Certaines des propositions du candidat Fillon en matière de décentralisation semblent a priori aller dans le bon sens. L’urgence d’une « autre logique » ne fait aucun doute. Mais M. Fillon doit encore mieux définir les contours d’une politique de la liberté et de la responsabilité en matière de décentralisation.
Etat providence
Le gouvernement va modifier à nouveau la formule de calcul du taux du livret A. Une réformette, visant à limiter une hausse éventuelle des taux, et qui masque l’essentiel : conserver les privilèges étatiques de l’épargne administrée, pour financer à bon compte le logement social. Autant d’argent détourné des investissements productifs.
L’élection de Trump signifie le rejet des systèmes étatiques et l’aspiration à une libération de l’Etat sauf pour celui-ci à assurer la sécurité, intérieure et extérieure.
Hôpital : la rigueur budgétaire n’explique pas le délitement du système hospitalier
La grève des syndicats infirmiers contre la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire est l’expression d’une véritable exaspération du personnel hospitalier, des infirmiers aux aides-soignants en passant par les agents administratifs et les autres catégories de personnels de la fonction publique hospitalière. Mais la rigueur budgétaire n’est pour rien dans la dégradation des conditions d’exercice de la profession. Le délitement de l’hôpital s’explique principalement par le retard accumulé en matière de chirurgie ambulatoire, l’impact des 35 heures sur l’organisation du temps de travail, et les problèmes de gestion financière et de management des ressources humaines. Réduire le coût de l’hôpital pour l’assurance maladie et pour les contribuables n’est qu’une question de volonté politique !
Quel Trump va-t-il gouverner les Etats Unis désormais ? Le conservateur ou le populiste ? Le conservateur ravalerait son discours raciste et xénophobe, réduirait l’Etat Providence et les dépenses publiques, et reviendrait à un véritable fédéralisme. Mais Trump n’est pas Reagan. Le populiste continuerait à creuser les plaies ouvertes de la société américaine, mises au grand jour par la campagne.
L’Agence des participations de l’Etat (APE) vient de publier son rapport d’activités 2015-2016. Ce document de 130 pages, consacré à démontrer que l’Etat est un « actionnaire exemplaire », révèle en réalité un Etat omniprésent, mauvais gestionnaire, privilégiant le court terme et dont le portefeuille perd de la valeur. La vraie question qu’il n’aborde pas est simple : rien ne justifie, en économie de marché, que l’Etat soit actionnaire.
La France a fait le choix de longue date de préférer le subventionnement de l’emploi et le traitement social du chômage à la libéralisation du marché du travail. Or, le traitement social du chômage conduit à enfermer les demandeurs d’emploi et les entreprises dans la tutelle étatique, dénature le prix du travail dans le secteur privé et entraîne des effets d’aubaine. Le coût exorbitant des dispositifs d’aide au retour à l’emploi (10,5 Mds € selon un rapport de la Cour des comptes) entretient le gaspillage de l’argent public sans s’attaquer aux causes réelles du chômage. Il est temps de mettre fin à ces mesures archaïques socialistes et de comprendre qu’une reprise massive de l’emploi ne peut être conditionnée par de tels dispositifs. C’est bien la compétitivité économique des entreprises et une forte productivité du travail de la main d’œuvre qui peuvent entraîner la reprise de l’emploi, certainement pas de telles rustines étatiques.
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 26 octobre.
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 4 août. Lire.
Revenu de base universel : 24 % du PIB français !
L’ « utopie utile », comme est surnommé le revenu de base universel, coûterait, selon la Fondation Jean Jaurès, environ 504 milliards d’euros par an, si l’on versait à tous les Français autour de 750 euros par mois. C’est 24 % du PIB, bien plus que le budget annuel de l’Etat (373 Mds pour 2016) ou que l’ensemble des impôts payés par les contribuables français (300 Mds d’euros).