En affirmant vouloir libérer le SMIC de toutes charges, Gérald Darmanin ne montre-t-il pas que son coût représente une entrave à l’embauche ? Ce faisant, il poursuit la politique qui consiste à réduire le coût du travail en dérogeant à la règle générale, d’où par exemple les réductions dites « Fillon ». Pourquoi ne pas simplifier le processus en décrétant une simple baisse du SMIC ?
modèle social français
L’amputation du budget de la Défense souligne l’hésitation du pouvoir sur ses priorités. Probablement parce que sa position au regard du périmètre de l’Etat demeure incertaine. Certes le discours exprime la vision d’un Etat fort et d’une libération des initiatives. Mais la question reste de savoir si la nouvelle majorité est, ou non, disposée à revenir sur le modèle de l’Etat-providence qui pèse sur les charges des entreprises, sur le pouvoir d’achat des ménages et plus généralement sur la dynamique de tout un peuple.
Dans le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites, on lit que le régime de retraite par répartition va rester déficitaire jusqu’en 2040, au lieu de 2025 comme cela était prévu auparavant. La réaction de chacun est immédiate : que va-t-il se passer ? Elle est justifiée : c’est très inquiétant ! Mais cela montre aussi qu’on ne peut accorder aucune confiance aux prévisions des économistes, pas plus qu’aux promesses électorales. La conclusion, c’est que confier à des économistes et à des politiques la responsabilité de nos retraites relève de l’aveuglement.
Le programme de M. Macron prévoyait une réforme du droit du travail pour simplifier celui-ci et le fluidifier et plus généralement procéder à la « rénovation de notre modèle social » et « renforcer le dialogue social ». Un axe majeur de cette réforme est l’inversion des normes de telle façon que les accords d’entreprise puissent primer sur ceux des branches, voire sur la loi. A force de vouloir satisfaire tout le monde « en même temps », le risque est que la montagne accouche d’une souris.
Emmanuel Macron souhaite l’étatisation de l’assurance chômage. L’IREF propose son ouverture à la concurrence. Lire la Tribune de Nicolas Lecaussin dans la revue Entreprendre (juin).
Législatives : la hausse de la CSG pourrait-elle faire perdre Emmanuel Macron ?
Dans le cadre des législatives, François Baroin a de toute évidence opté pour l’arme fiscale. Force est en effet de constater que ce dernier n’a de cesse de critiquer le programme fiscal d’Emmanuel Macron et, en particulier, la hausse de 1,7 point de CSG. A l’inverse, il propose une baisse de 10% de l’impôt sur le revenu. Mais les Républicains ne devraient-ils pas mener une réflexion de fond sur une possible fusion de l’impôt sur le revenu par absorption de la CSG dans un grand impôt proportionnel qui permettrait de supprimer toutes les niches et favoriser l’économie ?
Le livre Echec de l’Etat de Jean-Philippe Delsol et Nicolas Lecaussin est présenté par le quotidien Les Echos dans son édition du 10 mars.
Assurance chômage : pour une allocation forfaitaire minimum à 30.81 euros/jour
En s’inspirant du modèle britannique, l’IREF a fait un calcul adapté à la situation française en proposant qu’au-delà du SMIC brut, les allocations soient forfaitaires et correspondent à la somme…
A-t-on du mal à réformer en France ? Éducation, Santé, Assurance chômage, Logement… accordons aux Français le droit de choisir entre plusieurs systèmes afin de mesurer celui qui répond le mieux à leurs exigences !
Achetez le livre ! Envoyez-le aux élus et aux décideurs politiques !
Le groupe d’experts sur le SMIC a recommandé fin novembre au gouvernement de ne pas donner « un coup de pouce » au SMIC, au-delà de la formule légale. Le gouvernement parait décidé à suivre cette recommandation, au grand dam de l’extrême-gauche. Débat surréaliste, car le calcul même du SMIC comporte un « coup de pouce » au-delà de l’inflation et l’existence même du SMIC, surtout au niveau actuel, est un non-sens économique qui créé du chômage.