Ce chiffre ressort du discours du mercredi 3 décembre, tenu par le Chancelier de l’Echiquier, George Osborne, – dans lequel il dévoile son projet économique pour l’année prochaine. Cet « Autumn Statement » a lieu chaque année et c’est une sorte « d’état des lieux » économique du pays.
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Le Président Hollande nous rappelle de plus en plus cette œuvre délicieuse d’Alfred Jarry, mettant en scène l’anti-héros emblématique de la littérature française, Ubu Roi. Ecrite à la fin du XIX siècle, cette pièce n’a certainement jamais été autant d’actualité qu’aujourd’hui. « Ça ne m’amusait guère de vous donner de l’argent, mais […] au moins, promettez-moi de bien payer les impôts. […] Messieurs, nous établirons un impôt de 10 % sur la propriété, un autre sur le commerce et l’industrie et un troisième sur les mariages et un quatrième sur les décès. » Si Ubu ne nous faisait pas sourire par son côté caricatural, nous serions d’autant plus surpris par l’écho actuel de ses frasques fiscales.
La Cour des comptes est une juridiction indépendante française chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public et d’en informer les citoyens.
Elle a pour fonction de contrôler la régularité des comptes publics, de l’Etat, des établissements publics nationaux, des entreprises publiques, de la sécurité sociale, ainsi que des organismes privés bénéficiant d’une aide de l’Etat. Elle élabore de ce fait des rapports thématiques et annuels, rendus public notamment via son site internet.
Pourquoi un système où ceux qui cotisent le plus sont ceux qui ont le moins de droits est condamné à disparaître
Jean-Philippe Delsol, Président de l’IREF, est interviewé (18 octobre) par le site d’information Atlantico sur la réforme du système d’allocations familiales mise en place par le gouvernement socialiste. Il affirme…
Fidèles à leur code de l’honneur et à la discipline, les militaires sont les cibles préférées des gouvernements peu courageux, qui veulent montrer de la bonne volonté à faire des économies, sans se risquer dans des réformes de structure ambitieuses.
Non seulement les militaires permettent à François Hollande de redorer son blason de chef de guerre aux yeux de la communauté internationale, mais en plus, n’ayant pas le droit de grève, ils obéissent aux ordres sans jamais descendre dans la rue. Cible docile, défouloir facile, pour opérer d’obscures coupes budgétaires.
Le 8 octobre avait lieu le Troisième Sommet Européen pour l’Emploi des Jeunes, réunissant les chefs d’Etat et de Gouvernement. Le chômage des jeunes de moins de 25 ans est de 22% dans l’Union Européenne.
Pour une fois, c’est la France qui mène face à l’Allemagne… Il s’agit en effet du nombre de ministères : 6 de plus en France ! Car en Allemagne, il…
Tout va à vau-l’eau dans les budgets de la France qui se présentent avec plus de déficits et plus de dettes. Le Gouvernement parle de réduction des dépenses, mais en 2014 par rapport à 2013, le déficit de la Sécurité sociale se stabilisera au mieux à 15milliards et celui de l’Etat s’accroitra de 15 milliards, soit 90 milliards contre 75 prévus. Et pour 2015, ce qui est prévu est au mieux de faire comme en 2014 (hors programme dit d’investissement d’avenir), soit un déficit égal à 20% des dépenses de l’Etat.
Sécurité sociale : des économies de bouts de chandelle et toujours pas de réformes structurelles
Un réforme structurelle permet de modifier le cadre, les fondements de ce à quoi elle s’applique, un peu comme l’on renforcerait les fondations d’une maison. Pour filer la métaphore, les économies de bouts de chandelle proposées aujourd’hui, s’apparenteraient davantage à un coup de peinture sur des murs déjà décrépis. Ainsi, sans réforme de structure, le Maison Santé risque de s’effondrer, les artifices ponctuels ne suffisant plus à en dissimuler les fissures.
«La fiscalité pour réduire le déficit ne fonctionne plus et elle n’a jamais fonctionné »
George Osborne, le Ministre de l’Economie britannique, a tenu ce discours prometteur à la conférence du Parti conservateur. Dans la perspective des futures élections, le discours avait pour but de convaincre les électeurs de la compétence en économie de ce Parti. « Je vous le dis franchement, la stratégie de la fiscalité pour réduire le déficit ne fonctionne plus, et elle n’a jamais fonctionné… » a-t-il affirmé le 29 septembre. En même temps, il soulignait l’importance de la concurrence fiscale dans le monde «au sein d’une économie moderne globalisée, où l’on peut déplacer son investissement d’un pays à un autre, et déménager d’un coup toute son activité à l’étranger…». Sans doute faisait-il référence aux fusions inversées qui permettent de délocaliser une entreprise dans un pays moins taxé (tax inversions) telles qu’organisées aux Etats-Unis.