Pourquoi s’étonne-t-on encore du très fort sentiment anti-européen parmi les peuples de notre continent ? Quand on voit comment agissent ceux qui représentent Bruxelles, il y a de quoi s’interroger. La réaction des commissaires européens au Brexit par exemple est symptomatique. Les tractations s’éternisent, Michel Barnier étant – jusqu’à maintenant – inflexible, même sur une possibilité de « marché unique à la carte » qui, selon des économistes, aurait convenu aux deux parties. Bon ou mauvais, le Brexit a été voté par référendum, il faut l’accepter tant que les Anglais n’y renoncent pas eux-mêmes.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Le 25 septembre dernier, lorsque le président des Etats-Unis a affirmé que son administration a fait plus, en moins de deux ans, que n’importe quelle autre administration dans le passé, une partie de ceux qui étaient présents dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU a éclaté de rire. On peut ne pas être complètement d’accord avec ce qu’a dit Trump (même si plusieurs indicateurs économiques et boursiers vont plutôt dans son sens) mais il est très difficile d’avoir le même sens de l’humour que ces membres de l’ONU.
Jean-Philippe Delsol est l’invité (29 octobre) d‘Eric Brunet sur «RMC» pour débattre du statut des fonctionnaires.
En 2017, les prélèvements obligatoires en France ont dépassé la barre symbolique des 1 000 milliards €, soit plus de 45 % du PIB. En quinze ans, le volume des prélèvements obligatoires en France a augmenté de 50 % ! Et en 2018, la dépense publique va atteindre un nouveau record.
Un rapport parlementaire rendu public fin septembre et plusieurs déclarations du ministre Jean-Michel Blanquer ont provoqué pas mal d’agitation à l’Education nationale et suscité beaucoup de réactions dans les médias. Il s’agit de plusieurs pistes et propositions afin de mettre en place une évaluation des élèves, des enseignants et des établissements. A première vue, l’idée semble très séduisante dans un pays où l’on ne cesse de recenser les défauts de l’Education nationale. Sauf que derrière les bonnes intentions se cachent souvent les mauvaises solutions. Il existe déjà une évaluation régulière de notre système éducatif fait par des organismes internationaux dont le célèbre test Pisa.
Il ne reste plus rien du Magazine littéraire qui proposait d’excellents numéros thématiques autour des sujets littéraires les plus variés et les plus intéressants.
On ressentait une vraie incitation à la lecture en feuilletant ses pages et en (re)découvrant des auteurs français ou étrangers dont les livres méritaient d’être lus ou relus.
Il est frappant de voir un si grand nombre de zélateurs du libre-échange surgir en France un peu comme les champignons après la pluie. Cela fait des années que nous plaidons pour la mondialisation et la liberté totale du commerce et nous n’avions jamais remarqué un tel nombre de « supporters ». S’agit-il de vraies convictions ou bien de réactions instinctives et systématiques contre une idée économique ou politique défendue par le président américain ? Si Trump veut plus de protectionnisme, alors tout le monde ne peut être qu’au service du libre-échange. Dans les faits, en regardant les textes, les « improvisés » protecteurs de la liberté du commerce risquent d’être déçus. Le traité qu’il vient de signer avec le Mexique et le Canada montre que s’il n’est pas un grand adepte du libre-échange total, il n’est pas non plus un protectionniste. Loin de là.
La terrible cabale contre le juge Kavanaugh rapelle les fameux procès de Moscou des années 1930 dont les méthodes ont été utilisées par la suite dans toutes les dictatures communistes. De quoi s’agit-il? De procès spectacles qui mettent en scène des hommes désignés coupables par avance. Ils ne sont pas jugés pour ce qu’ils ont fait mais pour ce qu’ils sont: des «ennemis du peuple», selon leurs accusateurs.
« Dans un monde où Netflix, Google et Facebook dictent leur loi, celle de 1986, qui régit l’audiovisuel français, se révèle de plus en plus dépassée. »
A l’occasion des 60 ans de la Constitution de 1958, on a beaucoup écrit et commenté dans les médias. La plupart des analystes semblent se réjouir de ce texte qui avait mis fin à l’instabilité politique de la IVe République. En effet, mais c’est une Constitution construite essentiellement autour du pouvoir présidentiel, pas sur la défense des libertés et des droits individuels.