Interview de Nicolas Forissier, député Les Républicains de l’Indre, ancien ministre, conseiller régional et candidat aux prochaines élections régionales en Centre-Val de Loire.
Si vous êtes élu à la tête de la région Centre-Val de Loire, quelles mesures voudriez-vous mettre en œuvre lors des cent premiers jours de votre mandat ?
J’ai prévu, pour premières mesures, trois plans de rebonds très ambitieux qui marqueront les cent premiers jours de mon mandat.
D’abord, un plan de rebond économique qui propose une aide spécifique et personnalisée à chaque PME et TPE. Nous voulons aider chaque commerçant et artisan qui en a besoin. Pour cela, nous soutiendrons les opérations de promotion des associations qui représentent ces entrepreneurs du quotidien. Nous irons au-delà de la simple avance remboursable que pratique l’actuel conseil régional.
Ensuite, un plan de rebond associatif prévoyant un retour rapide à une vie associative dans nos territoires. La région prendra à sa charge 50 % des montants d’adhésion et proposera un soutien à l’achat de matériel. Nous considérons ces associations indispensables au tissu social de nos territoires, qui ont durement soufferts de la crise Covid et qu’il convient de remettre d’aplomb.
Enfin, pour les jeunes, particulièrement touchés par la crise sanitaire, il est impératif de proposer des solutions professionnelles. Je m’engage à ce que la région apporte un soutien massif pour que chaque jeune qui souhaite en faire la demande puisse accéder à un complément de formation, afin de renforcer la valeur des diplômes obtenus.
Selon vous, quelles sont les carences économiques de la région et comment envisagez-vous d’y remédier ?
La majorité actuelle de la région n’a pas su relever le défi économique du Centre-Val de Loire. La gestion de la région par la majorité actuelle depuis 23 ans a sévèrement endommagé notre région qui n’a pas su prendre sa place parmi les régions de France. Nous accueillons très peu d’entreprises, nos exploitations agricoles sont à la peine. Je déplore que la région n’ait pas su s’appuyer sur ses ressources pour se développer.
Je créerai un plan d’investissements dans les infrastructures stratégiques pour le développement économique. Je proposerai un soutien constant à la recherche et l’innovation et fournirai notamment une aide au financement des brevets.
Je veux simplifier l’accompagnement des porteurs de projets qui subissent une bureaucratie lourde, lente et inefficace.
Je donnerai priorité aux moyens de l’agence de développement économique de la région et à la recherche de nouvelles entreprises sur notre territoire.
La région Centre-Val de Loire est une région agricole mais elle manque d’industries agroalimentaires, et la manne de la valeur ajoutée disparaît au profit d’autres régions. Nous pousserons à l’installation de telles entreprises en Centre-Val de Loire.
Nous avons de grands centres d’innovation et de recherche dans nos métropoles, il faut les soutenir et aider chaque initiative.
Quel regard portez-vous sur les compétences transférées aux régions ? Pensez-vous qu’il faille aller plus loin ? Dans ce cas-là, quelles compétences supplémentaires devraient revenir aux régions ?
La région est compétente dans plusieurs domaines : les transports, les lycées et l’économie. Elle joue aussi un rôle de support et de coordination auprès des départements et des communes. Je suis convaincu de la pertinence du modèle régional qui apporte beaucoup à nos concitoyens.
Toutefois la région n’a pas certaines compétences dont je juge qu’elle devrait se saisir. Je pense notamment, en Centre-Val de Loire, à la sécurité des habitants et à la santé qui sont deux de mes préoccupations majeures.
Dès lors, nous allons développer une politique en faveur de la protection des habitants du Centre-Val de Loire en créant une police régionale des transports qui appuiera nos forces de police et de gendarmerie. J’ai de plus la chance d’avoir à mes côtés le général Lizurey, général d’armée et ancien directeur national de la gendarmerie, qui sera mon vice-président délégué à la sécurité si je suis élu.
