjà, semble-t-il, régularisé leur situation.
Dans sa chronique récente, du 4 février, intitulée « Perspectives », publiée dans l’Express, Jacques Attali demande la réorganisation de l’économie mondiale. Partant du constat que l’économie mondiale serait incompréhensible (sic), Attali propose de l’analyser comme celle d’un pays unique. Il faudrait donc un Etat régulateur et une politique de la demande. Pour ce faire, la solution consisterait à créer une « banque centrale planétaire », dotée d’une « gouvernance démocratique » (encore heureux !), et d’une « monnaie mondiale, capable de déverser des ressources massives sur le monde sous forme de liquidités ou d’investissements ».