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Le pillage social organisé par l’Etat

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Au nom de l’égalité et d’un semblant de justice sociale, le gouvernement envisage une fois de plus de prendre aux uns pour redonner aux autres. Deux dossiers sont à l’agenda social de la rentrée politique : la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage. Dans les deux cas, il est envisagé de faire les poches des riches.

Les retraites convoitées

Tandis que les régimes publics de retraite comme celui de la sécurité sociale vivent sans réserve, en reversant chaque mois aux pensionnés les cotisations du mois précédent versées par les cotisants, certains régimes professionnels se sont montrés plus prévoyants. Celui des professions libérales a accumulé 27 milliards de réserves et le régime complémentaire des salariés AGIRC/ARRCO, 71 milliards. Mais la tentation est grande de profiter de l’occasion d’une grande réforme des retraites pour que les cigales volent leurs réserves aux fourmis en violation complète de l’épargne et de la propriété.

La réforme des retraites annoncée n’a pourtant rien de révolutionnaire et ne consiste qu’à prendre aux uns pour donner aux autres selon le vieux principe français d’une solidarité fondée sur la redistribution obligatoire. Le projet ne prévoit que de transformer les cotisations en points dans un système qui resterait basé sur la répartition, c’est-à-dire sur le versement aux retraités des cotisations des actifs. Tant mieux si à cette occasion les régimes de la fonction publique ou parapublique sont rééquilibrés pour coûter moins cher aux contribuables. Mais chacun sait que le système de répartition, dans un pays où de moins en moins de gens travaillent de moins en moins longtemps tandis que la durée de vie ne cesse de s’allonger, est celui d’une voiture roulant à vive allure contre un mur. Certes le pillage d’Etat envisagé pourrait donner quelques années de répit en attendant le pire. Mais celui-ci ne saura être évité qu’en basculant progressivement une large partie des retraites vers un système de capitalisation dans lequel les cotisants pourraient retrouver leur capital ou une rente à l’âge qu’ils choisiraient librement pour prendre leur retraite. En attendant, la politique du court terme est aussi injuste et immorale que suicidaire.

L’aubaine du chômage des cadres

C’est vrai aussi au titre des mesures envisagées pour limiter les allocations chômage des cadres qui sont aujourd’hui plafonnées à environ 6 200€ par mois. Un député de LREM a joué le rôle du héraut pour proposer une mesure tendant à rendre progressives les indemnités des cadres, voire les limiter à une allocation forfaitaire de 3 000€ par mois. Une annonce en forme de test d’opinion sans doute !

C’est juste oublier que les cadres cotisent plus que les autres puisque les cotisations sont proportionnelles au salaire, à raison de 5 %, répartis pour 4,05 % à la charge de l’employeur et 0,95 % à la charge du salarié. La cotisation salariale était de 2,40% jusqu’au 31/12/2017 et devrait être totalement supprimée à compter du 1er octobre 2018. Ces cotisations ne sont pas dues sur les rémunérations dépassant 4 fois le plafond de la Sécurité sociale, fixé à 3 311 € au 1er janvier 2018, soit un plafond de base de cotisation de 13 244€.

L’indemnité est calculée en fonction du dernier salaire à raison du plus élevé des montants correspondants à 57% du salaire journalier de référence ou 40,4% de celui-ci + 11,92€ par jour. Il n’est donc pas anormal que les cadres reçoivent, comme les autres salariés, une indemnité correspondant à leurs cotisations, dans la limite du plafond auquel ils cotisent. De plus, lors de la réforme du marché du travail en Allemagne, les fameuses lois Hartz, il n’y a pas eu de discrimination entre les simples employés et les cadres au chômage. Tout le monde a fait des efforts.

Mais la politique de M. Macron est de supprimer définitivement le caractère assurantiel du système social français, déjà très diminué, et de re-centraliser tous les régimes sociaux entre les mains de l’Etat. Et parallèlement, son but est d’en augmenter le caractère redistributif en continuant d’alourdir la charge de ceux qui gagnent moins au profit de ceux qui gagnent plus comme un moyen de poursuivre la politique d’égalisation délétère de son prédécesseur. C’est notamment vrai pour les cadres dont les prestations risquent de baisser alors qu’ils supportent désormais la hausse de la CSG, de 1,7%, sans limitation et sont donc encore plus pénalisés que les autres.

