L’emprise de l’État sur l’économie, la société civile et nos vies mêmes ne cesse de s’accroître. C’est là une cause majeure du malheur français, plaident les auteurs de cette tribune collective. Plusieurs membres de l’IREF font partie des signataires.
Comme de très nombreux Français, nous avons été déçus par la campagne électorale. La conjonction de la guerre, du Covid, de la crise économique et sociale devrait inspirer à la classe politique d’autres discours et d’autres réformes. Ce ne sont pas des promesses, des chiffres, des listes de nouvelles réglementations qui peuvent nous redonner espoir pour les années à venir.
Confier à un président ou une présidente et ses ministres la politique de notre pays pour cinq ans est un vrai choix de société. Ce choix peut-il se faire seulement entre le despotisme (le chef de l’État seul fera le mieux possible) et le populisme (tout changer, ignorer le contexte mondial)? Nous voudrions avoir un choix plus profond, en rupture avec ce que nous propose la classe politique depuis des décennies, mais nous n’avons pas repéré d’offre politique nouvelle. Nous attendons une rupture avec le tout État, le tout politique. L’État a tout envahi, et régit – entre autres – notre travail, notre revenu, notre santé, nos retraites, nos écoles, nos logements, nos transports, notre nourriture et jusqu’à notre culture et nos religions.
Cet État se veut providence, mais au prétexte de justice sociale il ne tient plus compte du mérite personnel, de l’effort, du savoir, de l’initiative. Il finance ainsi l’assistanat, les privilèges, les fraudes et les corruptions. C’est un État jacobin, qui dirige tout depuis les ministères de la capitale et ignore les réalités locales.
4 commentaires
La France est un pays communiste qui ne dit pas son nom, tout comme les Français qui demandent de plus en plus l’intervention de l’Etat dans tous les domaines.
Bonjour, la France se national-socialise, à l’image et à la demande de l’Europe qui ne cesse de dévoyer l’objectif de ses origines. Le IV -ème Reich est en Marche, mais « ne vous inquiétez pas, c’est pour votre bien ». Après le pass sanitaire, nous aurons le droit au pass « climatique » : https://climatetverite.net/2022/04/22/pass-climatique-vous-reprendrez-bien-une-dose-dautoritarisme/ . Il est urgent de désèscrologiser la planète et d’inciter à l’action énergétique. Merci. Bien à vous
Les polémiques incessantes restent stériles pour une bonne raison : les termes droite – gauche – libéralisme – socialisme – communisme …etc, ne signifient plus rien de précis, tellement ils ont été galvaudés par la plupart de ceux qui s’en réclamaient fort opportunément ! Quand va-t-on enfin parler vrai, économie, santé, environnement, qualité de vie … chiffres à l’appui ?! Depuis des lustres, tout a été écrit sur ces sujets par des personnalités reconnues, de, pour rester dans la période contemporaine, Louis Le prince-Ringuet (de l’Académie française) dans son livre « Le grand merdier ou l’espoir pour demain ? », paru en 1978, à Joseph Stieglitz, Thomas Piketty, Julia Cagé et tant d’autres ;;! Ne faudrait-il pas réapprendre à lire à nos gouvernants ?!
« Les hommes se trompent, les grands hommes avouent qu’ils se sont trompés. »
Correspondance, à l’abbé Trubet – 17.04.1761 – VOLTAIRE.
« Expropriés de notre culture, dépouillés des valeurs dont nous étions épris -pureté de l’eau et de l’air, grâces de la nature, diversité des espèces animales et végétales-, tous indiens désormais, nous sommes en train de faire de nous-mêmes ce que nous avons fait d’eux. » – Claude Lévy-Strauss (Saudades do Brasil-Plon-1994)
« Si les hommes avaient consacré autant d’énergie à croire en eux-mêmes et préserver leur avenir qu’ils en ont gaspillé à défendre des chimères et entretenir leurs querelles mortifères, politiques et religieuses, depuis la nuit des temps, l’humanité en eût été profondément apaisée ». -J.L.
Vive le libéralisme ! Mais à une première condition, que des règles strictes d’équité soient respectées entre tous les personnels présents et passés, car NON ! ce ne sont pas les entreprises qui créent de la richesse mais les actifs de tous niveaux, y compris ceux qui contribuent à l’avancée des diverses techniques, par leurs recherches. Les retraités assument globalement un rôle social indispensable aux familles et aux associations et ONG diverses qui assurent constamment un colmatage partiel de bon nombre des brèches sociales laissées ouvertes par un ultra-libéralisme entêté. Et contribuent ainsi à maintenir le couvercle sur une marmite sociale de plus en plus bouillante. Et puis, tous ces actifs sont des consommateurs dont tous les producteurs, commerçants et professions libérales ont besoin pour vivre eux-mêmes décemment !
Quant à la fiscalité France et Europe, pour en avoir connu professionnellement les méandres, il faut cesser de prendre nos concitoyens pour des demeurés. La charge fiscale est très inégalement répartie, tellement les montages, autorisés ou non, dont disposent les connaisseurs, sont nombreux. (voir la multiplication des scandales qui ne représentent cependant qu’une faible partie des dossiers litigieux).
Le libéralisme est certainement, au XXIe siècle, la doctrine socio-économique la mieux adaptée à la mondialisation de fait, indispensable, des échanges entre humains de bonne volonté. Mais à une autre condition, comme ce qui est de la circulation automobile en Europe, fluide et agréable, qu’un « code de la route » de nos comportements professionnels soit érigé clairement et respecté par tous, sous peine de sanctions sévères immédiates.
Faute de quoi, tous les poncifs ultra-libéraux ressassés depuis des décennies continueront d’être reçus comme des idioties partisanes et intéressées, par un nombre de plus en plus important de nos concitoyens = Danger ! Et, de plus, Achtung ! les comptes en banque ne sont pas comestibles !
En politique, comme en religion, il y a ceux qui la servent et ceux qui s’en servent. Il est à nouveau urgent de bien établir la distinction.
« Choisir c’est préférer, c’est aussi renoncer. C’est préférer la qualité au nombre, la durée à l’instant, la sauvegarde de la nature à son exploitation, le bien commun à la convenance de certains. Ce n’est pas tenir pour légitime tout ce qui est techniquement faisable et économiquement rentable… » – André Romieu, Fondateur de l’UFC-Que Choisir ? — Tout est dit, non ?