Si l’on avait fait « confiance aux jeunes », on aurait eu droit à un deuxième tour Le Pen – Jean-Luc Mélenchon. En effet, 51 % des 18-24 ans ont voté pour les deux candidats extrémistes. C’est-à-dire en faveur du discours antilibéral anti-patrons, anti-riches, anti-Europe et antimondialisation. Un vote extrêmement inquiétant qui montre l’échec, d’une part, de notre Education nationale mais aussi, d’autre part, de toutes les politiques en faveur des jeunes menées depuis des années autant par la gauche que par la droite.
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Baisse des résultats scolaires et hausse des inégalités : la faillite des politiques publiques est évidente ! Ce qu’il faut c’est l’autonomie et la concurrence.
Un think tank veut instaurer un smic jeunes en France
L’Etude et les propositions de l’IREF pour faire baisser le taux de chômage des jeunes sont présentées par Le Figaro Economie dans son édition du 22 novembre. Lire.
Comment faire baisser le taux de chômage des jeunes ?
Le taux de chômage est reparti en légère hausse au 3e trimestre à 10%. Les jeunes sont les principales victimes de cette hausse. Le taux des 15-24 ans grimpe à 25,1% (+1,2 point) et se rapproche de son record enregistré fin 2012 (25,4%).
Alors que notre ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, propose de « réformer » le Master en le rendant encore plus « accessible » (il faut comprendre qu’aucune sélection n’interviendra entre la licence et le master et entre le master 1 et le master 2 et ainsi tous les étudiants auront la possibilité de faire deux années de Master), au Royaume Uni, on prépare une grande réforme du système universitaire qui le rendra encore plus compétitif grâce à la concurrence et à l’autonomie.
C’est le résultat de l’Etude comparative que vient de publier l’IREF et dont la conclusion est très claire : une dépense publique élevée dans le domaine de l’éducation n’implique pas de meilleurs résultats, bien au contraire. La France qui dépense environ 7 % de son PIB pour l’Education (de loin, le premier budget de l’Etat) ne se classe qu’à la 12e place sur 31 pays.
Le Premier ministre Emmanuel Valls a récemment annoncé le lancement de “La Fabrik”, une série de mesures en faveur des jeunes. Ce nom à la mode cache en fait un énième programme de dépenses publiques, dont 450 millions pour des bourses scolaires, la création de 40 000 logements étudiants ainsi que des aides à la recherche du premier emploi. L’inverse de ce que font les Britanniques avec pourtant 10 points de moins de chômage chez les jeunes.
Etude comparative des performances des systèmes éducatifs en Europe
L’IREF a comparé les résultats des systèmes éducatifs dans 31 pays européens en fonction des : dépenses publiques et privées, résultats des élèves, taille des classes, salaires des enseignants, etc…
Les conclusions sont claires : une dépense publique élevée dans le domaine de l’éducation n’implique pas de meilleurs résultats, bien au contraire. Dans le classement de l’IREF, la France se classe à la 12ème place sur 31 pays malgré des dépenses publiques largement plus élevées que les autres pays.
Le statut d’”Academy School” a été créé au début des années 2000 par le gouvernement travailliste de Tony Blair. David Cameron a accéléré le mouvement et le nombre d’écoles sous ce statut n’a cessé d’augmenter jusqu’à presque 4 000 fin 2014 (voir le tableau ci-joint). 15 ans plus tard, le succès semble total pour ce système d’école qui combine l’autonomie et la concurrence. Il est même prévu que la plupart des écoles passent sous ce statut à partir de 2020.
Manuel Valls souhaiterait instaurer un revenu minimum pour les moins de 25 ans dès 2018. Or, les jeunes n’ont pas besoin d’aides sociales mais de la flexibilité sur le marché du travail. C’est le cas en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse ou bien au Royaume-Uni où le taux de chômage des jeunes est beaucoup moins élevé qu’en France.