Après le succès de SpaceX aux Etats-Unis, la start-up allemande Isar Aerospace prépare son décollage. La jeune pousse de l’aérospatiale européenne vient de signer un accord avec la base française spatiale de Kourou (Guyane) pour 10 lancements par an à partir du premier semestre 2024. En amont, l’entreprise bavaroise doit débuter les essais de son lanceur Spectrum depuis la base norvégienne d’Andoya.
La start-up a bouclé une levée de fonds de 180 millions d’euros dernièrement et est soutenue par plusieurs industriels allemands. En outre, elle jouit en Bavière d’un environnement économique propice, le gouvernement du Land, dirigé par la CSU, ayant mis en place des politiques fiscales et une réglementation souple qui attirent les entrepreneurs.
Isar Aerospace s’est développée sur le même principe que SpaceX, en internalisant tous les processus de fabrication de son lanceur. Son usine bavaroise fonctionne à plein régime pour tenir ses objectifs. Comme Space X également, elle entend révolutionner le lancement spatial en brisant le monopole d’ArianeGroup, filiale d’Airbus qui reçoit des financements des gouvernements européens et de l’Union européenne. Pour se distinguer, Isar Aerospace mise sur des technologies innovantes, moins coûteuses que les lanceurs Ariane et plus flexibles. Avec un peu de retard sur les Etats-Unis, le lancement spatial alternatif en Europe va donc bientôt être concret. La France tente aussi de se placer avec la start-up MaiaSpace, filiale d’ArianeGroup. Néanmoins, le projet émane du gouvernement français, notamment du ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Il ne serait donc pas étonnant que le projet, à l’image de Qwant, peine à décoller. L’ingérence du gouvernement dans les start-up est rarement source de succès.
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Encore une preuve de notre soviétisation. Les Allemands ne pouvant plus compter sur nous (ce qu’apparemment ils n’ont jamais fait) ils vont dérouler leur façon de faire et prendre tous nos marchés que nous serons tenus d’abandonner. Vive la « bureaucrasseuse » !!!!