Dans sa dernière lettre (Nouvelle Lettre 1419 du 11/09/2020), Jacques Garello, administrateur de l’IREF, rappelle très clairement le non sens du retour au plan avec la création d’un Haut Commissariat au Plan. Il reprend une présentation rigoureuse fournie jadis par Walter Eücken, économiste de l’école de Fribourg, ami et conseiller de Ludwig Erhard.
Etat providence
Moins d’Etat providence c’est moins de fraudes sociales !
Plus de concurrence, plus de privé et beaucoup moins d’Etat providence c’est aussi beaucoup moins de fraudes sociales ! Nicolas Lecaussin au JT de 20h sur TF1
Jean-Philippe Delsol est l’invité de Pascal Perri sur LCI pour parler de la fraude aux prestations sociales. Voir l’émission.
La fraude sociale ! Quel bel exemple de l’échec de l’Etat obèse et incapable de vérifier comment l’argent public est dépensé !
Nicolas Lecaussin est l’invité d’Eric Brunet sur LCI.
Au même moment le gouvernement présente son plan de relance et nomme un Haut Commissaire au Plan. C’est qu’il croit à la magie du plan. Il annonce « un Plan de relance historique de 100 milliards d’euros pour redresser durablement l’économie française et créer de nouveaux emplois. L’objectif : transformer l’économie en investissant prioritairement dans les domaines les plus porteurs et faire en sorte que la France puisse retrouver son niveau économique d’avant crise dans deux ans ». Cette manne publique sera dispensée principalement dans les trois domaines fourre-tout de l’écologie, la compétitivité et la cohésion sociale. Ces 100 milliards s’ajoutent aux 470 milliards d’euros déjà mobilisés depuis mars 2020 pour financer les mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire.
Nous y sommes. L’État a franchi le seuil qu’il n’avait jamais osé outrepasser. Il se mêle désormais de la vie des entreprises jusque dans l’agencement des bureaux, le comportement des personnes… Non seulement il rend le masque obligatoire dans les bureaux, les ateliers, les écoles, les chantiers, sauf dérogations minutieusement stipulées… mais il dicte ce qu’il faut faire dans les open spaces, les salles de réunion, les espaces de circulation, les lieux de restauration collective, les vestiaires etc. Il nous impose le masque dans les rues, il impose de la distanciation à l’Église et au cinéma, mais pas dans le train ! Demain, il pourra nous dire comment se placer à table chez nous, interdire les chambres communes aux enfants, peut-être gérer la vie des couples…
Les politiques français n’ont toujours rien compris. La crise du Covid a clairement montré l’échec d’un Etat obèse qui phagocyte 56 % des richesses du pays et qui prélève plus…
Si Emmanuel Macron « fait appel » peuple et creuse le sillon populiste, il ne rompt pas pour autant avec la tradition française de l’État centralisateur et dirigiste.
Faut-il renforcer sans cesse l’égalité des chances pour éviter qu’une personne humaine puisse être traitée différemment en raison de sa race, de sa religion, de sa situation… Certes, il est très souhaitable que les personnes défavorisées ou incapables de se prendre en charge par elles-mêmes, enfants et handicapés notamment, puissent bénéficier de la bienveillance de la collectivité pour leur assurer autant que possible les moyens de se mettre au même niveau d’accès que les autres. Mais au-delà, l’excès de protection peut être nuisible à ceux-là mêmes pour lesquels elle est instituée.
Le changement dans la continuité. Emmanuel Macron perpétue une tradition monarchique bien ancrée chez les présidents français : se débarrasser du Premier ministre lorsque son parti perd aux élections locales. Le changement du Premier ministre est accompagné d’un remaniement ministériel décidé par le…. président alors que le gouvernement est normalement responsable devant l’Assemblée nationale élue démocratiquement par le peuple français et que, justement, il devrait en être l’émanation. Or, il n’en est rien.