Le secrétaire d’Etat Gabriel Attal vient d’annoncer le « déblocage de 28 millions d’euros pour les associations ». Cette somme s’ajoute aux 5 Mds d’euros de subventions accordées tous les ans par l’Etat français aux associations. Malheureusement, les dons privés sont 6 fois plus importants au Royaume-Uni, 3 fois plus en Allemagne et 100 fois plus aux Etats-Unis ! Dans ces pays, l’Etat ne se mêle pas des associations, ni des fondations qui vivent de l’argent privé.
Etat providence
Pendant que la taxe Gafa est en train de faire pschitt chez Amazon qui la refacture à ses partenaires français, le mois d’août a été propice pour liquider en catimini le projet désastreux de l’Etat dans la création d’un « cloud » souverain français. Face à la domination des géants américains dans le « cloud », l’Etat français avait décidé en 2012 d’investir 150 millions d’euros pour créer un service numérique dans les « nuages » à la française.
Le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) vient de fêter ses 30 années d’existence. En fait, l’autorité administrative pourrait arguer de 37 années d’activité. En effet, si le CSA a bien été créé en 1989, il succédait alors à commission nationale de la communication et des libertés (CNCL), elle même remplaçante de la haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) créée en 1982.
Réunis à Aix en Provence pour les 19èmes Rencontres économiques et après avoir longuement réfléchi et débattu, les économistes, avec à leur tête Jean-Hervé Lorenzi, ont trouvé les solutions pour dynamiser la France. Pour eux, la révolte des Gilets jaunes devrait inciter le gouvernement à « retisser du lien social et revitaliser les territoires ». Donc plus d’interventionnisme et non pas moins de taxes et de prélèvements comme l’avaient demandé les « vrais » Gilets jaunes. Ensuite, « les partenaires sociaux doivent retrouver toute leur place dans la réforme de l’assurance chômage et des retraites ». Le gouvernement devrait organiser avec eux une « grande conférence sur l’emploi de demain ». Comme si l’on n’avait pas déjà fait cela des dizaines de fois. Avec les résultats que l’on connaît. On peut se demander aussi à quoi bon s’occuper de l’économie si les partenaires sociaux décident de tout… Supprimons donc le Cercle des économistes !
Rapidement et sûrement. Ses adversaires le critiquent pour son « ultralibéralisme » et une partie de sa majorité considère qu’il n’est pas suffisamment à gauche. Comme la droite craint comme la peste les idées originales, Macron a un véritable boulevard devant lui. Ce boulevard s’appelle l’étatisation rampante de la France. Bien sûr, on aurait pu apercevoir quelques signes encourageants comme une prétendue réforme de l’éducation (finalement, rien d’encourageant) ou, plus récemment, la fin du numerus clausus (plus de cacophonie que de mesures concrètes), mais les mesures étatistes l’emportent largement sur les celles, plutôt rares, qu’on pourrait appeler non pas libérales mais un peu… audacieuses.
Après le « redressement productif » d’Arnaud de Montebourg lors de l’acte I du quinquennat Hollande, du « pacte de responsabilité » lors de l’acte II, de la loi PACTE de Bruno Le Maire, il fallait bien – enfin ! – un « pacte productif » avec pour objectif le plein emploi en 2025 par la « reconquête industrielle » du pays. Le pacte nouveau avait été annoncé fin avril par le président Macron et le 19 juin une réunion s’est tenue à Bercy entre organisations syndicales, patronales et régions pour en dessiner les contours. Enième tentative, depuis plus de quarante ans, de gagner la bataille pour l’emploi, quelles sont ses chances d’atteindre sa cible ?
Les annonces du Premier ministre : beaucoup d’étatisme et plein d’écologisme
Nicolas Lecaussin est l’invité (13 juin) de Pascal Perri sur LCI pour commenter les annonces du premier ministre. Voir l’émission.
En France, on a les taxes et les impôts. C’est bien connu. Mais on a aussi les lois, les normes et les réglementations. Il y en a tellement qu’elles font partie de notre vie quotidienne et on a tendance à ne plus les remarquer. Pourtant, elles pèsent au moins autant sur les individus et les entreprises que les prélèvements obligatoires. Selon les chiffres du gouvernement, en janvier 2019, il y avait 84 619 articles législatifs et 233 048 articles réglementaires en vigueur.
Un véritable record, qui montre que les décideurs politiques et les administrations exercent une emprise toujours plus forte sur ceux qui créent des richesses dans ce pays. Au lieu de les libérer, les pouvoirs publics les étouffent avec l’inflation normative. En 2018, plus de 1 535 articles de loi contenant 580 592 mots ont été promulgués, 1267 décrets avec 9 030 articles et 1305 nouvelles circulaires (le chiffre le plus important en cinq ans) ont été publiés. A cela, il faut ajouter 8 327 arrêtés publiés dans le Journal officiel qui contient 71 521 pages.
Dans la légende antique, les Danaïdes furent condamnées, aux Enfers, à remplir sans fin un tonneau troué. Il en ira de même désormais pour les contribuables avec Ascoval. Cette histoire sans fin est celle de l’obsession idéologique du gouvernement. Décidée par le jugement de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg ce jeudi 2 mai 2019 en faveur de British Steel, la reprise d’Ascoval représente un financement public français de 47 millions d’euros de fonds publics apportés par l’Etat (25 millions d’euros), la région Hauts-de-France (12 millions d’euros) et Valenciennes Métropole (10 millions d’euros). Mais au surplus, les fonds que doit apporter British Steel, soit 47,5 millions d’euros, risquent bien d’être payés par le contribuable anglais. En effet, aussitôt la décision du tribunal connue, British Steel a fait savoir qu’elle était elle-même au bord de la faillite et attendait une aide de l’ordre de 100 millions d’euros de la part du gouvernement anglais.
Monsieur Bruno Le Maire, ce n’est pas le capitalisme qui doit changer, c’est votre politique !
Dans une interview accordée au journal Les Echos (3-4 mai), le ministre Bruno Le Maire affirme : « Au-delà des réponses politiques, une chose est sûre : le capitalisme doit changer. Sinon, les colères nous emporteront ». Le ministre se trompe et il prouve qu’il n’a rien compris. Si la France va mal, ce n’est pas parce que le capitalisme doit changer. C’est parce que les politiques économiques mises en place ne visent qu’à renforcer l’Etat au détriment de la liberté et de l’initiative individuelle. Qu’il s’agisse de François Hollande et de son gouvernement socialiste ou d’Emmanuel Macron et son gouvernement LREM qui est, en fait, une nouvelle forme d’étatisme, c’est bien le poids croissant de l’Etat qui attise les colères.