Les États-Unis n’ont jamais vraiment aimé les accords de libre-échange. Depuis 1984, ils n’en ont signé qu’avec seulement 20 pays, le plus important étant l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), récemment remplacé par l’accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA). En comparaison, l’Union européenne dispose du plus grand réseau d’accords commerciaux préférentiels au monde, ayant conclu des pactes de ce type avec 77 pays.
Cependant, les États-Unis sont depuis des décennies l’une des économies les plus ouvertes en termes d’échanges commerciaux, appliquant des droits de douane à l’importation parmi les plus bas du monde. Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la moyenne ceux qu’ils ont appliqués en 2019 était de 3,3 %, contre 5,1 % pour l’UE et 7,6 % pour la Chine. Même en tenant compte de la récente vague de protectionnisme commercial, avec l’imposition de droits de douane plus élevés sur les biens importés de leurs principaux partenaires commerciaux, le tarif d’importation moyen des États-Unis reste faible.
La politique américaine de réduction tarifaire unilatérale dans le cadre de son système de préférences généralisées (SPG) est une des principales raisons de l’ouverture économique du pays. Aujourd’hui, le SPG accorde des préférences commerciales à 119 pays émergents et moins développés. Les économies émergentes comme le Brésil, l’Indonésie, l’Argentine et l’Afrique du Sud comptent parmi les bénéficiaires actuels du programme. L’Inde et la Turquie ont été retirées de la liste l’année dernière.
L’administration de Donald Trump a donné la priorité au nationalisme économique et a vivement critiqué les accords commerciaux négociés par les gouvernements précédents. Le président a considéré qu’il fallait renégocier les accords de l’ALENA qu’il considérait comme injustes. Même si les États-Unis ont officiellement lancé des négociations avec l’UE l’année dernière, la probabilité que ces pourparlers aboutissent à un accord de libre-échange global est faible. Les deux autres négociations en cours – avec le Royaume-Uni et le Kenya – ont de meilleures chances d’aboutir, mais il est douteux que des progrès considérables soient réalisés à court terme. Les États-Unis continueront probablement à négliger les accords de libre-échange bilatéraux dans leur future politique commerciale.
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