Les idéologues ferment les yeux sur la réalité. Toujours et partout dans le monde, les socialismes ont été des échecs. Pire, ils ont trahi leurs promesses et leurs électeurs en appauvrissant la société au profit d’une petite caste corrompue. Ce fut le cas en URSS et dans ses satellites. Ca l’est à Cuba, en Corée du nord, au Venezuela… En Chine, la corruption a été le moteur vicié d’une économie incestueuse entre l’Etat, le Parti et les entreprises privées. C’est pourquoi la Chine est le pays au monde où le parlement compte le plus de milliardaires et de millionnaires.
Jean-Philippe Delsol
![](https://frirefeurope.b-cdn.net/wp-content/uploads/sites/2/2022/01/avatar_user_2_1641916773-100x100.jpg)
Jean-Philippe Delsol
Docteur en droit et licencié ès lettres, Jean-Philippe Delsol est avocat au Barreau de Lyon spécialisé en droit des sociétés et fiscalité internationale. Fondateur du cabinet Delsol Avocats, il est Président de l’IREF. Auteur de plusieurs livres, dont « A quoi servent les riches », il est un interlocuteur privilégié des médias sur les sujets touchant à la fiscalité, au patrimoine et à l’entreprise. Autres ouvrages publiés : Au risque de la Liberté (FX de Guibert, 2007), Pourquoi je vais quitter la France (Tatamis, 2013), Anti-Piketty (libréchange, 2015), L’Injustice fiscale (Desclée de Brouwer, 2016), Eloge de l'inégalité (Manitoba/les belles lettres, 2019), Civilisation et libre arbitre, Desclée de Brouwer, 2022
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, rendez publiques les rémunérations des fonctionnaires parlementaires !
A l’attention de Monsieur François de Rugy
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Un nouveau texte vient d’être publié, ce 17 mai 2018, par le Vatican avec la pleine approbation du pape François : Oeconomicae et pecuniariae quaestiones, Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel. Ce document, ci-après le Document, conçu par le dicastère pour le développement humain intégral et la Congrégation pour la doctrine de la foi, tranche avec celui de l’encyclique Evangelii Glaudium de 2013 qu’un penchant idéologique conduisait à dire de l’économie de marché qu’ « Une telle économie tue »[[Evangelii Glaudium, 53]]. Là, les propos paraissent plus mesurés et pondérés.
L’Etat français continue à dépenser. Selon Eurostat, le ratio de dépenses publiques français est le plus élevé d’Europe, dix points au-dessus de la moyenne européenne et douze points au-dessus de l’Allemagne ou les Pays-Bas.
Les riches, détestés en France, sont indispensables à la prospérité d’un pays
Tribune du Figaro – La France ne connaîtra pas la renaissance économique et le progrès social si elle ne surmonte pas son aversion pour les riches, argumentent Jean-Philippe Delsol et…
Après qu’il ait été révélé que son argent, issu largement de subventions européennes, servait à la débauche sexuelle de certains de ses cadres, OXFAM essaye de faire oublier ses abus de confiance en multipliant les attaques contre les représentants honnis du capitalisme. Il s’en prend en particulier aux actionnaires en observant que « De 2009 à 2016, sur 100 euros de bénéfices, les entreprises du CAC 40 ont en moyenne reversé 67,4 euros de dividendes aux actionnaires, ne laissant plus que 27,3 euros pour le réinvestissement et 5,3 euros de primes pour les salariés ». Cette analyse simpliste et caricaturale a été reprise par la plupart des journaux sans esprit critique. Il n’en est que d’autant plus nécessaire de remettre l’église au milieu du village comme diraient les Suisses.
La droite libéralo-souverainiste de la Ligue et l’anti-parti écolo-néo-libertaire du M5S sont en train de bâtir une improbable alliance ou de s’y essayer du moins car leur accord sera sans doute soumis à bien des vicissitudes. Personne ne saurait sans doute se retrouver complètement dans le fatras de leur programme commun. Et pourtant ! Cette montée italienne d’un nouveau populisme exprime en même temps une certaine rationalité, celle d’un retour à la personne, de l’appel à un assainissement politique, d’une liberté retrouvée par la décroissance de la technocratie bruxelloise et plus généralement étatique…
Emmanuel Macron a été élu il y a un an. Napoléon a 35 ans quand il est couronné empereur. Macron en a 4 de plus lorsqu’il est investi président de la République. L’un et l’autre ont eu une carrière fulgurante orchestrée avec habileté.
Certes, la politique fiscale du gouvernement est plus qu’ambiguë. Plus d’une dizaine de nouvelles taxes et les coûts de mise en œuvre de la retenue à la source renchérissent la charge que supportent les contribuables. L’exonération partielle de taxe d’habitation relève de l’arbitraire fiscal. Bien sûr, les déclarations fiscales sont toujours plus complexes et ceux qui déclarent l’IFI ne le démentiront pas. Mais l’annonce par Emmanuel Macron au magazine Forbes de la suppression de l’exit tax en 2019 est tout à la fois juste et bonne. Cette taxe qui impose les plus-values latentes des résidents français qui partent se domicilier ailleurs frappe indûment des revenus non encore réalisés.
Entre 1913 et 1923, l’économiste Gustave Schelle, qui a consacré sa vie d’écriture aux physiocrates, publia les Œuvres de Turgot et documents le concernant, avec biographie et notes. Anne Robert Jacques Turgot a marqué son temps comme intendant du Limousin pendant treize années avant d’occuper la fonction de Contrôleur général des finances de Louis XVI pendant deux ans. La célèbre lettre qu’il adresse, le 24 août 1774, jour de sa nomination, au roi Louis XVI tout juste âgé de 20 ans livre un programme qui devrait être repris mot pour mot aujourd’hui :