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David Lisnard : les dispositifs d’aide de l’Etat après la pandémie c’est du « n’importe quoi qu’il en coûte »

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Le président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a qualifié de « n’importe quoi qu’il en coûte » la prolongation d’une durée « inconsidérée » des dispositifs d’aide de l’Etat après la pandémie, en allusion à la formule « quoi qu’il en coûte » invoquée par les pouvoirs publics à l’époque. « La dette publique, depuis 2019 à cette année, a augmenté de quasiment 13 points de PIB en France. La moyenne européenne, c’est 4 points. (…) Donc, il y a eu véritablement un n’importe quoi qu’il en coûte », a déclaré le maire LR de Cannes lors de la conférence de presse de rentrée de l’AMF, tout en qualifiant d’« excellents » ces dispositifs visant à minimiser l’impact financier et social du confinement (la question de la légitimité de cette mesure thérapeutique inventée par le régime totalitaire chinois et sans aucun précédent historique, donc jamais testée et encore moins validée scientifiquement, reste posée). Quand l’Elysée a mis l’économie à l’arrêt pendant deux mois au printemps 2020, les deux tiers des salariés du pays étaient au chômage partiel ou total, généralement indemnisé, pulvérisant tous les précédents historiques et un ratio à peu près sans équivalent au monde.

Par ailleurs, alors qu’un nouveau dérapage du déficit public se profile, David Lisnard, un des rares hommes politiques français assumant la défense du premier mot de notre devise nationale, la liberté, s’est insurgé contre la manière dont Bercy renvoie la responsabilité sur les dépenses des collectivités. « Les communes respectent la règle d’or, n’empruntent que pour leur investissement. La dette des collectivités représentait il y a trente ans (…) un peu plus de 9% du PIB. (…) Nous sommes à un peu plus de 8% (…). Pendant ce temps-là, la dette de l’État a été multipliée par 2,5 ».

Évoquant à son tour « un étouffoir » pour les collectivités, dont les ressources fiscales sont une à une supprimées, le premier vice-président délégué de l’AMF André Laignel a dénoncé « un enfumage » orchestré par Bercy. « Les communes sont attaquées (…). Et cela donne les résultats électoraux que nous avons pu constater (…). Cette rupture entre la haute administration et la réalité du monde vécu fait ce sentiment de désespérance, de déclassement », a estimé l’élu socialiste. S’il reconnaît un besoin de financement « un peu supérieur » à 2023, André Laignel l’attribue à une série de facteurs dont le poids des normes, évalué à 1,6 milliard d’euros, ou à la masse salariale (hausse du point d’indice des fonctionnaires, financement des polices municipales). « Là-dessus, 90% relèvent des décisions de l’État », a-t-il taclé.

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