En septembre 2013, nous avons eu droit à la loi Duflot. Fin juin 2016, c’est la loi Cosse, du nom de la ministre du Logement. Les deux sont liées car il s’agit d’une lubie socialiste selon laquelle le fait d’encadrer les loyers contribuerait à faire baisser leur prix et à augmenter l’offre de logements. L’encadrement des loyers sera donc étendu à la banlieue parisienne. Pourtant, la France a déjà pratiqué l’encadrement des loyers dans le passé sans pour autant obtenir des résultats probants.
Logement
La propriété est attaquée de toutes parts. Il ne suffit plus de la taxer, les autorités publiques veulent désormais et plus que jamais en régenter l’usage. Il sera maintenant difficile voire impossible de donner son logement en location touristique sauf à satisfaire à des obligations quasi professionnelles qui en réduiront l’intérêt. En visant les propriétaires, cette réglementation pénalisera, in fine, la construction et le développement économique.
Parmi les mythes qui ont la peau (très) dure figure aussi celui concernant la hausse ininterrompue des loyers. Rien de plus faux. La dernière Etude CLAMEUR sur l’évolution des loyers…
Logement : le plafonnement des loyers aura l’effet inverse des objectifs recherchés
La nouvelle ministre en charge de la politique du logement vient déjà d’annoncer vouloir étendre l’élargissement du plafonnement des loyers au-delà de Paris et de Lille. Cet encadrement des loyers, reposant sur l’idée absurde du contrôle des prix, va accentuer la baisse des investissements dans la construction de nouveaux logements, observée depuis 2012.
Le gouvernement et la plupart des élus locaux ne cessent d’annoncer la construction de nouveaux logements sociaux (HLM) afin de résoudre la crise. Mais le nombre de logements reste toujours insuffisant. Il vaudrait mieux s’inspirer de la réforme britannique des années 1980 qui a transformé en propriétaires les locataires des HLM.
Il ne fait pas bon être propriétaire en France. Harcelés par les réglementations, les propriétaires subissent aussi un matraquage fiscal permanent.
– Ce sont depuis de longues années, en raison de leur compétence et de leur expérience reconnues, quasiment des piliers des Cabinets Ministériels et ils participent de près à l’élaboration…
Un ami de l’IREF nous fait parvenir une Etude du CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable) réalisée en janvier 2015, occultée cependant par les médias, dans laquelle les données de Thomas Piketty concernant les revenus du capital immobilier et ceux du capital sont « actualisées ». Par ce mot, à la lecture de l’Etude, on comprend que les données de Piketty ne sont pas correctes.
La chute des prix de l’immobilier s’est arrêtée au premier trimestre 2015, comme le montre l’indice Notaires-INSEE des prix des logements anciens, publié le jeudi 28 mai. Les prix des logements anciens ont augmenté de 0,3 % par rapport au trimestre précédent : cela est dû, notamment, à une légère hausse des prix de vente des maisons (+0,6 %), alors que les prix de vente des appartements ont, de leur côté, légèrement baissé de 0,2 %. Malgré ce faible rebond conjoncturel, les prix ont continué à baisser de 1,9 %, au cours de l’année, la baisse étant plus importante pour les appartements (-2,5 %) que pour les maisons (-1,5 %). Cependant, comme l’indique l’INSEE, la situation est différente en Île-de-France, où la baisse du prix de vente des logements anciens se poursuit (-0,4 % par rapport au dernier trimestre), alors que les prix augmentent légèrement en province (+0,6 %). Cet arrêt de la baisse des prix de l’immobilier est-il le signe d’une reprise économique à venir, l’effet de la conjoncture internationale, ou cela signifierait-il autre chose ?
La Cour des Comptes vient de publier un rapport intitulé « Le logement en Ile-de-France : donner de la cohérence à l’action publique » dans lequel elle épingle la gestion des bailleurs publics franciliens. Derrière l’euphémisme de bienséance du titre, on trouve des critiques sévères à l’encontre du logement social francilien, mais qui pourraient très bien s’adresser à tout le système locatif public français. La Cour des comptes part du même constat que celui fait par l’IREF dans son Etude comparative sur le logement social : le parc public ne remplit plus sa mission. Ceux qui en ont le plus besoin n’en profitent pas.