L’économie américaine a créé 313 000 emplois en février. Les chiffres de la masse salariale ont été révisés à la hausse, + 54 000 en décembre et en janvier, portant le total de créations d’emplois des trois derniers mois à 727 000. Le taux de chômage est demeuré inchangé à 4,1% du fait d’une augmentation sensible de la population active, (+ 806 000), mais le taux d’emploi atteint 63% de cette population active : l’augmentation la plus importante depuis 1983.
réforme
Le « big bang » annoncé de la réforme de l’administration a déjà suscité une levée de boucliers de toutes parts. L’objectif du président de la République est de baisser le nombre de fonctionnaires de 120 000 (50 000 pour l’État, 70 000 pour les autres collectivités publiques) sur toute la durée du mandat présidentiel, et d’atteindre un budget équilibré à l’horizon 2022. Pour se cantonner au seul État, 50 000 suppressions de postes sur cinq ans, ce n’est vraiment pas beaucoup : cela représente tout juste 2,09 % de l’ensemble des effectifs de la fonction publique d’État (2 393 millions d’agents exactement), soit environ un effort annuel de réduction de 0,42 %.
Le système de santé est dans une situation critique. D’où que l’on prenne la question, les problèmes budgétaires paraissent difficilement surmontables : par le haut, la branche maladie de la sécurité sociale n’est pas équilibrée (4,1 Mds € de déficit en 2017, 0,8 prévus en 2018) ; par le bas, en aval, les hôpitaux sont de plus en plus endettés. C’est dans ce contexte connu depuis des années mais qui empire, que le gouvernement propose de réformer entièrement le système de santé.
Marché du travail : redécouvrir les vertus de la libre-concurrence
La législation française du travail puise son inspiration dans l’idée que les rapports salariaux doivent déroger aux principes d’une authentique concurrence. Cette idée est injustifiée. En matière de fixation des salaires, de licenciement ou encore de négociation collective, les réflexes corporatistes contribuent à créer du chômage, à entraver la mobilité sociale des travailleurs, tout en altérant la compétitivité et la productivité des firmes françaises.
Pour remédier à ces difficultés, il est urgent de restaurer un régime intégral de libre-concurrence et de liberté contractuelle sur le marché du travail.
Employeurs et employés doivent pouvoir convenir librement des modalités de leurs relations professionnelles.
Pour lutter contre le chômage des jeunes et des peu qualifiés, il est souhaitable de diminuer le salaire minimum pour ces catégories précitées. Idéalement, le SMIC doit être aboli conformément à la liberté des prix
Le droit du licenciement doit être assoupli. Les conditions de rupture des relations à durée indéterminée doivent être librement fixées entre les parties, à défaut de quoi les usages professionnels en matière de préavis et d’indemnités doivent s’appliquer.
La négociation collective doit se soumettre à la libre-adhésion. Ni les entreprises ni les travailleurs ne doivent être obligés d’appliquer des conventions collectives auxquelles ils n’ont pas expressément adhéré. Il faut donc mettre fin à l’extension obligatoire des conventions.
Les ambitions affirmées au cours de la campagne présidentielle ne sont pas au rendez-vous. Alors qu’Emmanuel Macron se disait libéral, la réforme du Code du travail a accouché d’une souris. L’État français est désormais le champion européen des prélèvements obligatoires. Le Premier ministre pourrait prendre une bonne résolution en 2018 et envoyer les membres du gouvernement en stage de formation dans les pays qui ont su réaliser les réformes qui s’imposent aujourd’hui à la France. L’IREF en a sélectionné huit qui peuvent constituer des modèles à suivre.
Les Français attendaient une baisse massive des dépenses publiques et, corrélativement, des prélèvements obligatoires. En définitive, les projets de loi de finances de l’Etat et de la Sécurité Sociale apportent surtout un grand chambardement au travers de la suppression partielle de l’ISF, transformé en IFI, de l’exonération de la taxe d’habitation de 80 % des foyers, de l’instauration d’une flat tax – le PFU– à 30 % sur les revenus mobiliers, d’une hausse de 1,7 % de la CSG et des baisses des cotisations maladie et chômage pour les salariés du privé et des cotisations d’allocation familiale et de maladie-maternité pour les professionnels indépendants. Il s’agit finalement de prendre à Pierre pour donner à Paul. Mais pas de réforme de fond. Tout ça pour ça !
Et c’est logique puisqu’il refuse la concurrence, seul mécanisme à même d’apporter et de sélectionner les innovations nécessaires. Ainsi, à propos des administrations publiques, il est probable que la plupart auraient disparu, si la possibilité était ouverte à d’autres organisations de les concurrencer, bien avant la création de cet improbable fonds !
Virginie Calmels et la « Droite lib » préparent l’alternance libérale
Qui a dit que la droite n’avait pas de ressources pour batailler dans l’opposition et préparer l’alternance ? Il suffit de voir la mobilisation à l’occasion des Universités de la Liberté organisées samedi 18 novembre autour de Virginie Calmels, d’Aurélien Véron et de Pierre-Gilles Tronconi qui est à la tête du mouvement Ecologie Bleue. Les intervenants étaient nombreux, dont Nicolas Bouzou, Erwan Le Noan, Robin Rivaton, Hervé Novelli et Laurent Wauquiez… auxquels se sont ajoutés deux représentants de l’IREF, Nicolas Lecaussin, directeur et Pierre Garello, membre du Conseil d’administration.
Fin du tirage au sort ? Mais pour faire quoi ? La réforme pour « canaliser l’accès à l’université » est pleine d’ambiguïtés et ne propose pas les mesures dont aurait besoin le système universitaire français. D’un côté, le bachelier devra avoir le « profil requis » pour entrer à l’université, mais, de l’autre, il gardera le « dernier mot » pour choisir sa filière. Et il n’y a rien dans le projet du gouvernement concernant une vraie sélection à l’entrée. Car – faut-il encore le rappeler ? – l’accès à l’université est un droit mais pas un dû ! Il ne s’agit pas de l’école primaire mais des études supérieures. Ca se mérite ! D’autant plus que presque 50 % des étudiants ne passent pas la première année de fac !
Fin du tirage au sort ? Mais pour faire quoi ? La réforme pour « canaliser l’accès à l’Université » est pleine d’ambiguïtés et ne propose pas les mesures dont aurait besoin le système universitaire français. D’un côté, le bachelier devra avoir le « profil requis » pour entrer à l’Université, mais, de l’autre, il gardera le « dernier mot » pour choisir sa filière. Et il n’y a rien dans le projet du gouvernement concernant une vraie sélection à l’entrée. Car – faut-il encore le rappeler ? – l’accès à l’Université est un droit mais pas un dû ! Il ne s’agit pas de l’école primaire mais des études supérieures. Ça se mérite ! D’autant plus que presque 50 % des étudiants ne passent pas la première année de fac !