La France est riche: la preuve, après les 840 millions d’Ecomouv, voici donc à nouveau le milliard de déficit de l’assurance-chômage des intermittents du spectacle. « A nouveau », car à la différence des 840 millions gaspillés une fois pour toutes sur nos routes, les quelque 1 031 millions engrangés en 2010 par les intermittents du spectacle se renouvellent et parfois même se creusent chaque année. Qu’on en juge plutôt à la lumière des 10 observations qui suivent et qui cernent tout autant l’étendue du problème que l’impropriété de la solution qu’on prétend lui donner.
Etats
En abordant les questions aigues du chômage, de la reconversion des seniors ou encore de la gestion des ressources humaines dans les supermarchés, le dernier film de Stéphane Brizé, La loi du marché, nous promet une véritable critique sociale du fonctionnement de l’économie capitaliste. Mais le film se trompe de cible en omettant de s’attaquer aux véritables causes des maux de l’économie française.
L’article de Jean-Philippe Delsol sur la fiscalité française est publié par le quotidien Le Figaro dans son édition du 2 juin.
Jean-Philippe Delsol est interrogé (2 juin) dans La Matinale de France Inter sur les poursuites pénales à l’encontre de l’ancien secrétaire d’Etat, Thomas Thévenoud.
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien Le Monde dans son édition du 28 mai.
Une autre fiscalité pour relancer les champions français
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien Les Echos dans son édition du 18 mai.
L’ISF tue la poule aux œufs d’or. Chaque année il ampute le capital en pesant au taux de 1,5% sur les tranches élevées des patrimoines dont les revenus doivent d’abord supporter l’impôt sur le revenu à un niveau de 64,5% en haut de la grille (dernière tranche à 45% + cotisation Fillon à 4% + CSG/RDS à 15,5%). Pour qu’une « fortune » de 10 M€ puisse conserver son pouvoir d’achat avec une inflation de 1% par an et un ISF de 1,5%, il faut qu’elle dégage un revenu de plus de 7% [ ( revenu après impôt : 7 x 35,5% = 2,485 ) – 1,5 (ISF) -1 (inflation) = – 0,015].
Voici presque 15 ans déjà ( le 10 mai 2000 ) que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR par abréviation) a été créé et cette décennie et demie mérite bien un premier bilan. Le site de présentation du COR, qui reprend pour l’essentiel l’article 6 de la loi du 21 août 2003, définit ainsi les missions actuelles de l’institution:
– décrire les évolutions et les perspectives à moyen et long terme des régimes de retraite obligatoires au regard des évolutions économiques, sociales et démographiques, en élaborant, au moins tous les cinq ans, des projections de leur situation financière ;
– apprécier les conditions requises pour assurer la viabilité financière à terme de ces régimes ;
– mener une réflexion sur le financement des régimes de retraite susmentionnés et en suivre l’évolution ;
– participer à l’information sur le système de retraite et les effets des réformes conduites pour garantir son financement ;
– suivre l’ensemble des indicateurs concernant la situation des retraités, notamment le niveau de vie relatif des retraités, les taux de remplacement, les écarts et inégalités de pensions des femmes et des hommes.
Or il faut reconnaître que le Conseil d’Orientation des Retraites, qui n’a pratiquement aucun véritable équivalent à l’étranger (le Comité d’étude sur le vieillissement qui existe en Belgique a une compétence et une autonomie nettement plus restreintes au sein du Conseil Supérieur des Finances), ne s’est acquitté que très inégalement de cet ambitieux challenge. Si l’on peut admettre que le volet descriptif de la situation des différents régimes de retraite a été à peu près correctement rempli, leur étude prospective et le contrôle de leur viabilité à long terme, tout comme la garantie de leur financement posent déjà davantage de problèmes. Enfin si on ose se pencher sur la cohésion du système de répartition, la solidarité entre ses régimes et surtout le respect de l’équité entre les retraités, qui faisaient partie de l’ordre initial de mission, on reste fort loin du compte. A l’origine en effet, déplorant le désordre qui régnait tant dans les analyses que dans les prévisions, les créateurs du COR voulaient doter le pays d’une chambre de diagnostic, de réflexion, d’étude et de prospective qui permette aussi objectivement, sereinement et méthodiquement que possible de poser les problèmes actuels et d’engager utilement les débats à venir sur les retraites. Or aujourd’hui, rapport après rapport, l’image du COR est loin d’être aussi positive et ses détracteurs y voient volontiers le bastion avancé de plusieurs lobbies – souvent puissamment syndiqués – du secteur public, bien décidés à perpétuer le plus longtemps possible les avantages et privilèges de leurs ressortissants. Et de fait, tel qu’il est constitué, tel qu’il s’organise, tel qu’il travaille, le COR -qui navigue sans s’en soucier en plein conflit d’intérêt- prête largement le flanc à la critique au regard tant d’une certaine exigence de démocratie sociale, que de l’efficacité et de la pertinence de certaines de ses méthodes de travail.
• Déficit démocratique
• Pas d’équivalent à l’étranger
• Absence de retraités parmi ses membres
• Fonctionnarisation des membres et surreprésentation du secteur public
• Trop importante présence des syndicats
• Des méthodes de travail peu convaincantes
• Conflit d’intérêts
• Des pistes pour réformer le COR
La manifestation du 11 janvier fut une vraie réussite qui a permis peut-être de faire prendre conscience à quelques terroristes que leurs actes étaient contre productifs. Le président de la République en fait son miel pour se draper dans une aura retrouvée malgré une union nationale brisée par son sectarisme. Tous n’étaient pourtant pas Charlie ce dernier dimanche car beaucoup ne pouvaient pas oublier que les journalistes frappés par ces crimes abjects se comportaient sans décence à l’égard des autres et que la plupart d’entre eux étaient les fils d’un communisme qui a si longtemps endeuillé la planète et le fait encore dans quelques pays attardés. Et sans être Charlie, ou peut-être parce qu’ils ne l’étaient pas justement, nombreux ont exprimé, chacun à leur manière, leur compassion pour toutes les victimes et leurs familles.