Dans un « Point de vue » publié dans le quotidien Les Echos (25 août), vous dressez un portrait tout à fait juste de la France d’aujourd’hui : un pays qui « a atteint des records dans le domaine de la fiscalité », avec une économie « entravée par des réglementations excessives ou trop complexes » et des entreprises « qui ont besoin de visibilité ». Vous avez aussi raison de parler de la « poursuite des réformes », de l’ « émancipation des individus » et de la croissance économique. Mais beaucoup moins lorsque vous ressortez les clichés marxisants sur l’égalité et « les salariés livrés à eux-mêmes face à la loi du marché ». Les faits vous contredisent, monsieur le Premier ministre. Les jeunes (et pas seulement) qui partent à Londres ou qui traversent l’océan semblent justement préférer la loi du marché à la loi de l’Etat qui étouffe les libertés et l’esprit d’entreprise.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Incapable de vaincre le chômage, le gouvernement promet régulièrement de s’attaquer aux inégalités. Face à un système scolaire qui fabrique des illettrés, le gouvernement invoque les inégalités sociales au sein de l’école. Notre ministre profite d’ailleurs d’une Note d’information de la DEPP (Direction de l’Evaluation de la prospective et de la Performance) intitulée « Acquis des élèves : les écarts se renforcent entre la sixième et la troisième en fonction de l’origine sociale et culturelle » pour annoncer de nouvelles mesures : hausse des crédits dédiés aux fonds sociaux consacrés aux écoles publiques, nouveaux « moyens » (comprendre création de postes d’enseignants) accordés aux Académies concernées par les inégalités scolaires, etc.. Toujours les mêmes mauvaises solutions alors que le problème de l’Ecole française est beaucoup plus grave.
L’article de Nicolas Lecaussin consacré au chômage et à la redistribution en France est publié (27/08) par le site du Figaro . Lire.
La Chronique de Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités (7 août) est consacrée à l’ouvrage Anti-Piketty. Lire.
Grâce à Nice-Matin (3 août), on apprend que l’ouvrage Anti-Piketty fait partie des lectures de vacances sur le Rocher. Lire.
L’article de Nicolas Lecaussin est publié dans le quotidien Les Echos du 23 juillet. Lire.
Le classement des 500 premières Fortunes de France (2015) vient d’être rendu public, ainsi que le classement Forbes 2015 (les 400 Américains les plus riches). En France, parmi les 10 les plus riches, on remarque l’entrée d’un nouvel entrepreneur, Patrick Drahi, ce qui porte à 6, sur les 10 premiers, le nombre de ceux qui ont créé leur propre entreprise. Aux Etats-Unis, ils sont aussi 6 sur 10.
Il y a quelques jours, l’IREF a été sollicité par le quotidien Le Figaro afin de se prononcer sur le Grexit. Comme nous n’avions droit qu’à seulement quelques lignes pour une réponse concise et directe, nous aimerions compléter avec plusieurs chiffres afin de renforcer l’argumentation.
L’ouvrage de l’IREF sur l’économiste Piketty est cité par Robert Lafont dans Entreprendre (été 2015).
Dans une Tribune intitulée « Vers un accroissement des inégalités » publiée dans la revue « Challenges » (n°441), l’économiste Christian Saint-Etienne se réjouit du système redistributif français qui aurait réduit les inégalités dans notre pays. D’après l’INSEE, le rapport entre le niveau de vie des 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres est passé de 4.6 en 1970 à 3.6 en 2012. Bien évidemment, à l’autre extrême, l’auteur donne le mauvais exemple des Etats-Unis où l’accroissement des inégalités aurait eu « un impact négatif sur la croissance ». Depuis 30 ans, la forte hausse des inégalités aux Etats-Unis aurait contribué à un « paupérisation d’une partie de la classe moyenne et des catégories populaires » tandis que le revenu médian « n’a pas augmenté depuis 1990 ».