Emmanuel Macron a accordé une très longue interview à L’Express intitulée « On garde le cap car notre stratégie est la bonne ». Comme attendu, il défend son bilan alors que le déficit public atteint 5.5 % du PIB et que la dette dépasse 3 100 milliards d’euros. Certes, il a raison de rappeler qu’il y a eu la crise du Covid, les gilets jaunes, la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie… De même, il n’a pas tort lorsqu’il cite ses deux réformes fiscales, la baisse de l’impôt sur les sociétés (de 33 à 25 %) et l’instauration d‘une flat tax sur le capital. Mais c’est à peu près tout. On ne peut pas dire que la France va vraiment nettement mieux qu’en 2017 lorsqu’il est devenu président. Elle est tous les ans championne ou vice-championne mondiale des prélèvements obligatoires, ainsi que des dépenses publiques et sociales. Le taux de chômage ne descend pas en dessous de 7.5 % alors qu’il est de 5 % en Allemagne, de 4 % au Royaume-Uni, de 3.7 % aux Pays-Bas et de 3.8 % aux Etats-Unis. Le déficit public est inférieur au nôtre dans les autres pays riches : – 2.5 % en Allemagne, – 0.30 % aux Pays-Bas, – 3.7 % aux Etats-Unis et seulement – 0.81 % au Canada. Pourtant, tous ces pays ont, eux aussi, connu la crise du Covid.
Il est vrai que l’inflation a été plutôt bien maîtrisée mais M. Macron ne dit rien sur ses vraies causes, la planche à billets de la Banque centrale et l’arrosage intensif d’argent public. Il s’engage à baisser les impôts des classes moyennes – un engagement plus ancien – mais ne dit p  as comment il va s’y prendre dans un pays où 55.3 % des individus sont exonérés de l’impôt sur le revenu et où les 10 % les plus riches paient 76 % du total. Ce qui frappe surtout dans cet entretien, ce ne sont pas ses nouvelles promesses (la plupart des politiques les empilent) mais cette manie persistante de vouloir s’occuper de tout et en rajouter : « Nous allons… », « Nous voulons… »… Quel que soit le domaine – chômage, ville, santé, cantines scolaires, IA, etc. – c’est l’Etat qui doit prendre l’initiative et les commandes. Il n’est pas question d’octroyer plus de liberté, plus de responsabilité, ou de concurrence. Ni Emmanuel Macron, ni ses troupes, ni d’ailleurs beaucoup de décideurs politiques, ne font confiance aux Français. C’est pourquoi un changement de cap, une autre stratégie mieux pensée, sont inconcevables dans ce gouvernement.
4 commentaires
Mais bien sûr M. Macron, qui recréée la réalité à l’échelle de son ego, notre cap actuel est une France « en marche » mais vers… le déclin : pas un seul service public en état (à part le prélèvement fiscal, qui marche très fort) : hôpitaux, médecine libérale, pénurie de médicaments, éducation à la ramasse, sécurité chaque jour plus affligeante, armée rétrécie, diplomatie en berne après avoir vexé tous les dirigeants du monde, aplatissement devant le chantage de la SNCF et la RATP, masquage des prélèvements sous des taxes indirectes ou annexes à des fournitures de services, bref, indécision et revirements permanents, échec total. Mais où est donc le programme de cet homme vantard mais pétri d’indécision et de revirement , cette boussole folle qui navigue à vue en achetant des voix à coups d’emprunts ?
Non M. Macron, on ne peut pas aller à gauche et à droite « en même temps », à moins de se couper en deux, et vous êtes le champion de la division de notre pays, votre émerveillement devant votre personne ne mène nulle part, sinon à notre perte. Cette fois-ci, votre prétention ne fait plus illusion, les braves français, que vous méprisez profondément en tant que premier de cordée indûment auto-proclamé, ont enfin compris, vous ne servirez toujours que vous-même, à nos dépens.
M. Macron est un piètre restionnaire mais surtout son dessein pour l’Europe est irréaliste au possible et risque simplement de la faire imploser.
Désolé, mais quand la situation est difficile il faut des gens courageux et compétents pour prendre le gouvernail en main. Malheureusement la France ne possède pas ces profils dans son gouvernement.
De plus, quand on parle de Stratégie on doit aussitôt lui associer Plan d’Actions. C’est peu dire que ceux qui nous gouvernent ne sont capables que de blablater et certainement pas de décliner des Plans d’Actions!
Avec un tel endettement et une dépense publique aussi importante nous allons tout droit à la « faillite » comme la Grèce, l’Argentine. Ce n’est pas Macron qui prendra les mesures qui s’imposent.