Par ailleurs, je souhaite que la région agisse pour la santé de nos habitants. Pour cela nous appuierons l’installation des médecins et de leurs familles dans nos territoires et augmenterons le numerus clausus afin de former plus de médecins. Nous mènerons aussi des campagnes de prévention et d’appui médical au profit de tous nos habitants.
Enfin, comment pourriez-vous appliquer des réformes libérales si vous êtes élu à la présidence de la région ?
La région doit servir l’économie et non l’inverse. Nous n’avançons pas avec la politique actuelle hors sol. Il faut encourager les entreprises en leur fournissant de l’aide pour l’emploi et pour développer leurs activités économiques.
Nous n’ajouterons pas de normes aux normes et nous ne ferons pas d’écologie punitive, mais tournerons notre stratégie au service d’une seule ambition : développer les potentiels économiques de notre région. Ce qui compte, ce sont les entreprises et leurs projets, que nous saurons appuyer.
Propos recueillis par Gabriel Collardey
8 commentaires
« La région doit servir l’économie et non l’inverse »
Triste et extrêmement déçue de voir un tel type d article de retape sur votre site:
Aucune information sur le parti du candidat présenté !!!!!!!
Aucune idée précise de projet d engagement à part des platitudes !!!!
Pas d énoncé d exemple de réalisation future , qu’est devenu votre travail journalistique et votre analyse?
« La région doit servir l’économie et non l’inverse »
En gros, de la dépense, de la dépense, de la dépense…
Rien sûr une épuration du budget, de RIP régionaux, etc.
Si être libéral veut juste dire « pas de sur-normes ni de dépenses supplémentaires dans l’écologie, non merci.
« La région doit servir l’économie et non l’inverse »
(La) Les régions doivent servir l’économie et non l’inverse voilà déjà un petit progrès car avant tout les régions doivent servir la population et l’économie et non l’inverse ce qui est le cas aujourd’hui des services publics en général.
Le meilleur programme d’aide à l’économie : leur lâcher les baskets
De ce Monsieur Forissier à nos présidents en passant par Jo Biden, ils ont tous des plans d’aide à l’activité dont la conséquence ultime sera de plomber l’activité.
C’est très simple : l’activité productive est la seule source de richesse d’un pays; Pour subventionner il faut au préalable ponctionner. Et ponctionner c’est, obligatoirement, ponctionner l’activité productive.
Pourquoi font-ils tous çà ? Ces milliards qui passent entre leurs blanches mains, ils en gardent une part importante pour leur usage personnel et pour alimenter toutes sortes de bureaucraties, associations, ONG, au mieux inutiles, au pire contre productives.
Finalement tous ces programmes d’aide à l’économie se résument à prendre aux bons (les producteurs qui font des bénéfices) pour donner aux mauvais (les budgetivores).
C’est ainsi que la France est passée, en quarante ans, du cinquième rang mondial pour le revenu par tête au vingt sixième.
« La région doit servir l’économie et non l’inverse »
Je suis OK avec les commentaires… Pour le reste, comme d’habitude : bla… bla… bla…le sport français où nous sommes champion du monde !!!
« La région doit servir l’économie et non l’inverse »
Décevant en effet mais de bonne volonté aussi ; que peut faire la région quand la dreal triomphe, concrètement j’emploie 200 personnes dans l’industrie de cette région et depuis 40 ans cela marche
Deux sujets les normes dreal. M. Forissier ne peut rien et d’ailleurs n’en parle pas et le recrutement de gens qualifiés très difficile M Forissier doit aider les apprentis , le peut il ?
« La région doit servir l’économie et non l’inverse »
A Delphine
Je ne crains que la platitude des propos ne relève que du candidat lui-même
Le but de ce papier est simplement d’avoir quelques réponses du candidat sur des questions
La teneur des réponses n’est malheureusement pas de notre ressort
« La région doit servir l’économie et non l’inverse »
A tous
Merci pour vos réponses
Il manque un peu d’idées libérales malheureusement
La mode est à la dépense publique pas à la liberté