L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 14 avril.
Jean-Philippe Delsol
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Jean-Philippe Delsol
Docteur en droit et licencié ès lettres, Jean-Philippe Delsol est avocat au Barreau de Lyon spécialisé en droit des sociétés et fiscalité internationale. Fondateur du cabinet Delsol Avocats, il est Président de l’IREF. Auteur de plusieurs livres, dont « A quoi servent les riches », il est un interlocuteur privilégié des médias sur les sujets touchant à la fiscalité, au patrimoine et à l’entreprise. Autres ouvrages publiés : Au risque de la Liberté (FX de Guibert, 2007), Pourquoi je vais quitter la France (Tatamis, 2013), Anti-Piketty (libréchange, 2015), L’Injustice fiscale (Desclée de Brouwer, 2016), Eloge de l'inégalité (Manitoba/les belles lettres, 2019), Civilisation et libre arbitre, Desclée de Brouwer, 2022
Alors que sa cote baisse dans les sondages, Emmanuel Macron s’inquiète. Il attache beaucoup d’importance aux informations que nous avons données sur son patrimoine et aux questions que nous avons levées. A tel point qu’il aurait demandé à Jean-Jacques Bourdin de l’interroger spécialement sur le sujet ce lundi 17 avril au matin sur l’antenne de BFMTV/RMC. Sans nous citer bien entendu, il a développé la théorie du complot que, il y a peu, il reprochait tant à d’autres de manier trop facilement.
France stratégie, ce faux nez du gouvernement qui entretient des chercheurs à phosphorer l’inutile et à manier la dynamite sociale, a produit en ce début d’année 2017 un nouveau rapport sur l’héritage. Il y souhaite une réforme à l’effet de « limiter la perpétuation des inégalités d’une génération à la suivante » et « inciter à des transmissions plus précoces vers les jeunes ». Il envisage au surplus que l’Etat puisse donner à ceux-ci « un patrimoine de départ minimum » pour « favoriser l’inclusion des non-héritiers dans une société patrimoniale ». Quelle ignorance et quel mépris à l’égard des individus !
Cette débauche d’utopie masque les échecs cuisants de la gauche depuis cinq ans qui sont autant d’années de régression sociale et économique. Pour faire oublier la réalité du pouvoir auquel ils ont été étroitement associés, Macron et Hamon se disputent les « rêves » des Français.
A-t-on du mal à réformer en France ? Éducation, Santé, Assurance chômage, Logement… accordons aux Français le droit de choisir entre plusieurs systèmes afin de mesurer celui qui répond le mieux à leurs exigences !
Achetez le livre ! Envoyez-le aux élus et aux décideurs politiques !
Thierry Afschrift, avocat fiscaliste à Bruxelles et ancien membre du conseil d’administration de l’IREF, publie aux Belles Lettres un ouvrage dont le titre, La tyrannie de la redistribution, est explicite par lui-même. Il y fustige allègrement « cet Etat fort…omniprésent dans la vie de chacun… qui veut guider notre vie à tous ». Il dénonce la perte en ligne de cette distribution généralisée des Etats modernes, et spécialement de la France, au profit d’une caste qui s’est approprié le pouvoir et des innombrables catégories de contribuables qui, en échange de la promesse éphémère de leur vote, en profitent indument sous forme d’avantages fiscaux, subventions ou autres privilèges de toutes sortes. Le système renforce sans cesse le pouvoir lui-même, indépendamment de ses titulaires, et s’immunise contre toute remise en cause en multipliant ses bénéficiaires et en les contrôlant chaque jour un peu plus pour prévenir toute tentative de libération.
Le capitalisme de connivence est à son paroxysme quand règne le socialisme de connivence. La France en offre un bel exemple en obligeant les entreprises à faire des dépenses de publicité inutiles pour financer certains journaux !
Après avoir été pendant quatre ans et successivement au cabinet de François Hollande puis son Ministre de l’économie, Emmanuel Macron prétend ne plus être socialiste. D’une certaine manière, il est vrai qu’il est tout d’ambiguïté. Mais son programme n’est pas pour autant libéral parce qu’il se place d’abord et avant tout sous le contrôle de l’Etat. Il concède la liberté, mais sous haute surveillance. Il reste attaché à l’Etat-providence pour « distribuer » des chances égales à tous.
Le Conseil constitutionnel confond la poche de l’actionnaire et celle de sa société et gomme ainsi la personnalité morale et juridique de celle-ci de manière bien improbable.
Tandis que François Hollande, comme un despote qui craint le peuple, se barricade au palais de l’Elysée en interdisant la rue Saint Honoré aux voitures, son gouvernement aux abois s’emploie à multiplier les mesures tendant à museler l’expression des Français et jusqu’à leur conscience avant que ne sonne l’hallali. Il faut s’opposer à toutes ces attaques !