Depuis le mois d’octobre, la transmission du coronavirus s’intensifie. Même si le nombre de morts n’atteint pas les pics de mars-avril, le gouvernement a tout de même décidé de confiner la population une nouvelle fois, en fermant les commerces de son choix.
Le confinement généralisé permet-il vraiment, comme l’affirment une partie des scientifiques et le gouvernement, de stopper les transmissions et de réduire le nombre de décès ? Rien n’est moins sûr…
Il semblerait que la mort économique ne sauve pas de la COVID-19.
Aymeric Belaud
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Aymeric Belaud
Chargé d'études Diplômé en Science politique de l'Institut Catholique de Vendée et en Sciences politiques et Affaires publiques à HEIP. Spécialisé dans les questions agricoles, le fonctionnement de l'Etat et les questions politiques. Viticulteur
Pour le deuxième confinement qui a débuté fin octobre, l’Etat a décidé de fermer les universités et les établissements d’enseignement supérieur. Ainsi, les cours ne se font désormais plus en « présentiel » mais obligatoirement en « distanciel ». Deux néologismes un peu prétentieux pour dire plus simplement que les étudiants doivent suivre leurs cours en ligne par vidéoconférences, et non plus en salles. Mais ce système est critiquable en de nombreux points car il ne permet pas de former suffisamment les futurs diplômés au monde du travail.
Les normes, les taxes et les réglementations peuvent détruire le modèle Youtube
• Les législations concernant les droits d’auteur associées aux nouvelles lois protectionnistes contre les GAFA et aux lois entamant la liberté d’expression vont surcharger les plateformes vidéos de contraintes et diminuer la liberté créative (et les revenus) des vidéastes.
• Les plateformes vidéo deviennent responsables des contenus mis en ligne au lieu des vidéastes fautifs.
• Les taxes adoptées ou futures vont réduire les moyens financiers des plateformes, et par répercussion ceux des vidéastes.
• Les vidéastes se doivent de trouver de nouvelles alternatives pour se financer. Et l’argent public est une solution – mauvaise – pour certains, ainsi que pour les pouvoirs publics.
Les ministres de l’Agriculture de l’Union européennes se sont mis d’accord sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui va selon les dires mieux prendre en compte les défis environnementaux. Avec un budget de 387 milliards d’euros, cette PAC 2023 plus verte est la première ligne du budget européen. Vendue comme fondamentale pour la survie des agriculteurs, nécessaire pour la souveraineté alimentaire et indispensable pour répondre aux enjeux climatiques, elle annonce une nouvelle vague normative contraignante, une de plus, pour les agriculteurs.
Pendant que le président décrète le couvre-feu et que certains demandent le confinement par peur du virus, la filière AOP clémentines de Corse fait venir plus de 900 ouvriers marocains pour récolter des fruits. Le taux de chômage est de 7,6 % dans l’île au deuxième trimestre 2020, mais c’est la main-d’œuvre étrangère qui est privilégiée.
Durant le week-end du 26-27 septembre, 125 Français « tirés au sort » se sont réunis pour parler d’agriculture et de la Politique agricole commune (PAC), afin de définir un « nouveau contrat social pour l’agriculture ». Cette « Assemblée citoyenne » qui n’a aucune légitimité se permet, avec l’aval de l’Etat, et l’aide des lobbies de « l’agroécologie », d’émettre des propositions qui vont impacter de manière néfaste le travail des agriculteurs. Les principaux acteurs concernés n’étaient d’ailleurs représentés que par deux membres…
Ce nouveau modèle imposé par le président Macron, tirage au sort et convention citoyenne sur tous les sujets est inique. Les agriculteurs déjà étouffés par les réglementations n’ont pas besoin de nouvelles normes, encore moins si elles émanent de personnes n’ayant aucune légitimité démocratique ni aucune compétence.
Souveraineté numérique : pourquoi il faut favoriser la liberté, la concurrence et l’innovation
La souveraineté numérique est un argument politique de protection. Derrière cette volonté se cachent des velléités protectionnistes et de l’interventionnisme politique.
Les tentatives pour lancer des plateformes numériques ont été nombreuses, avec autant d’échecs. Cela pour deux raisons : l’interventionnisme et le dirigisme étatiques. S’y ajoute le fait que ces politiques souhaitent copier des outils numériques déjà existants et performants, sans en avoir les moyens. Ces échecs ont générés des pertes qui se chiffrent en centaines de millions d’euros d’argent public.
Ce que nous observons actuellement en France, c’est un « retour » de l’épidémie avec un nombre de cas extrêmement élevé du fait des tests massifs, mais un nombre de décès très bas, en comparaison avec la période de mars-avril : 62 pour 13 959 nouveaux cas le 2 octobre contre 1 438 pour 2 633 nouveaux cas « officiels » le 15 avril. Les mesures contraignantes reviennent, souvent absurdes comme la fermeture totale des bars, celle des restaurants à partir de 22h ou encore l’imposition du port du masque en extérieur même dans une rue vide. Des décisions incomprises notamment par les élus locaux. Pour juguler au mieux ce rebond, le bon sens recommanderait peut-être que des décisions au niveau local soient prises par des responsables locaux, plutôt que par l’Etat central. L’idée horripile les jacobins, mais les faits plaident en sa faveur.
Le cognac, baromètre de la crise et de la reprise: chute mondiale des exportations à – 11,5 %, hausse de 1.9% pour les Etats-Unis
Tous les secteurs de l’économie française sont impactés par le coronavirus. Le cognac, réussite française dans le monde, n’échappe pas à la règle. D’autant plus que l’alcool charentais est vendu à 98 % à l’exportation, rendue difficile par la fermeture des frontières. Le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a publié les chiffres des ventes comparées de cognac à l’exportation par pays. Les chiffres sont mauvais pour cette campagne 2019/2020, avec une baisse en volume (nombre de bouteilles) de 11.5 % et une baisse en valeur (qualité et prix du produit) de 9.2 %.
Mais un pays du monde étonne, avec des chiffres certes plus bas que les années précédentes, mais qui demeurent positifs. Et ils viennent du premier pays importateur de cognac, les Etats-Unis.
COVID-19, masques obligatoires et reprise épidémique : petite comparaison européenne
En cette rentrée, le masque est sur tous les visages. Déjà obligatoire dans les transports en commun, il l’a été progressivement dans tous les lieux clos publics, puis dans les rues de certaines villes, puis dans des villes entières sous certaines conditions… et cela changera peut-être encore. Personne n’y comprend plus rien et chaque décision divise les Français, les experts, mais aussi les autres pays européens.