Selon les premières estimations de l’Insee dans sa note n°82 du 28 mars 2021 reprise sur le site du Ministère de l’Economie et des Finances (CDEF), le déficit public pour 2020 s’établit à 211,5 milliards d’euros, soit 9,2 % du produit intérieur brut (PIB), après 3,1 % en 2019. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 0,9 point et s’établit à 44,7 % du PIB. Les dépenses progressent de 73,6 Md€. La dette des administrations publiques au sens de Maastricht atteint 115,7 % du PIB à fin 2020.
Jean-Philippe Delsol
Jean-Philippe Delsol
Docteur en droit et licencié ès lettres, Jean-Philippe Delsol est avocat au Barreau de Lyon spécialisé en droit des sociétés et fiscalité internationale. Fondateur du cabinet Delsol Avocats, il est Président de l’IREF. Auteur de plusieurs livres, dont « A quoi servent les riches », il est un interlocuteur privilégié des médias sur les sujets touchant à la fiscalité, au patrimoine et à l’entreprise. Autres ouvrages publiés : Au risque de la Liberté (FX de Guibert, 2007), Pourquoi je vais quitter la France (Tatamis, 2013), Anti-Piketty (libréchange, 2015), L’Injustice fiscale (Desclée de Brouwer, 2016), Eloge de l'inégalité (Manitoba/les belles lettres, 2019), Civilisation et libre arbitre, Desclée de Brouwer, 2022
Les aides et subventions versées par le gouvernement aux uns et aux autres se multiplient en ordre dispersé. Beaucoup sont légitimes pour compenser les préjudices causés par les décisions gouvernementales. Mais certains en profitent de manière indue, par exemple des professionnels de la restauration déjà au bord de la faillite avant la Covid. Ils bénéficient du fonds de solidarité, font payer leur personnel en chômage partiel et empruntent en sachant qu’ils ne pourront pas rembourser. D’autres, qui ont démarré leur entreprise fin 2019, sont à la peine parce qu’ils ne peuvent pas donner de référence comparative sur les mêmes mois de 2019. Certains métiers sont indemnisés et d’autres non, selon les méandres bureaucratiques des nomenclatures gouvernementales.
Le quoi qu’il en coûte fait des émules dans les collectivités locales qui, à leur tour, dispensent sans compter l’argent des contribuables, comme cette ville de la métropole lyonnaise dont le conseil municipal de majorité Les Républicains a voté des crédits non négligeables (300 000€) pour subventionner à 50% les achats chez les commerçants de sa commune.
Des associations proches du gouvernement turc qui avaient refusé de signer la charte de l’islam ont été exclues des prochaines « assises territoriales avec les acteurs de l’islam ». Parmi elles, le mouvement Milli Görus qui voulait construire la nouvelle mosquée de Strasbourg avec l’argent des contribuables. Cet islam rigoriste et dominateur surfe sur la vive progression en France d’une immigration en grande partie musulmane.
Les libéraux s’accordent généralement sur l’importance de protéger la propriété matérielle, corporelle, mais ils se divisent sur la question de l’existence, ou non, d’une propriété intellectuelle. Il est vrai que dans ce dernier domaine, la propriété n’est pas toujours d’évidence. Les mathématiciens virtuoses qui énoncent des théorèmes fondateurs devraient-il en être propriétaires ? Et les chercheurs géniaux qui découvrent les techniques des ciseaux génétiques–CRISPR ? Les uns et les autres ont travaillé sur la nature qui nous est donnée et n’ont fait qu’en exploiter des dimensions complexes et encore inconnues. Pourtant l’opinion commune et le droit usuel tendent à refuser la propriété intellectuelle à la formule mathématique et à l’accorder aux découvertes scientifiques. D’ailleurs de très nombreux brevets ont été déposés sur les ciseaux génétiques et font l’objet de litiges ardents. Peut-être simplement parce que la formule mathématique reste purement théorique au premier abord alors que les ciseaux génétiques ont d’immenses potentialités médicales et lucratives ! Mais les enjeux financiers ne justifient pas tout.
Professeur agrégé d’économie et enseignant à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, François Facchini publie un ouvrage bienvenu sur les dépenses publiques. Depuis plus d’un siècle, celles-ci ont enflé partout, essentiellement du fait des dépenses sociales, les dépenses régaliennes restant pour leur part relativement stable en proportion de la richesse nationale. Mais la situation française est singulière car si « la plupart des pays de l’OCDE ont vu leur ratio dépenses publique sur PIB baisser durant les années 1970, ce n’est pas le cas de la France, qui a connu une légère stabilisation au milieu des années 1990, mais un retour à la hausse dès les années 2010 » (p. 66). François Facchini en cherche l’explication en élargissant son examen à l’ensemble des pays francophones. Son ouvrage a le double mérite d’être universitaire, rigoureusement démonstratif, tout en étant suffisamment didactique pour que des lecteurs avisés sans être spécialisés puissent le lire avec grand intérêt.
Face aux difficultés d’obtenir d’importantes quantités de vaccins en peu de temps au niveau mondial, un concert s’est élevé à gauche contre les laboratoires qui les produisent. Une centaine d’intellectuels a signé une tribune publiée le 10 février dans un journal du soir pour demander que les vaccins soient « considérés comme des biens publics mondiaux » et que les techniques brevetées soient rendues disponibles librement. L’ONU avait d’ailleurs enfourché ce combat en édictant que « la propriété intellectuelle n’est pas un droit humain, mais un produit social, ayant une fonction sociale ».
L’idée qui préside à cette revendication est que dans une pandémie, les vaccins sont un bien primaire indispensable à la survie de l’humanité et qu’ils doivent donc de ce fait être socialisés. Mais il y a beaucoup d’autres biens indispensables. Les hommes meurent s’ils n’ont plus d’eau ni de nourriture. Ils meurent l’hiver s’ils n’ont pas de logement ni de vêtements… Faut-il pour autant socialiser tous ces biens ? L’histoire montre qu’en les socialisant, on les rend généralement plus rares, plus chers et de moindre qualité. Il fallut attendre que les économistes libéraux du XVIIIème siècle, et Turgot en France en particulier, fassent prévaloir la liberté sur la contrainte du commerce du blé et du sel pour que leur marché redevienne plus florissant, en attendant d’ailleurs de retomber sous d’autre jougs. Au XXème siècle le communisme étendit sa volonté de nationalisation à toute la société et l’on sait combien de famines s’ensuivirent, adoucies seulement quand Lénine (la NEP), Castro ou les autres permettaient occasionnellement aux paysans de retravailler un lopin de terre personnelle.
L’obsession égalitaire ne tarit pas. Elle a motivé le directeur de l’ENA pour envisager d’y supprimer l’anglais et la culture générale dans les épreuves d’entrée : ce sont des biais…
La découverte d’anciens carottages de glace arctique très profonds ont fait apparaitre que la calotte glaciaire aurait déjà disparu une ou plusieurs fois au cours du dernier million d’années. Sous…
Confinés et inquiets sur leur avenir, les Français ont épargné. Sur les deux années 2020-2021 cette épargne pourrait représenter un montant très important, de l’ordre 200 milliards d’euros de plus que la moyenne habituelle, estime la Banque de France.
Parce que Boris Johnson a fait appel pour organiser la campagne de vaccination à une femme ayant un profil d’entrepreneur, Kate Bingham. Celle-ci est gestionnaire de fonds à la City.…