Un peu plus de deux mois après la promesse faite par Emmanuel Macron, la plateforme en ligne de lutte contre les discriminations est désormais opérationnelle, sous la forme d’un site (antidiscriminations.fr) et d’un numéro de téléphone (3928). Mais a-t-on conscience des abus qui pourraient découler d’un dispositif de ce type ?
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
En décembre dernier, les médias condamnaient à l’unisson l’arbitre roumain de la rencontre de football entre le Paris Saint-Germain et une équipe turque car il aurait eu des propos racistes.…
La comédienne Gina Carano, star de la série « The Mandalorian », vient d’être licenciée par la production. Le motif ? Ne pas être une actrice… progressiste comme la très…
« Si jamais ils ne veulent pas céder le brevet, on leur prend » s’est exclamé François Ruffin lors d’une émission à propos du vaccin anti-Covid. Il vise, vous l’avez…
Greta a tué Einstein, la science sacrifiée sur l’autel de l’écologisme, par Jean-Paul Oury
Les travaux des scientifiques sont-ils encore pris au sérieux par la population ? Par les médias ? Ou par les politiques ? On peut en douter après avoir vu l’impact…
Lors de son discours d’investiture, le 20 janvier dernier, Joe Biden avait bien fait appel à l’unité nationale. Il a cité Saint Augustin et invité à la prière pour les morts de la pandémie. « C’est un nouveau départ », a-t-il clamé, en demandant que les clivages politiques n’empêchent pas l’entente et le travail en commun. Toutefois, il a aussi soutenu qu’il fallait se rassembler autour d’un point de vue, le sien, porteur d’une vérité unique ! Pas d’ambiguïté donc. Ceux qui ne sont pas d’accord avec les démocrates « progressistes » ont forcément tort.
Le 23 octobre dernier, une proposition de résolution relative au lancement d’un débat public sur la création d’un mécanisme de revenu universel appelé « socle citoyen » a été déposée à l’Assemblée nationale par un groupe d’une quarantaine de députés. En prenant comme prétexte la crise de la Covid-19, ces élus souhaitent « inventer un mécanisme de solidarité universel, qui assure à chacun un filet de sécurité et de quoi tenir pour rebondir en cas de choc. L’assurance que lui/elle et sa famille seront à l’abri quoiqu’il arrive. Un tel filet, automatique et universel, n’est pas seulement un moyen d’éradiquer la pauvreté qui touche près de 14 millions de Français, il est la seule réponse possible pour garantir la confiance de tous dans l’avenir et l’envie de prendre le risque de s’engager dans la société. » Ils suggèrent donc qu’un « socle citoyen » de 564 euros soit alloué à chaque Français à partir de 18 ans. Comment sera-t-il financé ? Selon les auteurs de la proposition, l’universalité de l’impôt (sans précision claire des taux appliqués) suffira à ce que ce revenu puisse être accordé à tout le monde.
Au moment du changement d’administration à Washington, il est temps de faire un rapide bilan de la présidence Trump. Beaucoup a été dit et écrit, très rarement avec justesse. Dans leur très grande majorité, les journalistes, correspondants aux Etats-Unis ou experts se sont comportés plus comme des militants anti-Trump que comme des analystes neutres et lucides. Aucune présidence n’a déclenché autant les passions et les haines – même pas celles de Reagan ou de Bush fils. Nous l’avons déjà écrit, Trump lui-même a souvent fourni des verges pour se faire battre (surtout en fin de parcours) mais on ne peut pas lui imputer tous les mensonges et scénarios grotesques dont il a été accusé.
Il ne fait pas bon écrire et penser librement de nos jours. Folâtrer hors de la matrice idéologiquement correcte peut valoir à n’importe quel étourdi une mise au ban rapide et permanente. Enseignants, intellectuels, étudiants ou personnalités politiques, tous gens sérieux et responsables, se liguent avec l’Etat, les universités ou certaines entreprises privées pour nous imposer une pensée unique, « propre et progressiste ».
En France, nous sommes très bien lotis avec notre Etat, hyper-protecteur, hyper-compétent, qui veille sur nous nuit et jour, s’immisce partout où il le peut pour nous distiller ses conseils au point de nous rendre accros aux principes de précautions. L’IREF ne cesse de le dénoncer. La pandémie a été une belle occasion d’accroître encore son contrôle sur nos vies.
Nicolas Lecaussin est face à la députée Valérie Petit pour débattre de la proposition d’instauration d’un revenu universel en France. Voir l’émission.