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Croissance économique américaine : 3.2 % (premier trimestre)

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Dans son éditorial du 8 avril dernier publié dans le New York Times, le prix Nobel d’économie, Paul Krugman, écrit que Trump s’en prend à la Fed (la Banque centrale américaine) parce que l’impact des baisses d’impôts et des suppressions des réglementations n’auraient été que de la « poudre aux yeux » et n’auraient servi qu’à retarder la récession. Le même Krugman avait aussi écrit, un mois avant l’élection de Trump (novembre 2016), que « Si Trump est élu, l’économie américaine va s’écrouler et les marchés financiers ne vont jamais s’en remettre ». Presque trois ans après, les marchés battent des records et l’économie affiche un taux de croissance à 3.2 %, largement au-dessus des prévisions. Malgré le « shutdown » en janvier, la croissance est tirée par les exportations et les investissements privés, très importants depuis 2017 et les réformes prises par l’administration Trump.

Baisse de la fiscalité des entreprises et des ménages, réduction et suppression des normes et des réglementations, en particulier environnementales, ont donné de l’air et plus de libertés aux entrepreneurs qui ont choisi d’investir. D’où les fortes créations d’emplois ainsi que les hausses des salaires sur un marché du travail où la main d’œuvre se fait rare.

Le premier trimestre a également été marqué par le ralentissement de l’inflation, l’indice des prix des achats intérieurs bruts augmentant de seulement 0,8%. C’est le rythme le plus lent depuis le premier trimestre 2016. Même avec la récente hausse des prix du pétrole, il n’existe aucun risque d’inflation et la Réserve fédérale ne devrait pas relever ses taux d’intérêt.

La croissance économique américaine lors des quatre derniers trimestres a été supérieure à 3 % en taux annuel alors que dans des pays européens comme la France et l’Allemagne, elle a tourné autour de 1.5 %. Il y aura toujours des économistes comme Paul Krugman pour critiquer la politique économique du président Trump ou pour attribuer les fruits de cette croissance au président Obama (ceux-ci sont un peu plus rares aujourd’hui). Mais difficile de nier les faits économiques éternellement. Certes, on peut s’inquiéter de certaines positions protectionnistes de M. Trump mais la récente rencontre avec le Premier ministre japonais augure plutôt de belles perspectives de libre-échange entre les deux pays sans forcément passer par les organisations internationales. Mais, pour le moment, les facteurs à l’origine de la bonne santé de l’économie américaine devraient inspirer d’autres leaders politiques, en particulier français.

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