C’est avec une sensation ambigüe que nous sommes restés après le débat entre les 7 candidats à la primaire de droite. Un peu comme dans les blagues avec les bonnes et les mauvaises nouvelles. Les bonnes nouvelles concernent le fait que pratiquement tous les candidats ont compris qu’il fallait réformer la France, baisser les dépenses publiques et supprimer des postes de fonctionnaires et que cela passe par moins d’Etat. C’est une belle victoire pour tous ceux qui, comme l’IREF, se battent depuis des années pour que l’Etat prenne de moins en moins de place dans notre économie. La mauvaise nouvelle c’est que les propositions sont différentes et vont des propositions modestes (Juppé, Sarkozy, Poisson…) jusqu’aux plus courageuses (Le Maire, Fillon, Copé, NKM) pour ce qui est du nombre de fonctionnaires à baisser ou même de leur statut pour certaines catégories.
Malheureusement, cette approche n’a pas été suivie d’autres propositions concernant des privatisations. D’ailleurs, la seule fois qu’on a prononcé ce mot a été à propos de Pôle Emploi, ce qui ne peut que réjouir l’IREF. Mais c’est trop peu pour un pays où l’Etat est encore présent dans des dizaines d’entreprises et secteurs qui pourraient être confiés au privé. On a proposé par exemple la fin des régimes spéciaux de retraites mais pas la privatisation de la SNCF ou de la RATP…
Concernant la fiscalité, la surprise est venue de NKM qui propose une flat tax à 23.3 % mais veut garder l’ISF et obliger ceux qui le payent à l’investir dans des entreprises. L’intention est bonne mais on ne peut pas « obliger » les individus à investir l’argent. C’est à eux de décider et mieux vaut moins d’impôts pour que l’argent aille non pas à l’Etat mais dans les entreprises qui en ont besoin. Beaucoup d’ambiguïtés concernant la durée légale du travail chez la plupart des candidats sauf chez Fillon qui veut supprimer toute référence et fixer un maximum de 48 heures par semaine. Floues aussi les propositions sur la réforme du Code du travail et les retraites (la capitalisation n’a pas été mentionnée) et beaucoup de mesures « déjà vues » sur l’allègement des charges et autres niches dont l’impact sur l’emploi est très improbable.
On ne peut pas dire quelle est le candidat qui nous a le plus convaincus. On a eu la confirmation que Juppé et Sarkozy ont toujours une vision étatiste de l’économie française mais les autres ont eu, eux aussi, des réflexes interventionnistes ou des propositions de réforme incomplètes et discrètes. Il y a encore du travail à faire jusqu’à ce qu’ils rendent compte que c’est bien l’Etat qui tue la France. Pour ce qui est du gagnant de la soirée, c’est la synthèse de plusieurs propositions faites par la plupart. Un candidat idéal en quelque sorte…
2 commentaires
Vrai sujet
Analyse intéressante, mais le plus ou moins de libéralisme n'est plus le sujet central de notre pays. Son problème évident est celui d'une immigration sunnite, prosélyte donc inassimilable, aujourd'hui trop importante. La vraie urgence reste de la stopper. Le sur-étatisme Français é été porté par tout ces candidats et il leur a fallu plus de 20 ans pour, à peine, comprendre que l'Etat était allé trop loin. Pour cette immigration, on ne peut pas attendre 20 ans, ce sera trop tard.
« Tout par l'État, rien hors de l'État, rien contre l'État ! » Mussolini
pour ce qui est du nombre de fonctionnaires à baisser ou même de leur statut pour certaines catégories :
les mesurettes pour quelques centaines de milliers ne produiront que des effets vite absorbés par de nouvelles dépenses
un programme pour 2 à 3 millions d'employés "à vie" sur une période de 10 à 15 ans avec interdiction à l'état de se mêler de ce qui relève du secteur privé hormis son périmètre régalien de terrain(avec épuration, purge, vidage des parasites "buralistiques" )