• Troisième exportateur mondial il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. Cette chute de compétitivité s’accompagne d’une baisse drastique des revenus de très nombreux agriculteurs : un tiers d’entre eux a gagné moins de 350 € par mois en 2015.
• Une véritable technostructure administrative est pourtant au chevet de l’agriculture avec près de 1 fonctionnaire pour 20 exploitations. Le contribuable finance le secteur à hauteur de 33 milliards d’euros, soit environ 100 € par ménage et par mois. Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler plutôt que de continuer leur activité.
• En plus d’une gestion particulièrement dispendieuse, les organismes publics et parapublics tels que les SAFER, les chambres d’agriculture ou les interprofessions constituent de véritables corporations au service d’intérêts politiques ou syndicaux et au détriment de la concurrence, de l’innovation et de la liberté d’entreprendre des producteurs minoritaires.
• Face aux dérives politiques et corporatistes de la technostructure administrative limitant la compétitivité des agriculteurs français, l’IREF propose de privatiser et mettre en concurrence la plupart des organismes la composant, d’abandonner progressivement les subventions et de limiter la réglementation pour permettre aux agriculteurs français de répondre aux enjeux de notre époque de manière durable et autonome.
Etat providence
• Moins d’emplois dans l’industrie signifie-t-il plus de chômage ? Ce n’est pas ce que disent les chiffres
• Moins d’industrie équivaut-il à une croissance en berne ? Non, comme nous le montre le Royaume-Uni
• L’industrie n’a pas besoin des béquilles que l’Etat lui offre, elle a besoin que l’Etat cesse de lui casser les jambes
Immigration : entre le contrôle efficace, la décentralisation et le partenariat avec les entreprises privées
Lorsque je suis arrivé de Roumanie en France au début des années 1990 à la chute du communisme, j’étais encore étudiant et j’avais le droit de m’inscrire dans une université française. Néanmoins, cette possibilité était assortie de nombreuses contraintes.
Il y a une part de comique à voir le président – Emmanuel Macron – d’un pays où le taux de chômage est au moins deux fois plus élevé que dans les autres grands pays riches et démocratiques, donner des leçons d’économie et proposer un « nouveau contrat social ». Pourtant, c’est ce qui s’est passé au Forum de Davos dont l’utilité reste encore à démontrer. Difficile de croire que ces pays-là souhaiteraient troquer leur système contre un autre où l’Etat phagocyte 57 % de la richesse nationale, où les dépenses sociales représentent 32 % du PIB (contre 20 % en moyenne dans les pays de l’OCDE) et où le nombre de fonctionnaires dépasse largement le leur. Pourtant, c’est en redresseur de torts que le président Macron a fait l’éloge de l’interventionnisme d’Etat. Et en perpétuant une tradition française de vanter les mérites de l’étatisme.
Le livre de l’IREF Anti-Piketty traduit aux Etats-Unis est présenté par David Gordon sur 3 pages dans The Austrian, la revue du Mises Institute. Lire.
L’ouvrage de Pierre Bentata est d’une grande ambition et il cherche à y satisfaire avec un vrai talent. Il ne veut pas moins que réconcilier Lumières et anti-Lumières, ce qui le conduit à recommander de vivre d’une certaine sagesse tragique dans un retour à une vision de la Grèce ancienne dont il exhume les mythes pour nous faire comprendre les contradictions de l’éternel humain. Bel exercice pour un économiste qui s’aventure avec intelligence sur les terres de l’histoire, de la religion et de la philosophie.
Les « fake news » (fausses nouvelles), ça vient aussi des Présidents de la République
En terme de “fake news” ou plutôt de “fausses nouvelles”, ou mieux de “nouvelles truquées” (nous sommes Français que diable!), comment oublier que l’auteur de l’une de ces nouvelles, la moins innocente, la plus pernicieuse et la plus durable était rien moins qu’un certain Hollande, Président de la République de surcroît, qui pendant cinq ans et avec l’aide besogneuse de tous ses porte-mensonges a berné le pays tout entier d’une promesse de baisse du chômage à usage intrinsèquement électoral, qui ne s’est jamais concrétisée et qu’il n’a en définitive jamais tenue. Quand Monsieur Macron, lui-même, pour des besoins de propagande évidents, a assuré officiellement qu’il n’y aurait plus un seul “sdf” sans toit fin 2017, était-ce – avec le recul de ce début janvier 2018 – une “fake new” (comme ils disent!) ou ne l’était-ce pas? Avec les juges et le Conseil constitutionnel que nous avons, ce ne l’était sûrement pas, ce qui ne suffit pas pour autant à rasséréner le citoyen qui, au creux de son bon sens et de sa logique personnelles, peut tout à fait nourrir une opinion autre et sans doute plus conforme à la réalité.
Le retour de Framatome, ainsi renommée par EDF, vient souligner l’immense gâchis opéré depuis l’immixtion de l’Etat dans cette entreprise. Ce n’est que l’énième épisode d’une histoire toujours moins glorieuse. Reprise par EDF sur demande de l’Etat, encore, la série n’est cependant pas finie et les prochains épisodes ne donneront pas forcément dans un autre ton.
Toujours plus d’impôts, toujours plus de fonctionnaires et toujours plus d’Etat !
L’article de Nicolas Lecaussin sur la réforme de l’Etat et le nombre de fonctionnaires en France est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 20 décembre.
Évasion fiscale : mais on ne peut s’évader que d’une prison !
Certains journaux ont publié les Panama et Paradise papers, listes d’entreprises et de particuliers très fortunés qui ont minimisé leurs impôts, légalement ou non, par l’intermédiaire de pays considérés comme des paradis fiscaux. Au même moment, la taxe sur les dividendes de certaines entreprises françaises et de leurs filiales a été jugée illégale par la Cour de justice européenne et inconstitutionnelle par le Conseil constitutionnel français. Ces deux événements donnent l’opportunité de réfléchir à la relation entre fiscalité et moralité. Son analyse, effectuée au plan philosophique et historique par Jean-Philippe Delsol (L’injustice fiscale, Desclée de Brouwer, Paris, 2016) est d’autant plus indispensable dans la conjoncture actuelle que ces deux événements génèrent des jugements sévères sur des comportements d’entreprises et de particuliers désignés publiquement par leur nom.