Cela fait déjà un certain temps que les urgences hospitalières souffrent d’engorgement. L’hôpital public se désespère parce qu’il ne parvient pas à recruter et à accueillir les patients comme il le devrait. Heureusement il existe encore un secteur hospitalier privé qui a plus de flexibilité et parvient plus facilement à s’organiser pour répondre aux besoins. Mais Le gouvernement a décidé de le tuer.
L’an dernier, la hausse des tarifs avait été de 7,1 % pour les hôpitaux publics et de 5,4 % pour ceux du secteur privé lucratif. Pour 2024, Frédéric Valletoux, le ministre délégué chargé de la Santé et de la prévention, a annoncé une hausse des tarifs de 4,3 % pour les hôpitaux publics et de 0,3 % pour ceux des cliniques.
La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) prévoit que 50 % des établissements du privé seront en déficit cette année. Sans doute que certains n’y survivront pas. Maltraiter le secteur privé réduira l’offre de soins.
Selon la Cour des comptes, au 31 décembre 2020, sur 2 989 établissements de santé, on dénombrait 1 347 établissements publics de santé, 972 établissements de santé privés à but lucratif et 670 établissements privés à but non lucratif. En médecine, chirurgie et obstétrique les établissements publics offraient 66 % des lits et places, les établissements privés à but lucratif 25 % et les établissements privés à but non lucratif 9 %. Le secteur privé est donc un acteur non négligeable.
Frédéric Valletoux a été pendant dix ans, jusqu’en 2022, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) qui regroupe la quasi-totalité des établissements publics de santé. Est-il jaloux du privé qui réussit à faire des profits avec moins de moyens et en payant mieux son personnel ? Y-aurait-il un délit de favoritisme ? Pour le moins, une marque d’injustice et de bêtise flagrantes. C’est l’étatisme de connivence qui gère les prix et les résultats des entreprises et distribue ses faveurs au détriment des clients devenus des usagers.
3 commentaires
Il faut du reste voir ce que F.Valletoux a fait de l’hôpital de Fontainebleau, ville dont il a été maire pendant des années : un désastre…
Et oui, en Macronie tout ce qui est privé et/ou libéral doit disparaître. C’est clair depuis longtemps.
La raison invoquée pour cet écart est la baisse des activités des hôpitaux et l’augmentation de celles des cliniques. Une évolution peu surprenante après des années de critiques sur le fonctionnement des hôpitaux par de nombreux personnels (des chefs vedettes de département aux personnels de service) : c’est la panique, on fait des actes inutiles pour faire du chiffre, on prend des risques… Une baisse qu’il faudrait compenser par l’augmentation des prix dans les hôpitaux au lieu d’adapter logiquement le niveau des effectifs aux besoins.