Dans le cadre de la préparation du sommet du G20 qui se tiendra à Sao Paulo en septembre prochain, une réunion préparatoire des ministres des Finances avait lieu les 28 et 29 février. Le président Lula, qui préside le G20 cette année, y a fait venir l’économiste égalitariste Gabriel Zucman pour présenter sa proposition d’instaurer un impôt minimum mondial de 2% sur la richesse des milliardaires.
Bruno Le Maire s’en est aussitôt réjoui en rappelant qu’il souhaitait lui-même « une taxation minimale des particuliers afin de combattre toute forme d’optimisation fiscale des personnes à travers le monde ».
Les Etats qui dépensent toujours plus que leurs ressources espèrent remplir leurs poches en taxant les riches. Zucman leur promet qu’un tel impôt sur les 3.000 particuliers les plus aisés du monde pourrait rapporter 250 milliards de dollars par an.
Ils méconnaissent la psychologie humaine. En taxant les riches de 2% par an sur leur fortune ils les empêcheraient d’investir dans des entreprises trop peu rentables ou rentables à trop long terme, ce qui réduirait les investissements innovants. Ils entraveraient indirectement l’emploi, la recherche, et donc la croissance qui favorise à long terme la sortie de la pauvreté et la consolidation des classes moyennes. Ce faisant, ils pourraient perdre les 250 milliards qu’ils espèrent gagner.
Même Branko Milanovic, le spécialiste mondial des inégalités qui milite pour les réduire est plus prudent. « Je partage les préoccupations d’Oxfam au sujet des inégalités », écrivait-il dans l’Exprès de ce 3 février, mais concernant les super-riches, il observe que « Ces données dépendent aussi beaucoup de l’évolution des cours de Bourse. Il y a quelques années, Elon Musk perdait 2 milliards par an. Fallait-il alors considérer qu’il était l’homme le plus pauvre de la planète, personne ne perdant autant d’argent que lui ? Ça n’a aucun sens. »
5 commentaires
Monsieur DELSOL,
Si en première intention je vous suis sur la taxation des riches il n’en demeure pas moins que les inégalités ont explosé et que la finaciarisation de l’économie a fonctionné comme une aspiration de la richesse vers quelques mains uniquement!
L’enjeu est donc demain de trouver la voie tenue d’une meilleure répartition de la richesse en développant la liberté d’entreprendre
Tout à faire d’accord avec vos propos.
Bruno Le Maire est près à sauter sur tout ce qui peut lui permettre de distribuer et se faire bien voir en vue des prochaines élections présidentielles, quoiqu’il en coûte.
Cet homme est un drame économique à lui seul
Tous ces gauchistes ne connaissent qu’une seule solution : taxer et encore taxer sans se préoccuper des conséquences ! Des nuls quoi !
Le jour où le maire émettra une idée intelligence les poules auront des dents !