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Suppression des « comités Théodule » : les sénateurs reculent devant l’obstacle

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En octobre 2024, la sénatrice Nathalie Goulet déposait une proposition de loi tendant à supprimer 27 structures, comités, conseils et commissions « Théodule » dont l’utilité ne semble pas avérée.

La sénatrice centriste, qui présentait sa proposition comme un « ballon d’essai pour des projets plus ambitieux de refonte du fonctionnement de nos administrations », avait établi sa liste en recensant les instances qui ne s’étaient pas réunies dernièrement. Un procédé « imparfait » comme elle l’a elle-même reconnu, mais qui avait le grand mérite de commencer à faire le ménage.

Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, s’est opposé à la plupart des suppressions. Pour lui, « quand on rase une forêt au bulldozer, on abat aussi des arbres en bonne santé » ! Il a réussi à convaincre une majorité de sénateurs qui se prononçaient sur le texte le 30 janvier dernier. Finalement, 10 comités seulement ont été supprimés, sur les 313 qui sont placés aujourd’hui directement auprès du Premier ministre, des ministres ou de la Banque de France.

Par exemple ont été maintenus la Commission consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, le Comité du secret statistique, le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire, l’Observatoire national de la politique de la ville, la Commission supérieure nationale du personnel des industries électriques et gazières, la Commission nationale d’évaluation des charges de démantèlement des installations nucléaires de base et de gestion des combustibles usés et des déchets radioactifs (Cnef), le Conseil national des opérations funéraires, etc. Comme l’a dit Nathalie Goulet, après que sa proposition de loi a été en grande partie vidée de son contenu, « On dit que dans chaque niche, il y a un chien qui aboie. Là, tous les comités ont aboyé en même temps » !

Parallèlement, la suppression du Haut-Commissariat au plan, proposée aussi par Nathalie Goulet, et votée par les sénateurs, n’a pas passé la barre de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget 2025. La structure est donc maintenue avec une dotation en baisse de… 5%.

Parallèlement encore, le Gouvernement a annoncé la création d’un Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (Inesia) chargé d’analyser l’analyse les risques systémiques dans le champ de la sécurité nationale, de soutenir la mise en œuvre de la régulation de l’IA, et d’évaluer la performance et la fiabilité des modèles d’IA.

Bref, en matière d’amaigrissement du secteur public, nous avons compris que le Gouvernement rejette les méthodes argentine et américaine. Il a la sienne qui consiste à avancer d’un pas et à reculer de deux. Pendant ce temps-là, les Français continuent de payer !

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17 commentaires

DEL 4 février 2025 - 11:42 pm

Les Français continuent de payer et la dette se creuse …

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BARBARAY 5 février 2025 - 2:20 pm

Le réveil des citoyens sera très, très brutal lorsqu’ils ne pourront plus payer toutes ces lubies politiciennes.

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Almaviva 5 février 2025 - 10:42 am

Il faut donc faire une nouvelle révolution !

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BELTRAMIN 5 février 2025 - 10:44 am

Ces comités servant uniquement à recaser les amis (politiques non réélus, “artistes en perte de vitesse”, sportifs sur le déclin, …) ils ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Tant pis pour le contribuable!

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Jean-Aymar de Sékonla 5 février 2025 - 12:23 pm

… on abat des arbres en bonne santé qui auraient été étouffés par les autres. Il n’a pas terminé sa phrase le “ministre de l’action publique”!
Tiens… encore un “quand on n’a pas la chose on a les mots”!

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Virgile 5 février 2025 - 1:25 pm

Preuve s’il en faut qu’ils se fichent littéralement des citoyens électeurs!

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Michele Goudeau 5 février 2025 - 2:21 pm

Trop de copinage, peut-être faut il couper la tête…

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duriez 5 février 2025 - 3:10 pm

Du courage, rien que du courage. On n’est pas sorti du marasme et de la gabegie.

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Albatros 5 février 2025 - 3:24 pm

Indécrottables ! Le FMI sera salutaire mais plus douloureux.

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GHUS 5 février 2025 - 3:29 pm

Je ne vois pas où est l’obstacle, sinon le manque de courage politique des sénateurs de droite – majoritaires – puisque même la Cour des Comptes a dénoncé ces comités et instances dont le seul rôle, au final, est de grever le budget annuel de l’état de plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année.
Et pour quelle raison les français se révolteraient-ils puisqu’ils sont 57 % à ne pas payer d’impôts sur les revenus et que depuis peu – avec l’exonération de la taxe d’habitation – vivre dans une commune est désormais gratuit ?

