Dans certains pays, les privilèges des retraites du public n’existent plus ; dans d’autres, elles sont en train de disparaître. Le Brésil en fait partie. Arrivé au pouvoir en octobre dernier, Jaïr Bolsonaro, que la presse bien-pensante considère ni plus ni moins comme un dictateur, a lancé une série de réformes économiques et fiscales de grande envergure grâce surtout aux conseils de Paulo GUEDES, un économiste reconnu, ancien de Chicago, fondateur de l’Instituto MILLENIUM, think tank libéral d’inspiration « autrichienne ».
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
La politique économique de Trump profite beaucoup plus aux travailleurs que celle d’Obama !
Il devait forcément être le « président des riches ». Une formule largement utilisée en France mais reprise fidèlement et à satiété aussi par les Démocrates américains qui s’opposent à la politique économique du président Trump. Or, presque trois ans après son élection, Trump semble devenir, selon le Wall Street Journal qui publie les données économiques les plus récentes, non pas l’élu des riches mais bien celui des … pauvres. Ce sont les indicateurs et les statistiques économiques qui le montrent. Il y a d’abord le taux de chômage à 3.7 %, le plus bas depuis 50 ans. Le Labor Department vient d’annoncer la création de 225 000 emplois en juin, largement au-dessus des prévisions, ce qui prouve qu’il n’y pas vraiment de ralentissement sur le marché de l’emploi. Les revenus ont augmenté de 3.1 % en moyenne depuis un an.
Il y a peu de temps, le ministre Bruno Le Maire voulait « refonder le capitalisme pour réduire les inégalités». Dans une interview accordée au Nouvel Economiste, la secrétaire d’Etat, Brune Poirson, affirme qu’ « il faut qu’on commence à penser le post-capitalisme ». Le très riche Nicolas Hulot s’insurge contre les « ravages du capitalisme », nous donne des leçons de morale et nous dit comment vivre. Certains écologistes comme Yves Cochet veulent « contrôler les naissances » pour…sauver la planète. D’autres, tel Jean Marc Jancovici, vont encore plus loin et proposent « que l’on ne soigne pas les personnes âgées malades pour diminuer notre empreinte CO2. » Pourquoi ne pas exterminer tout simplement une grande partie de l’humanité afin de sauver réellement la planète ? Ces écologistes pourraient donner l’exemple en se sacrifiant les premiers ! Au-delà de l’humour noir, les propositions sont plus qu’inquiétantes.
Réunis à Aix en Provence pour les 19èmes Rencontres économiques et après avoir longuement réfléchi et débattu, les économistes, avec à leur tête Jean-Hervé Lorenzi, ont trouvé les solutions pour dynamiser la France. Pour eux, la révolte des Gilets jaunes devrait inciter le gouvernement à « retisser du lien social et revitaliser les territoires ». Donc plus d’interventionnisme et non pas moins de taxes et de prélèvements comme l’avaient demandé les « vrais » Gilets jaunes. Ensuite, « les partenaires sociaux doivent retrouver toute leur place dans la réforme de l’assurance chômage et des retraites ». Le gouvernement devrait organiser avec eux une « grande conférence sur l’emploi de demain ». Comme si l’on n’avait pas déjà fait cela des dizaines de fois. Avec les résultats que l’on connaît. On peut se demander aussi à quoi bon s’occuper de l’économie si les partenaires sociaux décident de tout… Supprimons donc le Cercle des économistes !
Rapidement et sûrement. Ses adversaires le critiquent pour son « ultralibéralisme » et une partie de sa majorité considère qu’il n’est pas suffisamment à gauche. Comme la droite craint comme la peste les idées originales, Macron a un véritable boulevard devant lui. Ce boulevard s’appelle l’étatisation rampante de la France. Bien sûr, on aurait pu apercevoir quelques signes encourageants comme une prétendue réforme de l’éducation (finalement, rien d’encourageant) ou, plus récemment, la fin du numerus clausus (plus de cacophonie que de mesures concrètes), mais les mesures étatistes l’emportent largement sur les celles, plutôt rares, qu’on pourrait appeler non pas libérales mais un peu… audacieuses.
