Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

Journal des Libertes
anglais
Accueil » Europe : les mauvais chiffres de l’investissement dans le secteur secondaire

Europe : les mauvais chiffres de l’investissement dans le secteur secondaire

par
450 vues
Comme nous l’annoncions en début de semaine, l’Inflation Reduction Act (IRA) américain prévoit d’allouer 369 Mds€ de subventions en dix ans aux industries vertes, faussant ainsi la concurrence et, dans le cadre des jeux d’alliances mondiaux exacerbés par la guerre en Ukraine, constituant un sévère coup de poignard dans le dos des Européens.
Selon l’étude annuelle de l’observatoire Trendeo relative aux investissements industriels dans le monde, c’est l’Asie de l’Est, avec naturellement la Chine mais aussi des pays développés de la Triade comme le Japon, Taiwan et la Corée du Sud, qui s’en sortent le mieux avec 53,4 % des annonces de construction d’usines. Le continent américain, deuxième, en concentre 28,3%, alors que l’Europe ne récolte qu’un piteux 13,1%. L’Afrique qui avait drainé 12,6% des investissements mondiaux dans l’industrie en 2016 est retombée à 2,9% et ne semble pas prendre le chemin d’une industrialisation rapide.
Sur les 627 Mds$ d’investissements recensés, 277 Mds$ concernent l’électronique et les semi-conducteurs, 97 Mds$ les équipements électriques, 52,6 Mds$ les mines et 43 Mds$ l’automobile, c’est-à-dire des secteurs de l’économie que l’Europe (sauf l’Allemagne) a majoritairement délaissés, la France se distinguant par l’état moribond de son secteur automobile.
Idem pour les semi-conducteurs : entre 2016 et 2022, 7% des investissements étaient localisés en Europe contre 30% en Amérique du Nord et 63% en Asie.
L’enjeu de ce qu’on appelle « les industries vertes » est donc de développer de nouveaux secteurs d’activités sur le Vieux Continent afin de le réindustrialiser, non seulement pour créer de la valeur mais pour la répartir plus équitablement sur le territoire, à rebours de l’économie tertiaire qui la concentre dans les grandes métropoles. Deuxième intérêt : relever le niveau des gains de productivité des travailleurs et rendre l’économie plus sensible au progrès technique.
Par faute notamment d’une pression fiscale défavorable à l’initiative individuelle et, notamment, d’un système scolaire à bout de souffle, l’Europe est en train de perdre ce défi qu’aucune subvention ne permettra de relever.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

1 commenter

Astérix 14 décembre 2022 - 2:36 pm

Merci de votre article. Vos chiffres sont édifiants et montrent la réalité. L’Europe, sauf l’Allemagne, est cuite, quant à la France, tout est dit. Macron son gouvernement, ses députés sont incompétents et préfèrent parler au lieu de mettre tout en oeuvre afin que le secteur privé soit motivé pour investir.
Pour cela, Il faut ramener les dépenses publiques à 30 % du P.I.B au lieu de 70 % ce jour.
Sans une telle mesure la France sera définitivement hors course comme les pays communistes !
L’entreprise de démolition de la France a réussi !
Bien à vous.

Répondre