C’est avec grand étonnement que nous apprenons la sortie de “Fugue américaine” chez Gallimard, un roman de 480 pages publié par Bruno le Maire. Il s’ajoute à une pile de quatre autres livres publiés depuis son arrivée à Bercy en 2017, « L’Ange et la Bête », « Un Eternel Soleil », « Paul » et « Ne vous résignez pas ! ». Bien entendu, la promotion sur Instagram n’a pas manqué d’attirer les moqueries du public. L’employeur de M. Le Maire, c’est-à-dire l’Etat, c’est-à-dire nous tous, est endetté jusqu’au cou, de presque 3000 milliards d’euros. Compte-t-il sur les droits d’auteur pour rembourser ? Ferait-il plus confiance aux talents épistolaires de son ministre qu’à ses talents d’économiste ?
Les persifleurs ont peut-être raison : il est possible que les livres de M. Le Maire aient un jour plus de succès dans les vide-greniers que dans les statistiques de l’économie française. Ils devraient pourtant encourager notre ministre à cultiver encore plus ses prurits d’écrivain : car la plupart du temps, ce n’est pas quand le gouvernement est aux champs que les problèmes d’inflation, de dépenses publiques et d’endettement s’aggravent, mais quand il est à la manoeuvre. Il est d’autres pays comme la Suisse, qui, du fait de leur tradition politique, n’ont pas de ministère de l’Économie à proprement parler, et ne s’en portent pas plus mal. Le “grand soleil” du paternalisme brille moins fort ailleurs ; ailleurs, d’autres peuples ne se “résigneraient pas” à être dirigés, contrôlés, sermonnés, conseillés en tous points de leurs vies ; Si notre ministre cessait de vouloir faire l’ange pour se consacrer à la bête littéraire que l’on sent en lui, s’il écrivait un roman toutes les semaines, l’économie française s’en porterait peut-être mieux.
6 commentaires
Entre leurs promenades à travers la France et le monde qui coûtent fortune à chacune de leur sortie, écrire un livre, comment ont-ils encore le temps de faire autre chose ? pas étonnant que le pays France soit dans un tel état.
La politique n’est t’elle plus qu’une rente financière pour ces voyous pour s’adonner à leurs plaisirs et fainéantise permanentes ?
Au-delà de la performance que j’admire, il m’apparait toutefois que le métier de ministre laisse pas mal de temps de libre pour écrire autant. Mais ne serait-il pas plus important que celui-ci s’adonne à ses activités professionnelles avec la même intensité et pour le salaire qui lui est versé tout les mois ? Et lorsqu’il sera à la retraite dans quatre ans (où avant…) il pourra écrire sans discontinuer puisqu’il dispose d’une plume enchantée.
Bien vu!
Qui a dit que c’était les littéraires qui, grâce à une mémoire hypertrophiée, leur permettant de simuler l’intelligence (ce que fait tres bien chatGPT) avaient pris le pouvoir? Il est vrai que, dans ce domaine, on peur être mediocre, incompetent, faire et dire des Imbeciltés, causer la ruine d’un peuple, faire des milliers de morts et… ne jamais être inquieté ni rendre de comptes, voire terminer au panthéon, et avoir des rues qui portent son nom !
Il n’y a que la politique qui le permet.
Bruno Lemaire,
Ecrire et parler on sait qu’il sait !!
Se tromper dans ses interventions on sait aussi.
On sait qu’il ne sait pas faire gagner la France
Un politique dur mais pas pur et très hors sol.
Et on sait que son ambition est encore grande.
La France est un pays communiste qui n’assume pas son nom.
Bah ! Giscard avait bien écrit un bouquin « La Princesse et le Président », dans lequel il suggérait une liaison amoureuse entre la jeune princesse de Galles et le vieux schnock décrépit que Giscard était devenu. À rire ou à pleurer, au choix, comme les bouquins de Le maire.