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La révolution DeepSeek bouleverse le monde de l’IA

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« Une révolution copernicienne ». La formule est souvent utilisée au point de résonner comme un cliché pour désigner des avancées scientifiques majeures, de nature à remettre en question les dogmes en vigueur jusqu’alors, ou un séisme balayant les rentes et positions dominantes dans l’économie. C’est peut-être ce qu’a connu le secteur mondial des hautes technologies, dominé par Etats-Unis et Chine, avec l’irruption du Chinois DeepSeek, lundi. Cette appli d’intelligence artificielle a été développée par une start-up chinoise basée à Canton et créée il y a seulement une douzaine d’années, avec un investissements mille fois inférieur à ceux consentis par NVidia, le ténor californien du secteur, Meta, Microsoft ou Apple, pour des performances équivalentes en matière d’apprentissage. Son nouveau modèle R1 est devenu ce week-end l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store américain d’Apple où il a supplanté ChatGPT après la parution de l’article scientifique précisant ses performances. Il fonctionne avec environ 2.000 puces Nvidia, ce qui représente seulement une petite partie de la puissance informatique habituellement nécessaire pour entraîner des programmes similaires. La capitalisation boursière de Nvidia a été amputée de 589 milliards de dollars en une journée, record dans l’Histoire des Bourses mondiales. Et Nassim Taleb, essayiste de référence mondiale sur les bouleversements inattendus depuis la parution de son livre « Le cygne noir » en 2007, a estimé mardi que nous vivons des moments historiques et que DeepSeek allait gravement affecter la valeur boursière des géants du numérique, voire de l’énergie, puisque les ordinateurs et data center en consomment beaucoup.

Donald Trump, d’instinct pourtant protectionniste, a affirmé lundi soir que l’irruption de DeepSeek était « une bonne nouvelle » car elle allait rendre l’accès à l’intelligence artificielle meilleur marché et allait obliger les géants du numérique à se remettre en question. Il se peut aussi que la capacité des Chinois à produire des programmes d’intelligence artificielle avec relativement peu de puces, ou pas très haut de gamme soit la conséquence logique des sanctions de la Maison Blanche interdisant depuis des années les exportations vers la Chine de puces haut de gamme.

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8 commentaires

gillet 29 janvier 2025 - 10:12 am

La censure économique se retourne souvent contre ses auteurs,DeepSeek IA est un cas d’école,avis à tous les antilibéralisme économique,ceux qui ne jouerons le jeu de l’économie libérale resteront sur le carreau.

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Oncpicsou 29 janvier 2025 - 6:46 pm

Ravis d’apprendre que la Chine était une économie “libérale” !

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Jojo 29 janvier 2025 - 10:27 am

Cela ressemble à la production standardisée sur chaînes de montage inventée par Ford dans les années 20, qui a considérablement diminué le coût des automobiles et donc contribué à leur diffusion populaire créant ainsi la civilisation de la mobilité pour tous. Est-ce que Deep Seek est en train de donner naissance à une nouvelle civilisation de l’intelligence à la portée de tous ?

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[insert here] delenda est 29 janvier 2025 - 11:10 am

J’aimerais juste préciser que l’investissement de Deepseek ne parait autour d’un milliard, puisqu’ils ont achété leurs propres puces (ce nom n’est plus adapté, à mon sens, pour les “puces” tel le H100 ou H800), par milier, et les installer et les gérer. On parle des centaines de millions de capex seulement, auquel il faut ajouter 130 senior scientists et ingés (les co-auteurs sur la papier), ce qui coute bonbon aussi, et qui ont travaillé pendant des années.

Alors ça reste une ordre de grandeur, peut-être même deux, de moins que Open AI, mais très loin de 4. Il est tout à fait possible qu’ils ont dépensé plus, par ex, que Mistral.

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Oncpicsou 29 janvier 2025 - 11:53 am

…ou les chinois “pipotent” pour ne pas avouer le nombre réel de puces NVIDIA utilisé… et ne pas divulguer leurs sources illégales d’approvisionnement?
J’ai également lu des réserves, après des tests, sur sa fiabilité… alors ne nous emballons pas!
Autre hypothèse: La Chine totalitaire à développé sur son immense territoire un énorme réseau de cameras de surveillance de sa population. Ce réseau fonctionne déjà avec une intelligence artificielle et dispose d’une grande quantité de puces (NVIDIA?). Si ces puces étaient mises en commun cela représenterait une puissance de calcul phénoménale, capable d’entrainer des modèles d’IA …Hypothèse!

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Mathieu Réau 29 janvier 2025 - 4:54 pm

Beaucoup d’hypothèses, en effet… Il me tarde de connaître le fin mot de l’histoire !

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Albatros 29 janvier 2025 - 12:09 pm

Où le protectionnisme des USA se retourne contre les USA. Il me semble que des libéraux auraient pu le prévoir infailliblement tellement cela conforte la thèse libérale.
Nos abrutis socialistes du CNRS avec Lucie, sont sur une autre planète (ils ont déjà conquis Mars ?).

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Mathieu Réau 29 janvier 2025 - 4:52 pm

“Révolution”, l’emploi de ce terme me fascine toujours !
Rappelons qu’une révolution, et spécifiquement selon les termes de Copernic, consiste à se rendre d’un point A au même point A en prenant le chemin le plus long…

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