C’est un débat que l’on peut suivre depuis maintenant des semaines dans la presse : y aura-t-il un nouveau confinement, et à quoi pourrait-il ressembler ? Chaque jour apporte son…
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Objectif d’inflation moyenne: quelles perspectives pour la FED et la BCE ?
Au lieu de garantir la stabilité des prix et la solidité financière, la Fed et la BCE se concentrent sur la solvabilité des gouvernements endettés. Les politiques monétaires de crédit artificiellement bon marché des banques permettent également de sauver les bilans d’entreprises privées en difficulté. Le dernier rebondissement en date, le « ciblage de l’inflation moyenne », signifie qu’une inflation plus élevée sera tolérée pendant des périodes indéfinies. La combinaison d’une inflation élevée et de taux d’intérêt bas permettrait de réduire les dettes et de garantir que leur remboursement restera bon marché.
14,7 milliards d’euros, c’est la somme que devait débourser LVMH pour la marque américaine Tiffany. Un montant historique qui correspond à la plus grosse acquisition de l’histoire du champion français du luxe. Ce rachat, scellé en novembre 2019, constituait une formidable opportunité pour le groupe français de se positionner dans le secteur de la joaillerie et accroître sa présence aux États-Unis. Cependant, le mercredi 9 septembre, 2020 LVMH annonce renoncer au rachat de Tiffany. Comment expliquer ce revirement de situation ? Les circonstances ne sont pas claires.
Un conseil des ministres a été réuni ce samedi 29 février pour statuer sur la propagation du coronavirus. En réalité, il semble bien que le but principal était de décider de mettre en œuvre l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites sans débat. Et en sus le gouvernement en a profité pour décider d’annuler tous les rassemblements « en milieu confiné » de plus de 5 000 personnes jusqu’à nouvel ordre et se permettre d’interdire également d’autres rassemblements en milieu ouvert quand ils occasionnent « des mélanges avec des populations issues de zones où le virus circule ». Le ministre Olivier Véran a d’ailleurs expliqué : « Ces mesures sont provisoires et nous serons sans doute amenés à les faire évoluer, ce sont des mesures contraignantes et nous souhaitons paradoxalement qu’elles durent un peu, parce que cela voudrait dire que nous parvenons à contenir la propagation du virus. » Un moyen, si nécessaire, d’empêcher des manifestations contre la réforme des retraites en même temps que le gouvernement veut la faire adopter en force.
Ces deux mesures sont pourtant peu justifiées :
Le 49.3 ? Oui, pour une vraie réforme, pas pour étatiser les retraites et faire payer le privé !
Jean-Paul Delevoye et Agnès Buzyn avaient quitté le navire. Le premier, contraint et forcé après les révélations sur ses différentes fonctions et missions qu’il avait tenues cachées ; la seconde après avoir été désignée en catastrophe candidate à la mairie de Paris. Les 40 000 amendements déposés à l’Assemblée ont contribué à la cacophonie ambiante, empêchant un vrai débat sur cette réforme. Finalement, le Premier ministre va utiliser l’article 49.3 pour faire passer le texte. Ce n’est pas une surprise (il y a eu 88 précédents sous la Ve République) mais on aurait préféré qu’il serve pour une vraie réforme, qui aurait changé radicalement le système français tout en le sauvant de la faillite. Or, ce que fait le gouvernement n’améliorera nullement la situation. Les derniers changements et autres promesses ajoutent encore à l’opacité d’un texte qui était déjà bâclé.
En ce qui aurait dû être une trêve et qui se trouve être une grève, le temps est venu de dresser un premier état des lieux d’une réforme qui, accédant à la lumière après un long cheminement souterrain, est parvenue en quelque mois à fédérer contre elle nombre d’oppositions, et des plus diverses, jusqu’à perturber le déroulement de la période des fêtes de fin d’année si chère au cœur des Français. Il a été dit et annoncé tant de choses et leurs contraires en si peu de temps qu’il est difficile de dresser un constat apaisé de la situation actuelle, qui ressemble plutôt encore à un chantier en cours d’approvisionnement qu’à un bâtiment dont la construction progresse normalement sur des fondations fermement établies. Et il faut bien reconnaître que les axes qu’emprunte la réforme sont tellement évolutifs, les désordres et contre-ordres tellement généraux, qu’on a quelque peine à s’y retrouver entre ce qu’on pourrait appeler l’assise des axes fondateurs et le pilotage de la réforme elle-même.
La réforme des retraites s’est transformée en mirage. Plus on avance, plus elle recule. Pour apaiser les grévistes et autres manifestants, Edouard Philippe a proposé divers amendements au projet de réforme Delevoye. Désormais, il dit que la bascule dans le nouveau système ne se fera que pour les générations nées à partir de 1975, voire dans les régimes spéciaux pour ceux nés à partir de 1980 ou 1985 s’ils prennent leur retraite à 50 ou 55 ans. La date d’application est donc reportée à 2037 pour ces personnes.
L’une des annonces-phares du Premier ministre dans son discours du 11 décembre dernier au CESE a été incontestablement le report de la première application de la réforme des retraites de la génération 1963, telle que prévue par le rapport Delevoye en juillet dernier, à la génération 1975. Soit un décalage dans le temps de 12 ans, qui n’équivaut certes pas à la clause du grand-père un instant évoquée, mais qui, compte tenu du maintien de l’âge légal à 62 ans, repousse néanmoins à 2037 la première cohorte de retraités issus de la réforme.
Au temps où la France était encore un grand pays, le Général de Gaulle avait clairement mis en garde le monde financier en l’assurant que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille » de la Bourse. Aujourd’hui où du fait de plusieurs décennies de politiques erratiques, notre pays a perdu beaucoup de sa superbe, on a l’impression que ce Gouvernement ne retient plus du pouvoir que la paille de la communication, en laissant filer le grain de l’autorité qui est l’essence même de sa responsabilité politique. Désormais en effet et on le voit bien pour la réforme des retraites, ce qui compte, ce n’est plus la volonté du Président de la République, pas plus d’ailleurs que celle du Parlement, pas davantage bien entendu l’intérêt général, non ce qui compte, ce qui pèse, ce qui détermine, c’est le pouvoir de nuisance dont disposent certains acteurs essentiellement publics (SNCF, RATP, Énergie, une partie de la fonction publique etc) et accessoirement, mais avec une force moindre, quelques rares entreprises privées (notamment transporteurs mais pas seulement).
Posture gaullienne, la main sur le cœur, Emmanuel Macron avait clamé il y a quelques semaines : « Gilets jaunes, je vous ai compris !». Mais ses actes et la déclaration de politique générale de son Premier ministre montrent l’inverse. Il y a deux aspects fondamentaux qui sont ignorés par le pouvoir et qui apparaissaient clairement dans les premières revendications des gilets jaunes : la fiscalité et la dépense publique. Elles ont été confirmées par les résultats du Grand Débat. Plus d’un tiers des participants estime que l’impôt sur le revenu devrait être payé par tous, 28,2% qu’il faut simplifier et réformer la fiscalité ; en qui concerne les dépenses publiques, 75% souhaitent les voir réduites, notamment pour baisser le déficit public. On en est loin.