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Les riches, les retraités et les entreprises, éternels boucs émissaires

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Les dirigeants politiques français, de gauche comme de droite, répondent tous de la même manière aux crises économiques. Qui consiste à désigner toujours les (mêmes) boucs émissaires et les faire payer. Ce sont les riches et les entreprises mais aussi les retraités qui, de plus en plus, sont assimilés aux riches. Taxer les plus aisés est un sport national et parler de « justice fiscale » est pratiquement un trouble obsessionnel compulsif. Michel Barnier et ses prédécesseurs n’ont toujours pas compris le fait – prouvé statistiquement – que non seulement appauvrir les riches n’enrichit pas les pauvres, mais que c’est même l’inverse. Et d’un, l’ISF (l’impôt sur la fortune) a fait fuir les plus aisés qui ont préféré se réfugier sous des cieux plus cléments. Et de deux, les riches d’aujourd’hui sont des entrepreneurs qui ont créé des milliers d’emplois. Les taxer plus, c’est les priver d’autant d’argent qu’ils auraient pu investir, ou les chasser du pays, c’est donc autant d’emplois qu’ils ne créeront pas. Pareil pour les entreprises. Pourquoi taxer celles dont le chiffre d’affaires très élevé témoigne précisément de leur réussite ? Il semblerait tellement plus logique de les encourager pour qu’elles puissent créer encore davantage d’emplois.

Enfin, les retraités ne sont nullement coupables d’avoir un patrimoine à leur âge et de toucher une retraite qui est en réalité fixée par… le gouvernement à travers le régime par répartition, qui fait payer les actifs pour les retraités. En outre, comme l’a montré l’IREF plusieurs fois, l’évolution des retraites du privé est négative depuis le début des années 2010 et les retraites complémentaires sont de plus en plus ponctionnées par l’Etat.

Ressortir ces boucs-émissaires du placard semble la seule solution envisageable aux yeux de nos gouvernements successifs, celle qui permet le mieux d’esquiver la nécessité de réformer. Pour remplir les caisses de l’Etat, il faudrait plutôt s’en prendre à l’Etat lui-même et lui imposer un régime très strict. Ce sont les décideurs qui doivent se remettre en cause, ce sont eux qui ont  empilé les politiques publiques catastrophiques. Si les finances ont dérapé ces dernières années, c’est bien à cause de ces gribouilles. Pas à cause des riches, des retraités ou des entreprises.

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