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Le carburant synthétique, avenir de la voiture individuelle ?

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Alors que le moteur électrique apparait aux yeux de certains comme l’avenir indépassable de la voiture individuelle, des entreprises tentent d’innover autrement. Le constructeur Porsche, en partenariat avec Siemens Energy, expérimente l’alternative du carburant synthétique. Cette essence de synthèse est le fruit d’un mix d’hydrogène[1] dit vert, d’eau et de dioxyde de carbone capté dans l’air. Quasiment neutre en carbone, elle est produite dans une usine « unique au monde » au Chili. Pouvant être utilisé dans les moteurs à combustion classiques, l’e-Fuel a ravitaillé sur le site de l’usine une Porsche 911 et sa production va se multiplier. On annonce une production de 130 000 litres pour l’année prochaine qui sera utilisée « dans des projets phares tels que la Porsche Mobil 1 Supercup et dans les Porsche Expérience Centers. » Dans deux ans, l’entreprise espère produire 55 millions de litres, puis 550 millions de litres en 2027.

Au même moment, le PDG du groupe Toyota Akio Toyoda, affirmait lors d’une cérémonie : « les personnes impliquées dans l’industrie automobile sont largement une majorité silencieuse, cette majorité se demande si les électriques doivent être l’unique option. Mais ils pensent que c’est la tendance, ils ne s’expriment donc pas ouvertement… La vraie réponse n’est pas claire, nous ne devrions pas nous limiter à une seule option ». Ces propos rejoignent également ceux du patron de Stellantis (ex-PSA), Carlos Tavares, qui estimait dans une interview pour BFM Business lors du Salon de l’automobile d’octobre dernier que les choix de l’Union européenne visant à interdire la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035 et la promotion de la voiture électrique étaient des décisions « dogmatiques et naïves » et que les dirigeants européens ont « pris en otage » les constructeurs automobiles.

Il serait peut-être judicieux pour nos dirigeants de repenser, sans dogmatisme, leurs politiques écologistes visant le parc automobile. Si l’électrique pose de nombreux problèmes, le carburant de synthèse pourrait permettre de concilier liberté de circulation et environnement avec un faible coût pour les constructeurs et la société.

Toutefois, l’emballement ne sert à rien ; la recherche doit prendre son temps. Le procédé de fabrication d’un tel carburant peut évoluer. N’oublions pas que la précipitation et les subventions étatiques faramineuses risquent de conduire à une catastrophe, comme souvent. Laissons faire le marché, il choisira la solution la plus viable. En attendant, les énergies fossiles vont encore nous rendre de grands services dans les années à venir.

 

[1] 1 litre d’hydrogène produit trois fois plus d’énergie qu’1 litre de pétrole. Néanmoins, il faut de l’électricité pour le produire.

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9 commentaires

Daniel 1945 28 décembre 2022 - 8:12

Sans aucune honte, Peugeot, Renault et autres constructeurs européens, vous bombardent de publicités pour les voitures électriques (nucléaires) ; publicité souvent mensongère quant à l’autonomie, tout comme elle l’était pour la consommation des véhicules thermiques.

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Bernard GUILHON 28 décembre 2022 - 9:42

« [1] 1 litre d’hydrogène produit trois fois plus d’énergie qu’1 litre de pétrole. Néanmoins, il faut de l’électricité pour le produire. » Il faut beaucoup d’électricité pour le produire, la liaison H2O étant la plus solide de la nature. Au total, bilan énergétique négatif. Il en sera ainsi tant que les organismes politiques (France et surtout Europe) s’arrogeront le droit de décider de l’évolution des transports à la place des entrepreneurs qui, eux, sont compétents.

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Astérix 30 décembre 2022 - 2:50

Lorsque vous avez en France 70 % du P.I.B. en dépenses publiques, le secteur privé ne décide plus rien, ce qui constitue une véritable CATASTROPHE lorsque l’on sait les politiques et les fonctionnaires incompétents et crétins au plus haut point !
Aux français de réagir, ce qui est impossible, puisque c’est un peuple de boeufs.
Voila où en est la FRANCE ?

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Oncpicsou 19 septembre 2023 - 7:02

C’est vrai…

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montesquieu 28 décembre 2022 - 11:31

Quoiqu’on puisse dire sur les limites du tout électrique et les bienfaits des progrès attendus des moteurs thermiques, les dogmatiques qui ont pris le pouvoir à l’UE et l’impose aux pays membres à la limite de la légalité sont sourds à tout ce qui va contre leur religion.
A croire qu’une guerre sera nécessaire pour les renvoyer à leurs chères études et mettre fin à leur nuisance!

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nanard 28 décembre 2022 - 11:45

Ne rêvons pas , Comment dire ? Dihydrogène 286kJ/mol et gazole 7600kJ/mol essence 4200kJ/mol soit environ 3000 litres d’hydrogène pour un litre d’essence… (conditions standards) et effectivement une molécule d’eau particulièrement stable en raison de la saturation des couches électroniques…. encore une chimère d’écolo tout comme par exemple le procédé Fisher-Tropsch utilisé pendant la dernière guerre par les allemands qui n’avaient pas d’essence…

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Philippe Odouard 5 avril 2024 - 2:50

Vous pouvez stocker l’hydrogene a haute pression ou combine avec des alliages metallique. La technologie evolue tres vite et les techno permettant de produire un kg d’hydrogene autour d’un euro sont en cours de test.

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Astérix 30 décembre 2022 - 2:52

L’on s’apercevra trop tard, comme toujours, que la voiture électrique, à son stade actuel, est une véritable connerie !

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Oncpicsou 19 septembre 2023 - 7:15

Le carburant de synthèse est l’alternative la moins stupide aux carburants classiques. Incontournable pour l’aviation (meilleur rapport poids-energie) il finira par simposer dans l’automobile par son côté pratique (autonomie, infrastructures existantes, technologie des moteurs maîtrisée). L’électrique restera pour les petits trajets et la ville.
On pourrait ajouter que c’est un moyen intelligent de stocker les surplus du nucléaire non pilotable…

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