Bruno Le Maire aurait identifié « au moins 10 milliards d’euros d’économies » pour permettre à la France de redresser ses comptes dégradés. Il met donc la pression sur les ministères pour qu’ils chassent les dépenses inutiles et inefficaces. On leur souhaite bon courage car les lobbys de tout acabit vont immanquablement s’y opposer.
Nous avons aussi du mal à croire à la possibilité de réduire les dépenses publiques quand, chaque jour, de nouvelles subventions sont annoncées. Emmanuel Macron ne vient-il pas de promettre, au salon VivaTech, 500 millions d’euros (M€) pour l’intelligence artificielle ? Et 500 M€ pour l’aviation « verte » au salon du Bourget ? Et 1 milliard (Md€) pour l’usine de batteries ProLogium à Dunkerque ? Et presque 3 Md€ pour l’usine de puces de STMicroelectronics à Grenoble ? Mme Borne propose le train gratuit pour les jeunes…
Manifestement, les dépenses risquent d’être plus importantes que les ressources pour encore un certain temps. La solution pourrait venir d’une fintech, c’est-à-dire une startup qui innove dans le secteur des services financiers et banquiers. Nickel, créée en 2014, est l’une des plus innovantes. L’idée de départ de ses créateurs était d’offrir, à tout un chacun, un compte, une carte et un RIB en moins de cinq minutes.
Plus de 3 millions de personnes ont aujourd’hui ouvert un compte Nickel chez les 6 750 buralistes partenaires. La société, rachetée par BNP Paribas en 2017, est bénéficiaire, preuve de la solidité de son modèle d’affaires.
Mais Nickel n’est pas une banque. C’est un « établissement de paiement ». Et de ce fait, les découverts ne sont pas autorisés.
Si Bruno Le Maire ouvrait un compte Nickel, la France cesserait de vivre au-dessus de ses moyens : les dépenses ne pourraient plus être supérieures aux recettes !
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J’admire le courage de M.Lemaire mais il oublie que pour une partie importante de notre classe politique l’endettement de la France n’est pas un problème et que même au sein de ce gvrt l’équilibre des comptes passe bien après la dépense publique qui pour eux est une obligation et le quoiqu’il en coûte doit devenir une règle de gouvernance.