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Bayard 5 février 2025 - 3:41 pm

Combien de sénateurs font parti de ses comités ? Je serais curieux de savoir.
Ceci expliquerait cela 😉

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Jojo 5 février 2025 - 3:50 pm

Je ferai encore le même commentaire : trop de gens bénéficient de l’argent public et s’en engraissent pour qu’un gouvernement se risque à fermer le robinet : non seulement les copains qui pantouflent dans les agences et autres fromages, mais aussi ceux qui bénéficient de l’emploi à vie, ou des licitations publiques plus ou moins honnêtes, ou des subventions aux associations. Seul le FMI, qui à mon avis est inévitable à un moment dans le futur, sera en mesure de corriger à la hache toutes ces dérives, ce qui conduira à une révolution ou une guerre civile et ethnique. Mais on doit reconnaitre que le problème est difficile à résoudre. Si on ferme tous les robinets qui coulent en pur gaspillage, les employés de ces agences, associations et commissions, ainsi que tous les fonctionnaires en surnombre, vont pointer tout droit au chômage, quelles qualifications ont-ils pour retrouver un emploi dans le privé ?

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Lombled 5 février 2025 - 5:21 pm

Eh….. oui encore des économies qui s’envolent. “Pendant ce temps-là, les Français continuent de payer !”

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Guerin Patrice 5 février 2025 - 6:52 pm

C’est curieux comme évolue la stratégie du “En même temps”. Elle est comme les champignons en milieu humide , elle se développe avec assiduité dès qu’il y a des subventions à la source .
A croire que Monsieur Marcangeli n’entend rien aux chiffres ! Nous parlons tous d’économie et lui insuffle le maintien de dépenses inutiles quand ce n’est pas la création de nouvelles. Mais où est son intérêt dans l’affaire ! Faut-il émettre des doutes devant tant d’insuffisance ?
La colère monte au nez !

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Pierre 5 février 2025 - 7:35 pm

Pitoyable !

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Arthur 5 février 2025 - 7:46 pm

Dans la même veine :
La dernière ÉPIDÉMIE A FAIT DÉCOUVRIR QUE NOUS AVIONS EN FRANCE :
1) Le Ministre de la Santé
2) Le directeur-général de la Santé,
3) La direction de Santé Publique France,
4) Le Directeur de la Haute Autorité de Santé,
5) 26 Directeurs des Agences Régionales de Santé, alors qu’il n’y a plus que 15 régions !
6) Le Directeur de l’Agence Nationale Sanitaire,
7) la Direction de l’Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé : Épidémiologie-France,
8) Le Centre National de Recherche Scientifique en Virologie Moléculaire,
9) L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et de la Santé,
10) Un nombre d’infectiologues parisiens incroyablement et anormalement élevé, probablement lié au fait que les virus et bactéries descendent de l’avion à Charles De Gaulle et ouvrent leur siège social près de la place de l’étoile.

Mais comme tout cela ne suffit toujours pas ! Suite à cette épidémie, nos chers politiques, monstres d’efficacité, de pragmatisme, toujours soucieux d’économiser les finances publiques, vont créer :
11) LE HAUT-COMMISSARIAT DE LUTTE CONTRE LES ÉPIDÉMIES,
12) LE HAUT CONSEIL DE VEILLE SANITAIRE,
13) L’AGENCE NATIONALE DE SÉCURITÉ DE LOGISTIQUE MÉDICALE, 5 000 FONCTIONNAIRES EN PLUS (ET LES PETITS COPAINS À PLACER) ET OÙ ÇA ?…. À PARIS, ÉVIDEMMENT !
La médecine française croule en effet sous « l’administratif centralisé »… géré par des technocrates dits « experts », mais pas tellement compétents !

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AlainD 6 février 2025 - 7:38 pm

Marcangeli avec son titre à rallonge semble être tout autre chose qu’un simplificateur. Avec un type comme lui il faudra bien 200 ans au moins pour purger tous ces machins qui freinent l’efficacité d’un pays et au final coûte très (trop) cher pour ce qu’on en retire au résultat. Madame Goulet avait pourtant bien tenté de nettoyer mais c’était sans compter le poids de l’inertie gouvernementale.

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