Il y a quelques jours, l’agence Bloomberg a placé le PDG de LVMH au troisième rang des hommes les plus riches au monde, avec 100,4 milliards de dollars de patrimoine. Ailleurs, ce genre de nouvelle ferait cocorico dans les médias et constituerait un titre de gloire pour tout un peuple. En France, on a réagi avec indolence, voire avec mépris. Comme si l’on avait affaire à quelqu’un qui s’est enrichi par des moyens douteux. Non, Arnault n’a pas braqué des banques. C’est un entrepreneur qui a réussi. LVMH est un symbole, une gloire de notre pays partout dans le monde et participe de sa richesse (rappelons que la France est le leader mondial de l’industrie du luxe avec… LVMH en tête !)
Ceux qui emportent des livres avec eux pendant les vacances ne devraient surtout pas oublier celui-ci. Drôle et ironique, ce volume est un ensemble de notes prises par le célèbre auteur du roman American Psycho durant ces trois dernières années. C’est une véritable radiographie de la société bobo américaine que nous propose Bret Easton Ellis. Celle de la côte ouest des Etats-Unis, la Californie, avec les riches villes de San Francisco et de Los Angeles. Précisons tout de suite que l’auteur est homosexuel et de gauche (démocrate) et qu’on ne peut pas le soupçonner d’être à la solde d’un quelconque lobby conservateur ou extrémiste.
Toujours en manque d’idées et complètement opaques aux vraies réformes libérales dont la France aurait besoin, certains représentants du parti LR continuent à faire les mêmes propositions que la gauche utopique. Visiblement, ils n’ont tiré aucune leçon des européennes. Guillaume Peltier par exemple, numéro trois de LR, veut augmenter fortement le SMIC. Quel manque de culture économique !
M. Peltier devrait d’abord savoir qu’avec un rapport au salaire médian de 0,62, la France a déjà l’un des SMIC les plus élevés d’Europe. D’autres pays comme la Suisse, le Royaume-Uni, les pays nordiques, les Pays-Bas ou l’Allemagne n’ont pas de SMIC ou ils ont un SMIC très bas par rapport au salaire médian. Cela ne les empêche pas d’être riches et d’avoir un chômage deux à trois fois moins élevé qu’en France.
Le gouvernement vient de prendre – enfin – une bonne décision. A la rentrée 2020, le numerus clausus aura officiellement disparu. Cette suppression, annoncée par le chef de l’Etat en septembre 2018 et adoptée lundi 3 juin lors de l’examen de la loi santé au Sénat, devrait permettre à plus des trois quarts des quelque 60 000 candidats inscrits de décrocher une place dans les filières médicales. Elle devrait aussi contribuer à résoudre à long terme le problème de la pénurie de médecins.
A plus de 90 ans, Fred Aftalion mène toujours le combat pour la liberté. Ingénieur, industriel, vice-président de l’ALEPS, c’est un fervent et très efficace défenseur des idées libérales. Il allie avec aisance la théorie aux chiffres et à la recherche scientifique tout en s’appuyant sur des exemples concrets puisés dans l’actualité ou dans le passé. Son dernier livre aborde des thèmes à la mode, comme l’écologie ou le populisme mais aussi des sujets intemporels comme la démocratie ou la « guerre des sexes ». Pour Fred Aftalion, c’est bien l’Etat le principal ennemi de la démocratie. C’est lui qui dénature son fonctionnement en rendant les gens dépendants et en poussant la classe politique à toujours plus redistribuer. Le peuple corrompu par la dépense publique tombe dans les bras de ceux qui lui promettent encore plus. D’où une démocratie pervertie.