Dans le Journal du Dimanche, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Éric Lombard, qui vient d’être reconduit à la tête de cette institution, revient sur les multiples services qu’elle assure, et sur sa volonté de favoriser la « transformation écologique » du pays.
Quand on regarde son histoire, on s’aperçoit que la CDC n’a cessé de concentrer une foule d’activités disparates depuis sa création en 1816 : centralisation des fonds collectés par les caisses d’épargne, aménagement du territoire, retraites et prévoyance, investissements à long terme, financement du logement social, et, désormais, soutien à la « transformation écologique » de l’économie et de la société. Au point que le groupe CDC compte désormais… 120 000 collaborateurs. Actuellement, il gère les retraites d’un Français sur cinq, et il détient les deux tiers de La Poste (250 000 collaborateurs) et la moitié de Bpifrance.
Si l’écologie est devenue le nouveau fer de lance de la CDC (qui va investir 80 milliards d’euros sur trois ans pour « décarboner la France » d’ici à 2050), ce n’est pas tout ! Elle entend aussi continuer à soutenir l’aménagement du territoire (à travers la Banque des territoires) et l’économie (grâce à Bpifrance). D’où, parmi bien d’autres projets, l’installation de trois « gigafactories » dans les Hauts-de-France qui créerait 7 500 emplois directs et 15 000 emplois indirects. Une création d’emplois purement artificielle dans la mesure où elle n’est pas la conséquence d’une décision d’investissement privé.
La CDC veut aussi poursuivre sa politique d’aide au logement social. Au total, 17 000 logements devraient être ainsi créés et 58 000 autres réhabilités. Tout cela reposant sur la décision du gouverneur de la Banque de France, qui a proposé de faire passer le taux de rémunération du livret A à 3% pour encourager le logement social. Ainsi l’État va donc pouvoir orienter davantage encore l’épargne des Français vers la CDC.
L’IREF a déjà dénoncé les dépenses de fonctionnement de la CDC, cet État dans l’État, dont il serait temps aujourd’hui de restreindre sérieusement le champ d’action. Faute de quoi le crapaud, à force de gonfler toujours plus, pourrait finir par éclater.
3 commentaires
C’est bien la soviétisation de notre économie !
que le crapaud éclate, c’est peut-être salutaire ; mais , hélas , là encore, nous serons les victimes co-latérales…
Que les « décarboneurs » soient carbonisés.