Le Sénat a rejeté mardi la première partie du texte du PLF pour 2022 (celle consacrée aux recettes) par 237 voix contre et 52, entraînant mécaniquement l’arrêt de l’examen et le rejet de l’ensemble du texte.
Les groupe du PS et CRCE (communistes, républicains, citoyens et écologistes) ont joint leurs voix à celles du groupe républicain majoritaire contre le texte. Les groupes radicaux et fidèles au Président de la République ont voté pour et le groupe UC (Union centriste) s’est abstenu.
Bruno Retailleau, le président du groupe LR, pour qui le rejet du Sénat est un « acte grave et rare », a brocardé la « folie dépensière » et la « frénésie démagogique » du Gouvernement et revendiqué l’aspect politique de son geste. Pour le sénateur de Vendée, « ce budget exprime de mauvais choix. Un budget doit préparer l’avenir. Celui-là le sacrifie. ». Rappelons qu’en 2016, la Haute-Assemblée avait retoqué de la même manière le dernier budget du quinquennat Hollande.
Le texte présenté en septembre prévoyait 143,1 Mds€ de déficit. Il a été porté à 155,1 Mds€ en première lecture à l’Assemblée nationale, dû essentiellement à la fringale de dépenses publiques décidées au dernier moment et par voie d’amendements par le Gouvernement.
Notons que les prévisions de déficits affichées à N-1 ne sont, par ailleurs, jamais respectées. En ce moment même, les députés ont entamé l’examen en nouvelle lecture d’un ultime projet de loi de finances rectificatives (PLFR), alourdissant encore le déficit de l’année en cours, avec notamment la prime de 100€ versée à 38 millions de français.
Au-delà des jeux politiciens, somme toute classiques, le Sénat demeure le gardien d’une orthodoxie budgétaire que le reste de la classe politique, élection oblige, semble avoir oublié.
Le Sénat met un carton rouge au Gouvernement sur le budget
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1 commenter
Le Sénat met un carton rouge au Gouvernement sur le budget
Mais c’est du cinéma ! Vous pouvez distribuer autant de cartons rouges que vous voulez, les crétins qui nous gouvernent et ne savent pas gérer s’en moquent puis qu’il n’y a aucune sanction !
Comme je l’ai déjà écrit, une structure totalement indépendante doit pouvoir renverser sur le champs le Président de la République, le gouvernement, le parlement dès l’instant où cette structure aura pu vérifier que l’état a dépassé 30 % du P.I.B. en dépenses publiques.
Nous en sommes à 70 % à ce jour !!!!???
Tout le reste n’est que littérature et la France va crever à petit feu !