Le gouvernement débattra avec les députés au sujet de la crise sanitaire, sans vote, le 24 mars prochain. Sur demande du président de l’Assemblée nationale, il doit rendre des comptes. Qu’il est devenu rare le contrôle parlementaire de l’exécutif depuis le début de cette crise voilà bientôt un an ! Une crise qui marque la grande faiblesse du Parlement, voire sa soumission à l’exécutif. Un exemple : des membres du Sénat LR réunis en commission mixte paritaire ont réclamé un contrôle parlementaire accru, non plus tous les trois mois comme ce qui est prévu par la loi, mais à chaque prise de décision portant sur de nouvelles restrictions sanitaires. Eh bien, cette proposition a été rejetée par la majorité LREM à l’Assemblée. De fait, depuis mars, la France vit sous le régime de l’Etat d’urgence garanti par l’article 16 de notre Constitution.
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Dans son essai intitulé La nouvelle censure (Robert Laffont, 1977), Jean-François Revel énumère plusieurs formes de censure : la censure d’Etat, officielle ou officieuse ; la censure par l’argent, occulte et insidieuse ; la censure sociale, qui exclut les non-conformistes ; l’autocensure ; enfin, la censure idéologique en démocratie qui dissuade le public de prendre connaissance d’une œuvre, quelle qu’elle soit, non conforme à la doxa. Tout est alors bon pour la démolir et déconsidérer son auteur. Peu importe le contenu, peu importe l’argumentation. Il ne s’agit pas d’analyser, de discuter, mais de rejeter en bloc, comme on repousse l’hérésie, ce qui ne peut être que nulles et méprisables opinions. A l’époque, Revel était un « dangereux anticommuniste » qui osait mettre en doute, à la fois, l’échec du capitalisme et le succès du marxisme. De nos jours, cette censure idéologique s’est « enrichie » grâce aux nouveaux moyens de communication et aux changements de la société.
Depuis l’élection présidentielle de 2017, il semble que la droite française ne parvienne pas à trouver un chef capable de rassembler et d’impulser des idées libérales. Pourtant, le soutien écrasant au programme de François Fillon lors de la primaire des LR et son score de 20% au premier tour de l’élection, et ce malgré ses affaires, démontrent qu’il y a un public conséquent pour un discours libéral. C’est pourquoi la droite française serait bien inspirée de s’intéresser à la politique autrichienne et à son jeune chancelier : Sebastian Kurz.
Victoire au Conseil d’Etat qui a jugé «disproportionnée» l’interdiction de sortie des résidents d’Ehpad. Va-t-il aussi annuler les mesures illégales prises pour augmenter démesurément les rémunérations des membres du Conseil constitutionnel ?
Réforme de l’assurance chômage : Mme Borne, privatisez et ouvrez à la concurrence !
La réforme de l’assurance chômage chère à Emmanuel Macron et à Elisabeth Borne, ministre du Travail, devrait entrer en vigueur, par décret, le 1er juillet prochain. Avec des négociations amorcées le 9 novembre 2018 entre gouvernement et partenaires sociaux, la refonte de cette assurance mécontente aussi bien la CGT (comme à son habitude) que les syndicats patronaux (Medef et CPME).
Cette réforme se veut génératrice d’économies considérables. Mais ces économies se font en réalité sur le dos des plus gros cotisants, en particulier les cadres et les entreprises. Pour vraiment réformer l’assurance chômage, il faudrait la sortir du carcan étatiste et la transformer en une véritable assurance, privée et concurrentielle. Le chômage est un risque, au même titre qu’un accident de voiture. Une telle réforme réaliserait des économies encore plus conséquentes pour l’Etat. Mais le chômage échapperait à son contrôle…
Le 3 décembre 2020, Adrien Taquet, secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, a demandé aux députés En Marche de ne pas voter une loi, initiée et décidée précédemment par le Sénat, créant une carte Vitale « biométrique », c’est-à-dire enregistrant les empreintes digitales de l’assuré. Cette loi n’a donc pas été votée par l’Assemblée nationale.
Même avant la crise du Covid-19, de nombreux gouvernements avaient des niveaux d’endettement dangereusement élevés. Avec maintenant une nouvelle excuse pour dépenser, le secteur public enfle encore. Une telle stratégie s’avérera insoutenable à long terme, et l’inflation apparaîtra inévitablement. Mais en attendant, les États continuent d’étendre leur influence et leur emprise sur les citoyens.
Une société prospère doit avoir une administration dévouée, un pouvoir juridique fort pour assurer le respect des règles en vigueur et des structures de contrôle efficaces. Elle doit également veiller à ce que les citoyens disposent d’un système de sécurité sociale efficace, mais toujours fondé sur la responsabilité personnelle.
Philippe Bargeton, énarque, ancien membre du Parti socialiste et sénateur de Paris LaREM depuis 2017, vient de déposer une proposition de loi pour « faciliter l’accès à des bureaux de proximité et le maintien de la vie sociale des travailleurs à distance », co-signée par une vingtaine de ses collègues de la majorité présidentielle mais aussi par deux sénateurs Les Républicains (Joëlle Garriaud-Maylam et Antoine Lefèvre).
« Tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison », cette observation, au XVIème siècle, de Philippus Aureolus Theophrastus Bombast von Hohenheim, plus connu sous le nom de Paracelse, est encore vraie au titre des dépenses sociales. Efficaces à petites doses, les dépenses sociales empoisonnent un pays à dose plus élevée. Pourquoi ?
La dette générée par la crise sanitaire et sa gestion par le gouvernement sont dans tous les esprits. Faut-il l’annuler ? La rembourser normalement ? Attendre un peu ? Beaucoup ? François Bayrou propose une nouvelle solution : ne commencer à la rembourser qu’en 2030. Une option hasardeuse.