Comme en Argentine il y a deux ans, le gouvernement irlandais a décidé d’instaurer un prélèvement à 0 6 % sur les fonds de pension qui gèrent les retraites privées des Irlandais. Et cela pour une durée minimum de 4 ans. Le but est de remplir les caisses de l’Etat et des banques touchées par la crise. C’est une mesure on ne peut plus condamnable car il s’agit là de l’épargne pour la retraite de millions de personnes.
Irlande
Nicolas Lecaussin nous fait pénétrer dans ce monde étrange, dont les portes sont ouvertes par un cabinet fiscal célèbre. La France est très performante : plusieurs records – mais dans le sens de la lourdeur de la charge.
Les Européens sont prêts à renégocier les conditions de leur prêt à l’Irlande contre un relèvement de l’impôt sur les sociétés qui est de 12.5 %. C’est ce taux, le plus bas d’Europe, qui a contribué au redressement économique de l’Irlande et, comme l’IREF l’a montré dans un article récent (cf.
Les accords sur les prêts européens ne sont pas vraiment équitables
Ainsi, l’Irlande obtient maintenant ce que les économistes appellent un effet pervers des incitations : elle gagne le bénéfice de l’aide à court terme de son prêt si elle accepte de nuire à ses perspectives de croissance à long terme en apportant son taux d’imposition plus proche de ceux qui ont étouffé la croissance de la zone euro depuis des décennies. « L’Irlande a demandé de faire un geste, mais nous n’avons pas obtenu satisfaction.
A l’heure des peurs véhiculées par nos politiques et nos médias et des sondages qui montrent que les Français sont parmi les plus pessimistes au monde (même plus que les Irakiens et les Afghans), commençons l’année par rappeler les énormes progrès que nous avons accomplis ces dernières années. Ces progrès sont dus à l’économie libre, à la mondialisation et à l’innovation. Vérités rappelées par Nicolas Lecaussin.
L’Irlande a pris une série de mesures drastiques afin d’assainir ses finances publiques et libérer son économie. En voici quelques-unes :
1. Le salaire minimum baissera de 1 euro passant à 7,65 euros/heure. En France, on veut l’augmenter jusqu’à plus de 9 euros/heure.
2. La masse salariale dans le secteur public diminuera de 1,2 Mds d’euros entre 2010 et 2014.
3. Presque 25 000 postes de fonctionnaires seront supprimés.
« Prenez l’argent et sauvez l’Europe ! » C’est ce que les membres de l’Union Européenne ont dit aux Irlandais, qui ne voulaient absolument pas de cette aide. Car ils savaient ce qu’on va désormais exiger d’eux : augmenter un taux d’imposition aujourd’hui le plus faible d’Europe, mais qui a fait la prospérité du pays depuis 10 ans. Avec un taux d’impôt sur les sociétés de seulement 12.5 %, l’Etat irlandais encaisse 3.9 % du PIB contre 3 % en France et 2.1 en Allemagne qui imposent les sociétés presque trois fois plus que les Irlandais. Le chantage européen est expliqué par Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.
Elle est de plus en plus visible, entre Français qui vivent de l’Etat et de l’agitation politique, et ceux qui font tourner les entreprises, de plus en plus visés par le fisc. Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, dénonce cette fracture fiscale, et montre qu’ici encore la France fait exception par rapport à certains pays, qui réforment l’Etat et réduisent la fonction publique.
L’Etat demande aux Français de faire des économies, mais c’est lui qui gaspille l’argent et demande ensuite aux contribuables de boucher les trous. Une analyse judicieuse de la situation par Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF .
Pour sortir de la crise, faire des économies est une bonne chose, réformer le secteur public et diminuer ses dépenses est encore mieux. Mais faut-il aussi recourir à plus d’impôts ? Au vu de ce que font certains pays, Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, plaide au contraire pour une réduction de la pression fiscale .