C’est au cœur de son pays que l’auteur japonais nous emmène, sur une ligne ferroviaire où un petit train toujours bondé dessert plusieurs gares urbaines. Les passagers montent et descendent, certains très silencieux, d’autres très bruyants, mais tous apportant un message qu’il faut savoir décrypter.
Japon
Un comité d’experts mandaté par l’ONU a démontré dans un rapport, qu’aucun mort n’avait été recensé des suites de l’incident nucléaire survenu à Fukushima il y a dix ans. Le…
Les successeurs de Shinzo Abe devront faire preuve de beaucoup de détermination face à la Chine
L’expansion régulière de la présence militaire de la Chine dans la mer de Chine méridionale a suscité de nombreuses inquiétudes au niveau international ces dernières années et à juste titre. Cependant, la situation est également devenue alarmante ailleurs : dans la mer de Chine orientale contiguë, autour des îles Senkaku entre Taiwan et l’archipel d’Okinawa.
La Chine, Taïwan et le Japon revendiquent ces îles comme leur territoire. Le Japon appelle îles Senkaku ces rochers inhabités, les Chinois, les îles Diaoyu. Le Japon les contrôle mais les navires militaires chinois pénètrent de plus en plus fréquemment dans leurs eaux territoriales et leur espace aérien.
La politique économique du premier ministre japonais Shinzo Abe doit s’intensifier. C’est le message du FMI en août, assez rapidement repris et mis en œuvre par le gouvernement nippon et la Banque du Japon à la fin septembre. L’« ABEnomics », lancée en 2013 en grande fanfare, était censée combiner trois « flèches » afin de sortir le Japon d’un cycle déflationniste de croissance molle de plus de deux décennies : politique monétaire fortement accommodante, politique budgétaire expansionniste et réformes structurelles. À l’époque, l’ABEnomics avait été saluée par Paul Krugman comme un « modèle ». Pourtant, au vu des piètres résultats de cette politique, on peut fortement s’interroger. Il semblerait que seules les deux premières flèches aient été tirées. Le Japon pourra-t-il tirer la troisième et se tirer d’affaire ? Quelles leçons tirer de cet épisode ?
Il existe, au sein de l’école française, une forme de schizophrénie. Au lieu de faire les vraies réformes dont l’école a besoin, les ministres – de gauche mais aussi de droite – continuent à faire adopter des mesures qui l’enfoncent encore plus. La dernière en date, nommée « réforme du collège », est tout sauf une réforme. Il s’agit bel et bien d’une action de destruction de ce qui apportait encore quelques connaissances aux élèves du collège : les classes bilingues, l’enseignement du latin et de l’histoire, etc… Les auteurs de ces propositions, ceux qui tuent l’école, ne sont pas à leur premier coup d’essai. Ils sévissent depuis des années dans les milieux des chercheurs « pédagogistes » ou au sein de l’Education nationale. Ce sont des fonctionnaires qui vivent aux crochets des contribuables et des syndicats qui se battent pour sauvegarder leurs privilèges.
Il est politiquement correct de dénoncer l’avidité des financiers qui, il est vrai, est parfois indécente. Mais ce sont les Etats et leurs institutions qui alimentent cette finance folle en pratiquant des taux artificiellement bas, en créant trop de monnaie, en favorisant l’endettement public… et en faisant grossir des bulles tour à tour financières et immobilières (Japon, 1992/93), immobilières et monétaires (Asie du Sud-Est, 1997/98), sur les actions (USA, 2000), immobilières (en Europe, années 2000), sur les marchés de l’immobilier (subprime) et plus généralement financiers avec la grande crise qui coure depuis 2008.
Par une décision du 22 janvier dernier, la BCE a décidé qu’à partir du mois de mars, et pour une période courant jusqu’en septembre 2016, voire au-delà si l’inflation n’est pas remontée à 2%, elle pourrait racheter chaque mois EUR 60 milliards de titres financiers et principalement des obligations souveraines ayant une maturité jusqu’à 30 ans. Ces rachats interviendront dans la limite d’un plafond de détention à 33% de la dette nationale de chaque pays, ce qui laisse une marge d’intervention très confortable. Ces achats couvriront aussi des titres du secteur privé.
Le monde ne va pas très bien, mais la France va très mal. Sur le papier la consommation des ménages résiste un peu, mais dans les faits les commerçants savent que les magasins sont vides et que les chalands n’achètent guère, les taxis se plaignent du peu de clientèle, les stocks grossissent dans les entreprises dont l’investissement est en recul (-0,1% au 3ème trimestre), le commerce extérieur est dans le rouge (-0,2% au 3ème trimestre), les recettes fiscales ne sont pas celles attendues,-naturellement car courbe de Laffer oblige-, et le budget de l’Etat dévisse…Le chômage progresse sans fin parce que le modèle de l’Etat providence est définitivement cassé. Et parce que le gouvernement refuse d’en faire le constat. La France est championne du monde des dépenses sociales qui représentent 31,9% de son PIB en 2014. Julien Damon note que les Français comptent pour moins de 1% de la population mondiale, mais qu’ils consomment environ 15% de la protection sociale mondiale et supportent une dette publique égale à 6% de la dette publique mondiale.
Une analyse terrible de la recherche française a été publiée par Les Echos du 19 mai. L’auteur insiste sur la « paupérisation de la recherche » en France, sur sa bureaucratisation excessive et sur… la « précarité grandissante parmi les trentenaires », elle-même cumulée avec un nombre de postes en baisse sensible. Ces derniers constats mériteraient quelques précisions.
La réussite américaine « durable », c’est la victoire de l’initiative sur l’assistanat, de l’entreprise sur l’administration, de la société civile sur l’Etat. Le poids de l’économie américaine est impressionnant (un quart du produit mondial) alors qu’on a annoncé périodiquement son déclin. Aux Etats-Unis, les entreprises nouvellement créées génèrent tous les ans plus d’un cinquième du PIB marchand. En 2010, tous les nouveaux emplois ont été créés par des entreprises de moins de cinq ans d’âge.