Ailleurs, leur nom est gravé à l’entrée des monuments, donné aux hôpitaux, aux universités ou aux laboratoires qu’ils ont financés. En France, on les insulte parce qu’ils ont donné.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Que se passerait-il si l’on organisait au Grand Palais une expo consacrée à l’art nazi avec une boutique qui proposerait des marque-pages avec la tête de Goebbels, des mugs avec celle d’Hitler souriant ou des stylos sur lesquels on apercevrait Himmler ? Ce serait inconcevable et cela provoquerait, à juste titre, des protestations de toutes parts. Par contre, l’art totalitaire communiste, pourtant identique à l’art nazi, bénéficie d’une sorte d’immunité idéologique.
Encore un rapport qui accable la SNCF. Selon l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), un train sur six n’arrive pas à l’heure, les annulations de TGV ont ainsi augmenté de 6,8%, un taux qui se hisse à 13,3% pour la seule ligne Paris Nord-Arras. On peut également constater une hausse importante des retards, dont le taux atteint 17,8%, contre 15,4% en 2017.
Mais où sont passés les journalistes qui s’insurgent à longueur de journée contre les tweets du président Trump accusant les médias américains de grossière partialité ? Très souvent à juste titre, d’ailleurs. Je n’en ai pas entendu beaucoup protester contre les propos d’Emmanuel Macron sur la « nécessaire régulation des médias » et son souhait de voir l’Etat les financer : « Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’Etat doit financer…pour la vérification de l’information (sic), il faut une forme de subvention publique assumée… ». (cité par Le Point du 4 avril)
Aux Éditions du Toucan : (L’Artilleur, 2019)
Le philosophe britannique vient d’être « viré » de la Commission Building Better, Building Beautiful créée par le gouvernement de son pays, chargée de trouver et de promouvoir un nouveau style (design) pour la construction de maisons et de quartiers neuf. C’est une revue de gauche (New Statesman) qui l’a « attaqué », ce qui n’est pas vraiment étonnant. Scruton a le terrible défaut de ne pas être de gauche, pire, il est conservateur. Il a osé critiquer l’utilisation abusive du concept d’islamophobie et le fait que les Chinois vivent dans une société de plus en plus surveillée par l’Etat et le parti. Mais son plus grand tort est d’avoir dépeint et raillé les intellectuels de gauche, leurs engagements en faveur des pires régimes, ainsi que leurs théories stupides. C’est le but de cet essai qui vient d’être traduit en français et qui, forcément, n’a pas vraiment fait la Une des médias.
Fin mars, selon le Labor Department, l’Amérique a créé 190 000 emplois, plus que prévu malgré le ralentissement économique annoncé. Le taux de chômage reste à 3.8 %, son plus bas niveau depuis 49 ans.
L’IREF ne cesse de le répéter depuis des mois : annoncée comme un extraordinaire « big bang », la réforme des retraites d’Emmanuel Macron risque d’avoir des conséquences financières immenses et de transformer la retraite en France en une forme d’assistanat universel accordé par l’Etat.
Le 5 avril dernier a été proclamée, lors d’un Colloque à l’Assemblée nationale, une Déclaration des droits de l’arbre dont l’objectif principal est « l’adoption d’une loi reconnaissant l’arbre comme être sensible ». L’article premier de cette Déclaration précise que « L’arbre est un être vivant fixe qui, dans des proportions comparables, occupe deux milieux distincts, l’atmosphère et le sol ». La terreur écologiste prend des proportions de plus en plus dangereuses. En invoquant la défense de la planète, elle menace en réalité l’être humain. Après le « droit des animaux », voici celui des arbres. Le simple bon sens dirait que le droit ne peut s’appliquer qu’à des personnes. Il est évident que si c’est un devoir de protèger les animaux et la nature, on ne peut leur accorder des « droits » comme on le fait pour les êtres humains !
Quelle heureuse coïncidence ! A l’occasion du 60e anniversaire du ministère de la Culture, les Editions Robert Laffont publient, dans leur prestigieuse collection Bouquins, des dizaines de textes (articles, essais, chroniques, interviews) de Marc Fumaroli parmi lesquels les plus engagés sont regroupés sous le titre Polémiques. Fumaroli a été l’un des plus acerbes et des plus lucides critiques de ce ministère créé en 1959 par de Gaulle, à la tête duquel sera nommé André Malraux.
C’est à peu près au même moment que l’on découvre le rapport de Bercy (IGF) sur le temps de travail et le projet de loi pour la restructuration de la fonction publique. Simple coïncidence ? Probablement pas, mais le plus important ce sont les actes qui vont suivre. Va-t-on assister à une vraie réforme de la fonction publique française qui en a tellement besoin ?