Dans ce dégradé de socialisme qu’est la campagne présidentielle française émerge enfin un candidat qui se dit libéral : Gaspard Koenig se lance avec son mouvement « Simple ». Son constat est le…
liberté
Pour Yannick Jadot, émettre un doute sur l’origine du dérèglement climatique est « criminel »
Tout le sérail médiatique et politique de gauche a eu l’occasion, ce mardi 11 janvier, de faire la leçon sur le réchauffement climatique. Des internautes ont exhumé une interview de…
Le Collège de philosophie organisait ce week-end un colloque sur « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture » à la Sorbonne avec plusieurs invités de marque. Derrière le titre,…
Au nom de notre président Jean-Philippe Delsol et de notre petite équipe, permettez-moi d’abord de vous souhaiter une très bonne année, en vous remerciant chaleureusement de votre fidélité et de votre soutien. Vous avez été nombreux à nous aider en cette fin d’année, ce qui est pour nous d’une grande importance. Vous ne l’ignorez pas : c’est grâce à vous que nous pouvons accomplir ce travail, que nous n’hésitons pas à qualifier de salutaire. Commenter l’actualité d’un point de vue libéral, sans tricher sur les faits, sans déformer les chiffres, la chose n’est pas si courante.
Comme on le sait, Friedrich Hayek a écrit un livre remarquable, Droit, législation et liberté, et le titre du deuxième volume est Le mirage de la justice sociale. Friedrich Hayek explique de manière convaincante que l’expression « justice sociale » n’a pas de sens. Ainsi, il écrit dans la préface de ce volume :
« Démontrer qu’une expression universellement employée, et incorporant pour bien des gens une croyance quasi-religieuse, n’a absolument aucun contenu et ne sert qu’à insinuer qu’il nous faut consentir à ce que réclame un certain groupe, voilà qui est beaucoup plus difficile que de prouver qu’une conception est fausse. »
Friedrich Hayek réussit brillamment à démontrer de manière très rigoureuse l’inanité du concept de « justice sociale » et on peut penser que tout a été écrit par Friedrich Hayek et qu’il ne faut pas essayer de débattre de la justice sociale.
Nous ne critiquerons certainement pas ce qui a été écrit par lui, ni n’essaierons de résumer son livre. Mais nous pensons que ce sujet est si complexe et si important qu’il est peut-être possible d’ajouter quelques remarques à ce qui a été définitivement écrit par Friedrich Hayek.
« Aimer la France est la condition ultime pour immigrer en France »
Notre chargé d’études Aymeric Belaud était sur CNews dimanche 2 janvier dans 90 minutes info. Au sommaire de cette émission : – Le raccourcissement du délai de quarantaine – La…
Les défis de l’après-Covid : Déconfiner la liberté. Nicolas Jutzet et Victoria Curzon Price (dir.)
La pandémie de Covid-19 est encore là. Arrivée officiellement en Occident début 2020 en provenance de Chine, ce virus nous affecte toujours autant aujourd’hui. Les restrictions des libertés individuelles parfois ubuesques nous accompagnent encore. Pour combien de temps ? En pensant à 2022 ou 2023 comme l’illustration de la couverture le fait penser, l’Institut libéral s’est posé la question des défis de l’après-Covid. Comment déconfiner la liberté ? C’est l’interrogation qui est le fil rouge de cet ouvrage, recueil de diverses contributions, dirigé par Nicolas Jutzet et Victoria Curzon-Price.
Le « pragmatisme » des occidentaux, le cynisme des autocrates et le courage des opposants
Le 15 décembre dernier, le Parlement européen a décerné le prix Andreï Sakharov pour la liberté de pensée à Alexeï Navalny, l’opposant russe le plus connu, empoisonné l’année dernière par…
On peut poser en thèse que ce sont la Bible et l’Évangile qui ont apporté au monde — et d’abord au monde chrétien, donc à l’Europe — la liberté telle que nous la comprenons aujourd’hui. Bien entendu, dans les époques antérieures, l’homme a été largement libre en pratique. Qui pouvait imposer au chasseur-cueilleur de la préhistoire de suivre le chemin de droite plutôt que de gauche ? Qui pouvait dire au paysan mésopotamien ou égyptien à quel moment semer ou récolter ? Eux seuls en jugeaient d’après les circonstances et l’expérience. Le problème est que ces hommes étaient étroitement intégrés à leurs groupes, prisonniers des mythes et des rites de ceux-ci. L’individu ne pouvait ni penser ni agir librement sans s’attirer l’hostilité du groupe craignant de mécontenter les puissances sacrées. Aujourd’hui, en Europe, nous concevons bien autrement la liberté. Nous pensons être libres de faire tout ce que les règles de juste conduite morales et juridiques n’interdisent pas de faire, c’est-à-dire tout ce qui ne nuit pas directement à autrui. Nous pensons n’être soumis à la volonté arbitraire de personne, que ce soient des personnes privées ou l’État ; l’État de droit est censé nous garantir de toute coercition arbitraire. Nous estimons avoir le droit de faire, non pas « n’importe quoi », arbitrairement, mais ce que nous pensons devoir faire. Nous pouvons choisir notre travail, notre employé, notre employeur, créer des entreprises, des associations, même si cela déplaît à tel ou tel ; concevoir et exprimer publiquement des pensées différentes de celles du groupe ; choisir une voie, nous y engager, nous y tenir. En un mot, nous pensons être libres d’utiliser nos idées et nos ressources pour poursuivre les objectifs que nous choisissons nous-mêmes et qui nous semblent légitimes, et non ceux imposés par autrui ou par une autorité sociale. Mais il y a plus. Nous savons intimement que si nous pouvons être libres en tous ces sens psychologiques, sociaux et juridiques, c’est parce que, plus fondamentalement, nous le sommes en un sens ontologique. Nous croyons qu’il dépend de nous d’être ce que nous voulons être, que nous pouvons donc changer, s’il le faut, notre condition individuelle et collective. Cette forme ontologique radicale de la liberté humaine, c’est elle que nous devons à la Bible et plus spécialement au christianisme.
Il y a cent ans, le 21 février 1921, naissait John Borden (Bordley) Rawls. Nommé professeur à Harvard en 1964, il le restera jusqu’à sa mort en 2002. La philosophie du droit a occupé toute sa pensée. Proche de certains auteurs libéraux, il a voulu concilier le respect de la liberté et l’égalité. Dans ses ouvrages, notamment Théorie de la justice publié il y a cinquante ans et Libéralisme politique (1993), sa quête d’une justice par l’équité se veut libérale, mais en réalité, elle est collectiviste. Il pervertit le mot libéralisme. Rawls subordonne la justice et toutes différences de richesses et de revenus, à la condition qu’elles œuvrent à l’amélioration des conditions des plus défavorisés. Il alimente l’idée fausse et dangereuse que l’égalité arithmétique est la panacée de l’humanité, tandis que l’inégalité est la cause de tous ses maux. Il s’inspire des contractualistes (Hobbes, Rousseau, Kant…) pour construire le mythe d’un ordre originel parfait. Il critique le raisonnement individualiste des utilitaristes (Hume, Bentham, Stuart Mill) mais ce n’est que pour mieux renverser le libéralisme classique, qui fait naître spontanément l’intérêt général de la rencontre des initiatives et des intérêts individuels et lui substituer le carcan d’un intérêt général supposé.