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Macron, l’Ukraine, la Russie et le Karabakh

L'IREF dans Valeurs Actuelles

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Si le gouvernement français n’a pas brillé dans les affaires internationales, l’Ukraine a marqué un tournant dans la décision du président Macron d’affronter la Russie et de freiner les tensions. Pourtant, la guerre semble inévitable et on aurait dû s’en inquiéter un peu plus tôt, analyse Nicolas Lecaussin, directeur de l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF).

Le 26 février prochain, on commémore ce que Human Right Watch a qualifié de « plus grand massacre » du conflit, qui a eu lieu il y a trente ans. Des centaines de civils azéris ont péri alors qu’ils s’enfuyaient de leurs maisons à Khodjaly encerclée par les troupes arméniennes. La ville reste aujourd’hui hors du contrôle de l’Azerbaïdjan, surveillée par des Casques bleus russes.

Jusqu’à ces dernières semaines, on ne peut pas dire que le gouvernement Macron ait brillé dans le domaine de la politique internationale (dans les affaires de politique internationale). La priorité a été donnée aux nombreux problèmes intérieurs, étant tacitement entendu que l’Union européenne se substituerait plus ou moins à la France en matière de politique étrangère. Quand les intérêts de la France coïncident avec ceux d’autres pays européens – notamment ceux de l’Allemagne – le parapluie diplomatique européen est logiquement de quelque secours. Quand ils divergent, il ne sert plus à rien.

L’Ukraine a marqué un tournant. Mais la résurrection de l’énergie diplomatique française remonte à une dizaine d’années. En 2011, l’accident de Fukushima au Japon a provoqué une vague de panique irrationnelle en Allemagne. La chancelière Angela Merkel, que l’on supposait pourtant inébranlable, a cédé au vote des opposants en sortant du nucléaire, tandis que la France tenait bon. D’où l’exceptionnelle emprise de Poutine sur Berlin. Avec une Allemagne fragilisée par de tels conflits d’intérêt, le président Macron a crânement décidé d’affronter l’ours russe face-à-face, et même la presse britannique, ordinairement dubitative, a salué son audace.

Les éloges qui ont accueilli la démarche élyséenne ont été prématurés. La guerre semble inévitable. On peut néanmoins reconnaître quelque sincérité et quelque mérite au président. L’idée centrale de la position française – approuvée par nos alliés – est que l’autonomie et l’intégrité territoriale d’une nation ne doivent ni faire l’objet de marchandages, ni être remodelées sur un champ de bataille. Les cyniques diront qu’on aurait dû s’en inquiéter un peu plus tôt, quand la Russie a envahi et annexé la Crimée. Mais mieux vaut tard que jamais.

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4 commentaires

ux US qui a innondé toute l'UE 15 mars 2022 - 5:52

Macron a fait quoi ? Brillé pour freiner les tensions alors qu’il s’est fait jeter de toute négociation pendant qu’il était le soit disant Président de l’UE ! Un moulin à vent que tous les pays du monde prennent pour un pantin et pour ce qu’ils titrent comme « l’idiot utile » du monde. Il n’est pas le premier et malheureusement les Républicains Français de toute catégorie sociale sont particulièrement doués pour se faire diriger par de telles personnages.

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Verdun 15 mars 2022 - 9:53

La guerre est évidemment evitable.

Mais ce sont les mêmes va t’en guerre qui dominent les pourparlers que ceux qui ont créé les conditions de ce conflit.

Bien à vous

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montesquieu 15 mars 2022 - 1:30

Notre grand CHEF de guerre se croit être entré dans l’Histoire alors qu’il est la risée de nos alliés!

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Obeguyx 16 mars 2022 - 9:34

Ce n’est pas lorsqu’on a fait dans froc qu’il penser à le baisser. Macron est un gamin qui s’amuse avec ses billes bien au chaud dans ses couches pleines de « m…. » (tout en planquant ses gains, dieu sait où) et qui se moque bien de l’avis des autres (qu’est devenu le grand débat… llage ?). Nous étions au bord du gouffre et nous sommes en train de faire un grand pas en avant (les vieux dont je fais partie diront : « comme en 40 !!! »).

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