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6 commentaires

Gerard Schrepfer 28 août 2018 - 6:08

Gouvernement d'irresponsables
Les retraites sont issues de cotisations qui n'ont rien à voir avec le budget de l'Etat à moins que ces dernières tapes régulièrement dans les caisses ne serait-ce que pour renflouer les caisses de la SNCF, EDF et toutes les caisses des services publics qui sont en pleine déconfiture mais qui donnent des avantages encore très loin au-dessus des caisses privées dans lesquelles l'Etat tape régulièrement pour renflouer ses caisses. Politiques, Ministres, Sénateurs, Députés et autres Présidents des collectivités locales qui se goinfrent sur les autres alors que sur 1 seul mandat de 5 ans ils ont une retraite supérieure à un cadre du privé. Mais chez ces escrocs il ne faut rien prendre bien au contraire après chaque élection ils se votent un peu plus de fric. Avec l'argent des autres ils font ce qui leur plait "Je suis élu s'ils ne sont pas contents ils n'ont qu'à venir me chercher" ! La République Démocratique à la Française ! Un pays en pleine dérive mais les Français méritent ce qu'ils ont voté.

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Dolad 28 août 2018 - 2:40

Oui les français méritent ce qu'ils ont voté
A leur décharge je dirai qu'ils sont bien encadrés par l'ecole,l'universite,les medias,tous adeptes de la pensee unique Piketty,Bourdieu,Pincon-Charlot etc…

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Astérix 28 août 2018 - 1:06

CQFD !
M. Macron et son gouvernements confirment leur incommensurable incompétence…!
Ils préfèrent ponctionner toujours les mêmes ce qui naturellement ne règlera rien.
A quand une baisse des dépenses publiques de 200 milliards par an, au minimum, et dans un premier temps ?
Ces crétins pensent qu'en s'acharnant à battre tous les records mondiaux en matière de prélèvements, charges, impôts, taxes, ils vont enrichir le Pays ???!
Ils n'ont toujours pas compris que la création de richesses permettait la prospérité et, dès lors, l'amélioration du niveau de vie et qu'il était fondamental de libérer les énergies par une fiscalité légère, l'arrêt des règlements et normes imbéciles de nature à paralyser les entreprises.
Il est vrai que les Français cautionnent cette politique en élisant, à chaque fois, des énarco socialistes !!?? qui les emmènent à la faillite.!!???
A la radio et dans la presse écrite, l'on nous explique que M. Macron applique une politique libérale ?????
Les mots n'ont plus aucun sens ???
Si M. Macron adoptait une politique libérale il aurait transformé la France en paradis fiscal, seule méthode pour élever fortement le niveau de vie des Français y compris celui des pauvres.
M. Macron a adopté une politique socialo communiste qui ne peut que nous conduire dans le mur.
Les français vont mettre encore combien de temps à s'en apercevoir ???

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dupond 28 août 2018 - 2:43

détournements
Même discours à chaque rentrée politico médiatique
Rien ne change depuis des années Fonction publique pléthorique, élus et assistants ( trop nombreux )gavés de fonds publics pour entretenir une multitudes d'organismes parasites qui pondent des rapports inutiles
Par contre service minimum dans les services destinés à la population :exemple : perdez vos papiers vous trouverez la galère pour en avoir de nouveaux (très grave et inquiétant pour personnes agées) Le pays est malade de cette bureaucratie , voilà tout.Le ministre veut limiter l'augmentation des retraites , des indemnités chomage , très bien, qu'il supprime d'abord tous ces organismes inutiles qui servent à recaser les politiciens de tous bords. Pourquoi n'a t il pas précisé si les agents publics seraient aussi concernés par le blocage des retraites, la caste est très soudée et comme dans chaque famille française il y a des bénéficiaires de ces postes publics le silence est de rigueur. Les plus grands patrons tiennent tous les journaux et médias d'informations ce qui empêche toute opposition crédible.
Leurs intérêts sont proche de ceux des politiciens ,les marchés publics pour les uns et l'activité économique mondiale sans limite pour les autres.
Le citoyen moyen n'a plus rien à espérer de ce système version urss du passé.
Les quelques associations qui soulève ces problèmes prêchent dans le désert, la nomenklatura veille

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Alain D 30 août 2018 - 12:23

Faire les poches des riches ?
Je me permets de ne pas être d'accord avec votre assertion : Macron a commencé par supprimer l'ISF ce qui me semble être un joli cadeau d'autant que le"ruissellement" annoncé par le même ne semble pas être effectif.
Personnellement je considère que ce gouvernement de bateleurs de foire tape surtout dans les poches des retraités : +1.7% de CSG (pour la compensation on en reparlera !) et désindexation des retraites limitées à + 0.3% en 2019, lesquelles retraites(hormis l'aumône de la CNAV) n'ont pas progressé depuis avril 2013. Ajoutez à cela que le taux de rémunération du livret A reste bloqué à 0.75%au moins jusqu'en 2020.
Macron et son premier sinistre(il n'y a pas de faute)sont des pillards et j'espère de tout cœur qu'ils vont le payer lors des prochaines élections. Quant aux godillots de LaRem ils ne font qu'ânonner la parole du chef qui ne veut voir qu'une seule tête.

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DEMOCIT 12 mars 2019 - 8:20

Que voulez vous dire?
Bonjour
Merci de relire votre dernier paragraphe, la deuxième phrase n'est pas claire.
Bonne journée

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